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Arménie - encyclopédie.

Publié le 19/10/2013

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Arménie - encyclopédie. en arménien Hayastan - encyclopédie. région historique de l'Europe caucasienne ; le berceau en est la Grande Arménie, qui s'étendait au sud du Caucase et autour du lac de Van et du mont Ararat. L'origine du peuple qui l'habitait est très ancienne (VIIIe siècle avant J.-C.). Premier État officiellement chrétien (301, date de la fondation de l'Église grégorienne), située au carrefour des grands empires orientaux, l'Arménie fut rarement indépendante (elle ne connut son âge d'or qu'entre les IXe et XIe siècles) et vécut longtemps dans l'orbite byzantine. Les Turcs Seldjoukides l'envahirent au XIe siècle, ce qui entraîna la première dispersion des Arméniens : une partie d'entre eux se réfugia en Cilicie, où ils fondèrent alors le royaume de Petite Arménie (XIe -XIVe siècle). La Grande Arménie passa sous domination ottomane au XVe siècle, et le resta jusqu'au XXe siècle, mais elle fut plusieurs fois partagée entre les Empires ottoman et perse. Au XIXe siècle, l'Arménie ne profita pas du mouvement des nationalités en raison de sa position stratégique : la question arménienne fut sacrifiée sur l'autel des intérêts russes, anglais et turcs. Le joug russe s'imposa sur le nord de l'Arménie en 1828. Génocide et diaspora. Dans la partie turque, la formation de partis nationalistes (dont le Dachnak, en 1890) fut suivie d'une répression féroce. Elle déboucha sur le génocide arménien commis par les Turcs et les Kurdes (1894 et 1915 : 1,5 million de morts) et sur une nouvelle dispersion des Arméniens. Cette diaspora fonda une éphémère Arménie indépendante en 1918. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Iran - Histoire - Des dominations successives Turquie - Géographie - Les aspects humains Turquie - Histoire - Des Jeunes-Turcs à la chute de l'Empire L'Arménie soviétique. Le Dachnak dut céder aux pressions extérieures, et la République socialiste soviétique d'Arménie vit le jour le 2 décembre 1920 ; elle fut amputée en 1923-1924 du Nakhitchevan et du Karabakh (voir Azerbaïdjan). En 1991, la République a accédé à l'indépendance. À partir de 1987, de violents heurts entre Arméniens et Azéris ont secoué le Caucase, et les forces séparatistes ont réussi à s'emparer du Haut-Karabakh en 1993. La diaspora arménienne (environ 3 millions de personnes sur les 6,5 millions d'Arméniens, réparties entre les États-Unis, la France, le Proche-Orient, etc.) soutient la cause d'une Arménie libre, et a obtenu la reconnaissance du génocide arménien par l'ONU en 1986 ; elle a montré sa solidarité lors du tremblement de terre qui a ravagé l'Arménie en décembre 1988 (30 000 morts au moins). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats URSS URSS URSS URSS URSS - Géographie - Géographie - Un développement inégal entre les Républiques - Géographie - Un État multinational fédéral - Histoire - La NEP et les prémices de l'URSS - Histoire - La terreur stalinienne Beaux-arts. L'originalité de l'art arménien ne s'affirma réellement qu'à partir du IVe siècle avec l'établissement d'une politique et de structures sociales indépendantes, la création d'un alphabet national et l'implantation du christianisme. En dehors des stèles funéraires, la sculpture est essentiellement liée à l'architecture. L'art byzantin inspira les fresques murales et les enluminures qui offrent aussi de nombreux motifs animaliers et végétaux. Les Arméniens furent également d'habiles artisans du métal. Littérature. Langue indo-européenne, l'arménien, devenu langue écrite (le grabar) au début du Ve siècle, permit la diffusion du christianisme grâce à une traduction des Écritures et d'ouvrages théologiques en grec et en syriaque. La littérature ancienne, jusqu'au Xe siècle, est composée essentiellement d'écrits historiques, transcrits de chroniques orales et enrichis de pages littéraires (Moïse de Khorène, IXe siècle) et de poésie religieuse (le Livre des lamentations de Grégoire de Narek, Xe siècle). Aux siècles suivants, la poésie lyrique s'imposa ; libérée de la discipline religieuse, elle exaltait le bonheur de vivre et l'amour (Frik, XIIIe siècle ; Nahabed Koutchak, XIVe siècle). En 1828, une partie de l'Arménie devint russe. Cette séparation poussa les écrivains à exalter les souvenirs de l'Arménie : il s'ensuivit, au XIXe siècle, une extraordinaire renaissance littéraire. Un poète mort à 20 ans, Tourian (1852-1872), se révolta dans ses Complaintes contre l'injustice du sort. En Arménie russe, Abovian écrivit les Plaies de l'Arménie, la première oeuvre écrite en arménien moderne, qui accéda au XIXe siècle au statut de langue littéraire. Ce roman est un cri qui tente de réveiller le peuple de son engourdissement et de lui faire affirmer son identité religieuse et nationale. Son influence fut considérable (oeuvres de Raffi, Aharonian...). Au XXe siècle, le poète Daniel Varoujan (1884-1915) rendit compte des souffrances subies par son peuple tout en refusant le désespoir (les Frissons, le Coeur de la race). Il connut une mort affreuse dans les massacres perpétrés par les Turcs en 1915. C'est dans la diaspora que parurent Résurrection miraculeuse de Tekeyan (1878-1945) et les romans d'Ochagan (1883-1947), les Restants, le Pot de terre troué ainsi que son Tableau de la littérature arménienne occidentale en dix volumes. La création de la République socialiste soviétique d'Arménie, en 1920, entraîna une mutation de la littérature, le plus remarquable chantre de la révolution étant Tcharentz (1897-1937). Victime du stalinisme, il a laissé une oeuvre qui a inspiré de nombreux poètes (Sevak, Zorian, Zabel Essayan). Leur trait commun est un certain goût du réalisme et leur vision de l'Homme à venir. Les survivants des Arméniens occidentaux, dispersés au Liban, en France, aux États-Unis, multiplient les publications : livres, revues, mémoires. Un des plus célèbres est Chahmour, connu aussi en France sous le nom d'Armen Lubin. Il a écrit dans sa langue Retraite sans musique et, en français, Passager clandestin e t Transfert nocturne. Avec lui, Mavian Chouchanian, Zaroukian et d'autres luttent pour la survie de leur culture et la reconnaissance des malheurs et des injustices accumulés au cours des siècles. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Arménie arménien arménienne (Église) Asie Azerbaïdjan Caucase Cilicie Grégoire Iran - Histoire - Des dominations successives Petite Arménie Seldjoukides Séleucides Syrie - Histoire - La Syrie arabe Tigrane Turquie - Géographie - Les aspects humains Turquie - Histoire - Des Jeunes-Turcs à la chute de l'Empire URSS - Géographie - Un développement inégal entre les Républiques URSS - Géographie - Un État multinational fédéral URSS - Histoire Les livres séisme du 2 janvier 1989 en Arménie, page 4723, volume 9

