Adam, Robert (Kirkcaldy 1728-Londres 1792)

Adam, Robert (Kirkcaldy 1728-Londres 1792). Architecte écossais. Après de longs voyages en Europe (il visite entre autres Rome, Pompéi et Herculanum), il réalise en collaboration avec son frère James (Londres 1730-1794) de nombreuses résidences de campagne et des demeures particulières à Londres: Kedleston Hall (1761), Syon House (1762), Kenwood House (1767-69), Osterley Park (1761-77). Robert se charge également de les décorer et de les meubler, alternant des intérieurs d'inspiration antique et monumentale à d'autres plus intimes et plus sobres. Devenu célèbre, il se consacre à des aménagements urbanistiques (à Londres, l'ensemble résidentiel Adelphi, 1768 et Portland Place, 1773) et à des constructions publiques (à Edimbourg, l'université, 1789, et Charlotte Square, 1791), construisant en outre des châteaux néogothiques en Ecosse (Culzean Castle, 1770-90). Son style extrêmement personnel donne naissance au palladianisme anglais et au goût pour l'Antiquité et les décorations Renaissance, et ouvre la voie à un néoclassicisme domestique élégant et raffiné.

 

 

ALBERTI LEON BATTISTA

 

 

Altdorfer, Albrecht (vers 1480 - Ratisbonne 1538)

Peintre, graveur et architecte allemand. Fils de mineur, il obtient droit de cité à Ratisbonne en 1505. Il y passera toute sa vie, en recouvrant aussi des charges publiques. Ses peintures de paysage, de petit format, dénotent l'influence de la région des Alpes danubiennes (Vue du Danube près de Ratisbonne, Munich, Alte Pinakothek; Paysage avec pont, Londres, National Gallery). Ses oeuvres monumentales le rapprochent surout de Dürer (Crucifixion, Kassel, Gemäldegalerie) et à l'agencement de l'espace caractérisant la peinture de Pacher (Histoire de Suzanne, Munich, Alte Pinakothek). Le polyptyque de Sankt Florian (démembré entre Nuremberg, Germanisches Nationalmuseum, Florence, Offices, et autres) et la Bataille d'Alexandre à Issos (Munich, Alte Pinakothek), exécuté en 1529 pour Guillaume de Bavière, sont tenus pour des chefs-d'oeuvre de la peinture allemande de la Renaissance.

 

 

Altichiero da Zevio (doc. 1369-1384). Peintre italien. Parmi ses premières œuvres certaines, la fresque représentant La Famille Cavalli présentée à la Vierge (Vérone, Sainte-Anastasie), datable de 1370 environ. Il suit la décoration de la chapelle de Saint-Félix (Padoue, basilique du Santo). Vers 1384, il travaille à la décoration de la chapelle de Saint-Georges (Padoue, parvis de la basilique). A partir d'une formation toscane, sous l'influence de Giotto et de Giusto de' Menabuoi, Altichiero réalise une fusion originale entre la spatialité toscane et le sens padouan de la réalité.

 

 

Ammannati, Bartolomeo (Settignano, Florence, 1511-Florence 1592). Sculpteur et architecte italien. Formé à Florence, il collabore ensuite à Venise avec Jacopo Sansovino à la décoration de la bibliothèque Saint-Marc. En 1550, il s'installe à Rome pour réaliser les tombes d'Antonio et Fabiano del Monte à San Pietro in Montorio. Avec Vasari, il travaille au nymphée de la Villa Giulia, construisant des fontaines et des grottes à trois niveaux selon un goût intellectualiste typique du maniérisme. De retour à Florence, il réalise entre 1563 et 1577 La Fontaine de Neptune sur la place de la Seigneurie.

 

 

Andrea del Castagno (Castagno, Mugello, 1421 env.-Florence 1457). Peintre italien. Il se forme dans une Florence alors dominée par Masaccio, Brunelleschi et Donatello. En 1442, à Venise, il orne de fresques la chapelle de Saint-Tarasio de San Zaccaria. Entre 1445 et 1450, il peint dans le réfectoire des bénédictines de Sant'Apollonia un mur représentant des épisodes de la vie du Christ. Avec le cycle des hommes célèbres qu'il exécute vers 1450 dans un salon de la villa Carducci à Legnaia (aujourd'hui à Sant'Apollonia), il atteint une vigueur de représentation presque rhétorique. Les fresques de l'Annunziata sont postérieures à 1451, tandis que le Portrait équestre de Niccolò da Tolentino de Santa Maria del Fiore, date de 1456.

 

 

Andrea del Sarto, Andrea d'Agnolo dit (Florence 1486-1530). Peintre italien. Il se forme dans un milieu florentin, avec Piero di Cosimo. Il peint des cycles de fresques pour les cloîtres de l'Annunziata et des Scalzi; dans le premier, il représente des scènes de la Vie de saint Philippe Benizzi (1510 env.) et de la Vie de la Vierge (1514 env.) et la lunette de la Vierge au sac (1525); dans le second, les Episodes de la vie de saint Jean et la Visitation (1524). Parmi ses nombreuses peintures sur bois, rappelons la Sainte Famille (Paris, Louvre), la Madone aux Harpies (Florence, Offices) et le Portrait d'un sculpteur (1524, Londres, National Gallery).

