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Apollonios

Publié le 30/12/2019

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Apollonios. 1. de Rhodes (v. 295-215 av. J.-C.). Poète hellénistique d’Alexandrie qui passa la dernière partie de sa vie à Rhodes. Il fut le précepteur de Ptolémée III Évergète et directeur de la bibliothèque d’Alexandrie. Son principal ouvrage, que nous avons conservé, est les Argonautiques, une épopée sur Jason et les Argonautes, dont les quatre livres décrivent le voyage de l'Argo jusqu’en Colchide, par la Propontide et la mer Noire (chants I-II), l’aide apportée par Médée pour la conquête de la Toison d’or (chant III) et le retour à Iolcos, en Thessalie, par le Danube, le Pô, le Rhône, la Méditerranée et l’Afrique du Nord (chant IV). Avant l'Ènéide de Virgile, c’était le seul poème épique comparable à ceux d’Homère par le sujet et la longueur, et la première épopée à faire une place à l’amour, enl’occurrence celui de Médée pour Jason. À cause de leur influence sur les ouvrages ultérieurs, les Argonau-tiques occupent une place importante dans l’histoire de la littérature européenne. Fidèle à la tradition hellénistique, Apollonios associe poésie et érudition, mais il excelle également dans le portrait psychologique délicat, et c’est là que réside le charme impérissable du chant III. On a souvent critiqué, peut-être exagérément, la composition d’ensemble du poème, mais il y a beaucoup de scènes isolées brillamment construites. Une tradition tardive et sans doute peu sûre mentionne une querelle entre Apollonios et Callimaque, qui serait la conséquence d’une controverse virulente entre les auteurs de longs poèmes épiques traditionnels et ceux de poèmes courts mais très travaillés. Callimaque aurait été vainqueur et Apollonios se serait alors retiré à Rhodes, mais ce fut le long poème épique qui continua d’être populaire. Apollonios jouissait d’une grande réputation dans l'Antiquité, et il est l’un des rares poètes hellénistiques dont l’œuvre a été conservée dans les manuscrits médiévaux.

 

2. de Pergé. Actif dans la seconde moitié du iiie siècle av. J.-C. en Pam-phylie, c’était un mathématicien qui fonda la branche des mathématiques connue sous le nom de coniques, l’étude des cônes, et dont la terminologie et les méthodes furent adoptées par tous ceux qui s’y intéressaient. Son œuvre Des coniques a été conservée en grande partie (quatre livres en grec, trois en arabe, et un perdu), mais beaucoup de ses ouvrages sur d’autres sujets ont disparu. Hypatie* écrivit un commentaire (perdu) sur les Coniques. Apollonios se livra aussi à des travaux fondamentaux en astronomie théorique, et parmi les mathématiciens de l’Antiquité il arrive juste derrière Archimède.

 

3. de Tyane. Originaire de Cappa-doce (né v. 4 av. J.-C.), philosophe pythagoricien itinérant et mystique, qui s’acquit une si grande réputation par ses pouvoirs miraculeux qu’il fut adoré comme un dieu. Il écrivit une Vie de Pythagore et d’autres ouvrages, dont peu nous sont parvenus. Sa Vie fut écrite par Philostrate.

 

4. Dyscole. Cet auteur du IIe siècle apr. J.-C. écrivit plusieurs traités qui furent les premières grammaires scientifiques du grec. Il vécut dans la misère à Alexandrie, et il écrivit de nombreux ouvrages, dont quatre ont été conservés, sur le pronom, la conjonction, l’adverbe, et la syntaxe. Priscien s’en inspira beaucoup. Il était le père d’Hérodien (1), auteur d’un traité sur les accents.

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