« des lamentations de Grégoire de Narek, X e siècle).

Aux siècles suivants, la poésie lyrique s'imposa ; libérée de la discipline religieuse, elle exaltait le bonheur de vivre et l'amour (Frik, XIII e siècle ; Nahabed Koutchak, XIV e siècle).

En 1828, une partie de l'Arménie devint russe.

Cette séparation poussa les écrivains à exalter les souvenirs de l'Arménie : il s'ensuivit, au XIX e siècle, une extraordinaire renaissance littéraire.

Un poète mort à 20 ans, Tourian (1852-1872), se révolta dans ses Complaintes contre l'injustice du sort.

En Arménie russe, Abovian écrivit les Plaies de l'Arménie , la première œuvre écrite en arménien moderne, qui accéda au XIX e siècle au statut de langue littéraire.

Ce roman est un cri qui tente de réveiller le peuple de son engourdissement et de lui faire affirmer son identité religieuse et nationale.

Son influence fut considérable (œuvres de Raffi, Aharonian...).

Au XX e siècle, le poète Daniel Varoujan (1884-1915) rendit compte des souffrances subies par son peuple tout en refusant le désespoir ( les Frissons , le Cœur de la race ).

Il connut une mort affreuse dans les massacres perpétrés par les Turcs en 1915. C'est dans la diaspora que parurent Résurrection miraculeuse de Tekeyan (1878-1945) et les romans d'Ochagan (1883-1947), les Restants , le Pot de terre troué ainsi que son Tableau de la littérature arménienne occidentale en dix volumes. La création de la République socialiste soviétique d'Arménie, en 1920, entraîna une mutation de la littérature, le plus remarquable chantre de la révolution étant Tcharentz (1897-1937).

Victime du stalinisme, il a laissé une œuvre qui a inspiré de nombreux poètes (Sevak, Zorian, Zabel Essayan).

Leur trait commun est un certain goût du réalisme et leur vision de l'Homme à venir.

Les survivants des Arméniens occidentaux, dispersés au Liban, en France, aux États-Unis, multiplient les publications : livres, revues, mémoires.

Un des plus célèbres est Chahmour, connu aussi en France sous le nom d'Armen Lubin.

Il a écrit dans sa langue Retraite sans musique et, en français, Passager clandestin et Transfert nocturne .

Avec lui, Mavian Chouchanian, Zaroukian et d'autres luttent pour la survie de leur culture et la reconnaissance des malheurs et des injustices accumulés au cours des siècles. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Arménie arménien arménienne (Église) Asie Azerbaïdjan Caucase Cilicie Grégoire Iran - Histoire - Des dominations successives Petite Arménie Seldjoukides Séleucides Syrie - Histoire - La Syrie arabe Tigrane Turquie - Géographie - Les aspects humains Turquie - Histoire - Des Jeunes-Turcs à la chute de l'Empire URSS - Géographie - Un développement inégal entre les Républiques URSS - Géographie - Un État multinational fédéral URSS - Histoire Les livres séisme du 2 janvier 1989 en Arménie, page 4723, volume 9. »

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