 

 

ANGELICO FRA, GUIDO DI PIETRO dit

 

 

Antelami, Benedetto (env. 1150-1230). Sculpteur et architecte italien. Il est surtout actif à Parme, où il travaille dans la cathédrale (il reste la dalle de marbre représentant la Descente de Croix et la chaire de l'évêque). En 1196, il entreprend la construction et la décoration sculptée du baptistère, l'œuvre avec laquelle il est à l'apogée de son art, obtenant une parfaite unité de proportions et d'expression entre la sculpture et l'architecture. Entre 1180 et 1190, il travaille également dans la cathédrale de Fidenza, où il projette probablement la façade (inachevée) et exécute certainement plusieurs groupes sculptés.

 

 

Antolini, Giovanni Antonio (Castel Bolognese 1756-Milan 1841). Architecte et théoricien italien. Il exprime les idéaux de la culture du siècle des Lumières en Lombardie à travers une série d'interventions d'urbanisme (aménagement du Forum Bonaparte à Milan, 1801; achèvement des Procuratie Nuovissime ou aile Napoléon à Venise, 1807), apportant une contribution non marginale à l'aspect de la ville du XIXe siècle.

 

 

Antonelli, Alessandro (Ghemme, Novare, 1798-Turin 1888). Architecte italien. Il étudie à l'Académie de Brera et au Politecnico de Turin. Parmi ses principales réalisations, rappelons la coupole de San Gaudenzioss à Novare (1841) et, à Turin, le palais des Chambres (1860) et la dénommée Mole Antonelliana (1863-80), l'une des constructions les plus audacieuses de l'époque, qui voit le jour comme synagogue mais deviendra par la suite un centre de congrès et un musée.

 

 

ANTONELLO DE MESSINE

 

 

Appiani, Andrea (Milan 1754-1817). Peintre italien. Lorsque Bonaparte arrive à Milan en 1796, il devient le peintre officiel de l'empereur. Son œuvre la plus célèbre est le cycle de fresques commémoratives dans le palais royal de Milan, dont l'Apothéose de Napoléon (aujourd'hui à la villa Carlotta). Par la suite, il exécute des épisodes mythologiques dans des palais privés, dans la villa royale de Milan et dans celle de Monza (Parnasse, 1812). Son œuvre est significative si on la considère comme la conquête personnelle d'un langage néoclassique lié à Raphaël et à l'Antiquité.

 

 

Arcimboldi, Giuseppe (Milan 1527-1593). Peintre italien. Pour le dôme de Milan, il exécute les cartons des vitraux représentant les épisodes de la Vie de sainte Catherine d'Alexandrie (datables de 1548 à 1557); en 1562, à Prague, il devient le peintre préféré de l'empereur Maximilien et de Rodolphe II. Il peint des portraits caricaturaux et des figures allégoriques (l'Eau et le Feu, l'Eté et l'Hiver, Vienne, Kunsthis. Mus.), représentant les traits humains par des compositions de fleurs, de fruits, de légumes et d'animaux: c'est là une peinture d'illusionnisme optique, minutieuse et pleine de fantaisie, liée aussi bien au maniérisme qu'au goût pour les allégories typique de la fin du XVIe.

 

 

Arnolfo di Cambio (Colle Val d'Elsa 1245 env.-Florence 1302). Sculpteur et architecte italien. Après des débuts aux côtés de Nicola Pisano (chaire de la cathédrale de Sienne, 1266-68), il étudie à Rome la sculpture classique et le nouveau goût gothique français, élégant et linéaire (Charles Ier d'Anjou, Rome, Mus. du Capitole; Saint Pierre, Saint-Pierre du Vatican). Dans ses œuvres de maturité (à Rome, les deux tabernacles de Saint-Paul- hors-les-Murs, 1285, et de Sainte-Cécile, 1293), il réalise des figures architectoniques qui ne font qu'un avec les parties sculptées. On lui attribue la conception de plusieurs édifices florentins, dont l'église Santa Croce (1295) et le Palazzo Vecchio.

 

 

Asam, frères : Cosmas Damian (Benediktbeuren 1686-Munich 1739). Peintre et architecte allemand. 

Egid Quirin (Tegernsee 1692-Mannheim 1750). Sculpteur et architecte allemand. 

Dans leur jeunesse, les deux frères font un séjour à Rome (1712-14) pour y approfondir leur connaissance de l'art baroque. Ils ont une activité intense comme sculpteurs et comme peintres. en tant qu'architectes, ils réalisent ensemble l'église de Weltenburg et, à leurs propres frais, la petite église Saint-Jean-Népomucène (1733-50). Leur style architectural se rapproche des effets illusionnistes et scénographiques du baroque romain plus que de la sensibilité du nouveau style rococo.