Aveyron (12) - encyclopédie.

Aveyron (12) - encyclopédie. département situé dans le sudouest du Massif central. Son territoire correspond à l'ancien comté du Rouergue. Longtemps écartelé entre l'Auvergne, l'Aquitaine et le Languedoc, il est aujourd'hui rattaché administrativement à la Région Midi-Pyrénées. Le cadre physique et humain. Au-delà de nuances multiples, quatre types de paysages s'opposent. Les ségalas sont formés de plateaux modelés dans les vieux terrains siliceux du primaire, parfois incisés de gorges profondes (Viaur), propices aux aménagements hydroélectriques. Dès que l'altitude s'élève, en Lévezou ou dans la Viadène, les hivers rigoureux y accentuent l'isolement. À l'ouest et au sud, les conditions sont moins rudes, mais ces pays sont longtemps restés des terres à seigle, avant de connaître une véritable révolution agricole au XXe siècle grâce à la diffusion des amendements calcaires et des engrais chimiques. La « montagne « de l'Aubrac, dans le nord-est du département, est constituée de plateaux basaltiques nettement plus élevés, entre 1 000 et 1 400 m. C'est le domaine des herbages. Les causses, à l'est, correspondent à d'épaisses assises de calcaires jurassiques entaillées par les canyons du Tarn et de la Dourbie. L'eau y est rare et la roche affleure partout. La monotonie des horizons tabulaires contraste avec la diversité locale des formes d'érosion superficielles (dolines, vallées sèches...) et souterraines (grottes...) caractéristiques des régions karstiques. Des bassins, rougiers et « vallons « se développent au contact des ségalas et des causses, dans les formations argilo-gréseuses aux couleurs rouges ou dans les marnes. Ils apportent des paysages plus riants aux allures déjà méridionales. À la fin du XIX e siècle, les progrès tardifs des transports ferroviaires et routiers ont exposé les productions locales à la concurrence et compromis la croissance de la population. Malgré la persistance d'une forte natalité, l'exode des habitants (la « diaspora rouergate «) a provoqué un net recul démographique. Aujourd'hui, dans une population vieillie, les décès l'emportent sur les naissances, alors que se maintient un déficit migratoire, révélateur des difficultés économiques. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Aveyron (12) - le causse du Larzac, page 481, volume 1 La vie économique. Elle est largement dominée par une agriculture de plus en plus tournée vers l'élevage, dont les spécialisations s'expliquent par la diversité des milieux naturels et des structures d'exploitation : bovins pour la viande dans l'Aubrac, pour le lait et la viande dans les ségalas, où les porcins fournissent aussi une charcuterie réputée. Dans les causses, l'élevage ovin l'emporte, s'organisant en fonction des fromageries de Roquefort, intégrées dans de puissants groupes industriels. Les productions agricoles soutiennent l'activité des industries agroalimentaires locales, qui ont mieux résisté que la plupart des autres activités industrielles (mégisserie à Millau, textile à Saint-Affrique...). La fermeture des mines de charbon, dès 1966, à l'exception de celle de La Découverte, puis la disparition de la sidérurgie et de l'industrie du zinc ont ruiné le seul grand foyer industriel du département, autour de Decazeville. La venue de nouveaux investisseurs, indispensable pour créer des emplois et fixer la population, appelle un important effort de désenclavement. L'Aveyron, dépourvu de grandes villes, souffre de son éloignement des principaux pôles d'activité du pays et des grands axes de circulation, mais il a su développer son activité touristique, et Rodez, le chef-lieu, a récemment connu un renforcement de ses activités tertiaires. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Aubrac Aveyron Bozouls Conques Decazeville Massif central Midi-Pyrénées Millau R odez Roquefort-sur-Soulzon Rouergue Séverac-le-Château Villefranche-de-Rouergue Les médias Aveyron (12) - tableau en bref Aveyron (12) - carte physique France - carte des départements et des Régions