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Beaumarchais (Pierre Augustin Caron de), 1732-1799, né à Paris, auteur dramatique français.

Publié le 21/10/2013

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Beaumarchais (Pierre Augustin Caron de), 1732-1799, né à Paris, auteur dramatique français. Fils d'horloger, il se fit d'abord connaître par son inventivité en matière d'horlogerie. Mais il utilisa toujours ses dons scientifiques, littéraires, diplomatiques et mondains pour satisfaire une grande ambition sociale et un goût très vif de l'argent. Après avoir été horloger du roi, il fut pendant vingt ans lieutenant général des chasses. Procédurier et polémiste, il portait sur la place publique ses démêlés avec ses adversaires - ses Mémoires contre un magistrat peu arrangeant, le conseiller Goëzman, en 1774, sont restés célèbres - et connut tour à tour l'approbation de l'opinion et des moments pénibles de désaveu. Beaumarchais eut encore bien d'autres activités : il fut, à plusieurs reprises, un émissaire secret de Louis XV et Louis XVI. En 1776 et 1777, il vendit des équipements et des armes aux Américains qui luttaient pour leur indépendance. En pleine Révolution, il chercha à tirer profit du commerce des armes, ce qui lui valut quelques jours de prison et la mise sous séquestre de ses biens. Son action la plus durable fut la création, en 1777, de la Société des auteurs, grâce à laquelle les auteurs de théâtre ne furent plus rémunérés au forfait, mais proportionnellement aux recettes. La liberté de blâmer. À 35 ans, influencé par les idées de Diderot sur le drame bourgeois, Beaumarchais fit jouer sa première pièce, Eugénie (1767). En 1775, à 43 ans, il fit représenter le Barbier de Séville, qui fut d'abord mal accueilli. Mais, rapidement, il le récrivit et la pièce connut un triomphe. Dans le personnage du valet Figaro et dans les aventures d'Almaviva bernant le vieux Bartholo pour lui ravir sa pupille Rosine, il avait mis beaucoup de sa vie et de son habileté à renverser les situations. Mais le Barbier de Séville ne se permettait qu'un nombre limité d'audaces politiques. Au contraire, terminé six ans plus tard, le Mariage de Figaro se moquait ouvertement de la noblesse, ce qui obligea Beaumarchais à une lutte obstinée de trois ans contre les censeurs, et même contre Louis XVI qui avait jugé la pièce « détestable et injouable «. Acceptée par la Comédie-Française en 1781, elle y fut représentée à partir de 1784. Elle reprend les mêmes personnages que le Barbier de Séville, mais le temps a passé : Figaro est beaucoup plus frondeur ; le comte, volage et ridicule... Dans la Mère coupable (1792), troisième volet des aventures de Figaro, et l'opéra Tarare ( 1787), sur une musique de Salieri, Beaumarchais ne retrouva pas totalement ce talent éblouissant, léger, parfois cruel, et cette inspiration prérévolutionnaire avec lesquels il avait renouvelé le genre de la comédie classique. De ses deux chefs-d'oeuvre théâtraux ont été tirés deux opéras : le Barbier de Séville (Rossini, 1816) et les Noces de Figaro (Mozart, 1786). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats auteur Comédie-Française drame France - Arts - Littérature - Le XVIIIe siècle Mariage de Figaro (le) Noces de Figaro (les) théâtre - Du mélodrame au théâtre bourgeois Les médias Beaumarchais - citations Les livres Beaumarchais (Pierre Augustin Caron de), page 583, volume 2 Noces de Figaro (les), page 3452, volume 6

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