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Amérique latine.

Publié le 18/10/2013

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Amérique latine. appellation courante de l'aire culturelle englobant les pays de colonisation espagnole et lusitanienne au sud du Rio Grande. Cette expression est pourtant ambiguë si l'on tient compte des quelques pays de langue anglaise (Guyana, Belize) ou néerlandaise (Surinam) et plus encore des populations amérindiennes ; toutefois, l'occupation, le développement et la culture du sous-continent sont fortement marqués du sceau de la latinité. Elle fit son apparition en France sous le règne de Napoléon III désireux d'aider les nations « latines « d'Amérique à endiguer l'expansion des États-Unis, qui, en 18451848, avaient absorbé près de la moitié du territoire mexicain. Elle fut adoptée par les élites latino-américaines, très imprégnées de culture française jusque vers 1930. Critiqué par l'Espagne, contesté par les États-Unis soucieux d'affirmer le panaméricanisme contre l'Europe, le nom d'Amérique latine est cependant de plus en plus employé au XXe siècle ; il s'est imposé dans la géopolitique des organismes internationaux après 1945 : Commission économique pour l'Amérique latine de l'ONU et Unesco. Diverse, vouée au métissage culturel mais étonnamment proche de l'Occident, l'Amérique latine affirme sa singularité et sa souveraineté face à l'Amérique du Nord anglo-saxonne. Beaux-arts. L'art précolombien, celui des peuples indigènes éteints ou vivants (Mayas, Toltèques, Aztèques, Incas) qui n'ont pas subi l'influence des conquérants, s'illustre dans de puissantes oeuvres d'art : pyramides (Teotihuacán, Monte Albán, Palenque, Chitzen-Itzá), remparts monumentaux, bas-reliefs ornés, tissages, plumes, mosaïques de pierres précieuses. Les Espagnols et les Portugais ont introduit le style plateresque de la première Renaissance espagnole dans tous les édifices civils et religieux. Au XVIIIe siècle, le baroque de Churriguera a connu un vaste prolongement (cathédrale de Taxco, Mexique) tout en intégrant les formes locales, ce qui a donné un art métis. Outre cette influence essentielle des conquérants, les différentes populations arrivées par la suite ont apporté leur propre contribution au développement de l'art. Ainsi, au Brésil, les Noirs amenés d'Afrique ont fortement imprégné les arts décoratifs. L'académisme néoclassique européen du XIXe siècle étouffa l'art encore jeune de l'Amérique latine, sans empêcher toutefois certains pays de trouver de nouvelles inspirations, comme le Brésil et surtout le Mexique : la « Renaissance mexicaine « notamment s'est exprimée dans le renouveau de la peinture murale avec Diego Rivera (1886-1957), David Alfaro Siqueiros (1896-1974) ou José Clemente Orozco (1883-1949). Les corrélats baroque - Architecture - La diffusion du baroque hors de Rome Brésil - Arts Incas - Les arts et les savoirs Mayas - Effondrement et renaissance de la civilisation maya Mexique - Arts - Beaux-arts Orozco José Clemente plateresque précolombiennes (civilisations) - Une grande richesse artistique Rivera Diego Siqueiros David Álfaro Torrés-Garcia Joaquín Littérature. Les grands courants de la littérature latino-américaine suivent les mutations historiques qui ont marqué ce vaste ensemble géographique et culturel, dominé par les langues espagnole et, dans une moindre mesure, portugaise. La découverte du Nouveau Monde initia les Indiens à la langue espagnole et fit découvrir à l'Europe la tradition culturelle indienne (annales de Chilam-Balam). Mais, dans bien des cas, l'ère coloniale a détruit cette culture avant de produire une littérature proprement américaine (Garcilaso de La Vega, dit l'Inca, 1539-1616). S'épanouirent alors le théâtre (Ruiz de Alarcón, 1580-1639) et la poésie, profanes ou religieux. C'est au XVIIIe siècle que la volonté d'indépendance vis-à-vis de la métropole espagnole imprégna avec vigueur la littérature. Le journalisme entraîna le roman vers la satire et un nationalisme hispano-américain réel fit son apparition (Andrés Bello, 17811865). Ainsi, à travers les grandes écoles littéraires du XIX e siècle (romantisme, littérature gauchesque et créoliste - puisant dans la tradition populaire -, puis réalisme et modernisme), c'est toujours la spécificité latino-américaine qui est proclamée. Le XXe siècle a connu une explosion littéraire : roman, poésie et essais ont fleuri, quand bien même leurs auteurs étaient exilés et expriment par leur oeuvre les souffrances du déracinement (Pablo Neruda, 1904-1973). Une veine baroque et fantastique est apparue, en particulier avec Jorge Luis Borges (1899-1986), Gabriel García Márquez (né en 1928) ou Carlos Fuentes (né en 1928) qui sont parmi les représentants les plus talentueux de cette littérature. La réflexion sur la création romanesque et la mise en oeuvre de formes neuves ont constitué l'essentiel du travail de l'Argentin Julio Cortázar (1914-1984), tandis que le Cubain Alejo Carpentier (1904-1980) a surtout révélé son habilité à brasser les mythes et l'histoire. Les corrélats Alarcón y Mendoza (Juan Ruiz de) Argentine - Arts - Littérature Bello Andrés Borges Jorge Luis Brésil - Arts - Littérature Carpentier Alejo Chili - Arts - Littérature Cortázar Julio Fuentes Carlos Mexique - Arts - Littérature Neruda (Ricardo Neftalí Reyes Basualdo, dit Pablo) symbolisme - Le symbolisme en littérature - La multiplicité du symbolisme Les corrélats Amérique Amérique du Sud Aztèques - Arts et littérature baroque - Architecture - La diffusion du baroque hors de Rome Incas - Les arts et les savoirs Mayas - Introduction Mexique - Arts - Beaux-arts Mexique - Arts - Littérature Mexique - Introduction Toltèques Les livres Amérique latine, page 195, volume 1

