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alchimie, n.

Publié le 18/10/2013

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alchimie
alchimie, n.f. (de l'arabe al-k?m ?y?', « la chimie «), ensemble des vaines tentatives que firent les chercheurs de l'Antiquité et du Moyen Âge pour provoquer la transmutation des éléments, que seule la science moderne a, sous certaines conditions, rendue possible. Simple recherche des propriétés chimiques des corps dans la science arabe (qui provenait de la science des Grecs d'Alexandrie) menée pour trouver des remèdes aux maladies et améliorer les techniques de la métallurgie, l'alchimie en vint, dans l'Europe occidentale, à être considérée comme la science de la transmutation des métaux. On y recourait d'une part dans l'intention de trouver la panacée, ou remède universel, et d'autre part dans celle d'acquérir richesse et puissance en changeant des métaux vils, comme le plomb, en or. La plupart des théories alchimiques prenaient pour base le système d'Aristote, mais, alors que toute recherche en ce sens avait été abandonnée après la chute de Rome, ces théories connurent un renouveau en Europe occidentale au XIIe siècle avec la traduction en latin d'anciens manuscrits arabes et grecs. Les travaux de l'alchimiste arabe J?bir ibn Hayy?n (connu sous le nom latinisé de Geber), qui vécut aux environs de l'an 800, eurent une grande influence durant tout le Moyen Âge. Des savants comme Roger Bacon et Albert le Grand tentèrent alors d'intégrer toutes les connaissances humaines dans la science alchimique. Les recherches prirent peu à peu une coloration philosophique, et parfois même mystique, et tendirent dès lors à la quête d'une pierre philosophale, sorte d'élément devant permettre la transmutation des métaux. Leurs recherches furent parfois soutenues par des princes qui espéraient ainsi augmenter leur trésor. Mais à côté de nombreux charlatans, plusieurs véritables chercheurs, comme Paracelse (vers 1493-1541) ou Nicolas Flamel (vers 1330-1418), s'adonnèrent à de sérieuses études des propriétés médicales de certains métaux. Les alchimistes utilisaient un langage qui leur était propre, empruntant des termes à des pratiques qui relevaient plus de la magie que de la science, et établirent des correspondances entre, d'une part, les corps simples et les diverses parties du corps des êtres vivants et, d'autre part, les astres et l'univers. Ils furent souvent considérés comme des sorciers (légende du docteur Faust). Cependant, malgré leur empirisme et leur symbolisme parfois obscur, ils permirent à la véritable chimie de faire quelques progrès et de devenir, à partir de la fin du XVIe siècle, une science à part entière. Les recherches alchimiques ont toutefois perduré et les innombrables ouvrages écrits par les alchimistes sont encore étudiés par de pseudoscientifiques sous couvert de recherches paranormales. La véritable alchimie a été définitivement reléguée au rayon des curiosités depuis la découverte, au XXe siècle, de la structure de l'atome.

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