« C'est au XVIII e siècle que la volonté d'indépendance vis-à-vis de la métropole espagnole imprégna avec vigueur la littérature.

Le journalisme entraîna le roman vers la satire et un nationalisme hispano-américain réel fit son apparition (Andrés Bello, 1781- 1865).

Ainsi, à travers les grandes écoles littéraires du XIX e siècle (romantisme, littérature gauchesque et créoliste – puisant dans la tradition populaire –, puis réalisme et modernisme), c'est toujours la spécificité latino-américaine qui est proclamée. Le XX e siècle a connu une explosion littéraire : roman, poésie et essais ont fleuri, quand bien même leurs auteurs étaient exilés et expriment par leur œuvre les souffrances du déracinement (Pablo Neruda, 1904-1973).

Une veine baroque et fantastique est apparue, en particulier avec Jorge Luis Borges (1899-1986), Gabriel García Márquez (né en 1928) ou Carlos Fuentes (né en 1928) qui sont parmi les représentants les plus talentueux de cette littérature.

La réflexion sur la création romanesque et la mise en œuvre de formes neuves ont constitué l'essentiel du travail de l'Argentin Julio Cortázar (1914-1984), tandis que le Cubain Alejo Carpentier (1904-1980) a surtout révélé son habilité à brasser les mythes et l'histoire. Les corrélats Alarcón y Mendoza (Juan Ruiz de) Argentine - Arts - Littérature Bello Andrés Borges Jorge Luis Brésil - Arts - Littérature Carpentier Alejo Chili - Arts - Littérature Cortázar Julio Fuentes Carlos Mexique - Arts - Littérature Neruda (Ricardo Neftalí Reyes Basualdo, dit Pablo) symbolisme - Le symbolisme en littérature - La multiplicité du symbolisme Les corrélats Amérique Amérique du Sud Aztèques - Arts et littérature baroque - Architecture - La diffusion du baroque hors de Rome Incas - Les arts et les savoirs Mayas - Introduction Mexique - Arts - Beaux-arts Mexique - Arts - Littérature Mexique - Introduction Toltèques Les livres Amérique latine, page 195, volume 1. »

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