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beauté - encyclopédie.

Publié le 21/10/2013

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beauté - encyclopédie. n.f., qualité de ce qui est beau. Comment imaginer aujourd'hui les idéaux de beauté personnelle sans les images qu'en donnent les revues, la télévision et les publicités ? On y trouve en effet un condensé de l'air du temps en matière de beauté, surtout féminine. Ce sont des schémas d'excellence, profondément marqués par l'évolution du statut de la femme. Dans une certaine mesure, ils marquent aussi l'évolution des conceptions de la beauté masculine. La beauté et les magazines. Presque tous les magazines féminins ont une rubrique « beauté «, dont les limites ne sont pas absolument définies, puisqu'il arrive qu'elle interfère, selon les revues, avec des rubriques comme « mode «, « forme «, « santé «, « psycho «, voire « femmes «. La conception de la beauté féminine est de nos jours inséparable de ces considérations psychologiques, sanitaires et vestimentaires qui s'avèrent être à la fois conseils de beauté et énoncés d'un idéal de beauté. Ces conseils portent en premier lieu sur le maquillage (nouveaux produits et nouvelles façons de faire) et sur la minceur (évaluation des différentes techniques d'amaigrissement, local ou général) et, d'une manière plus espacée, sur les coiffures, les parfums, les vêtements. Fortement tributaires de l'évolution de la gamme des produits cosmétiques, ces rubriques font aussi une large part aux objets techniques (gadgets mettant en valeur tel aspect de la beauté, appareils de soins). Mais si certains magazines présentent la beauté féminine conformément aux critères du bon goût classique, d'autres cherchent à s'en distinguer de diverses manières. Certains mettent en cause les critères classiques de la femme « chic «, au nom des conséquences néfastes auxquelles ils conduisent (agressions des produits contre le corps, entraves à l'expression « naturelle « du corps), d'autres invitent les femmes à prendre de la distance par rapport au souci excessif de beauté (invitation à s'assumer telles qu'elles sont). D'où l'importance croissante, dans les magazines, des conseils psychologiques et des comptes rendus de contrôles scientifiques sur la qualité des produits. Vers une histoire sociale de la beauté. Le développement de ces magazines et la place qu'y tiennent les préoccupations de beauté sont liés à des transformations profondes des sociétés développées. L'accroissement important des nouvelles professions intermédiaires et leur fort degré de féminisation ont modifié le sens usuel des considérations d'esthétique corporelle. Ainsi, dans les professions qui reposent sur la présentation de soi (métiers de l'accueil, des relations publiques, mais aussi métiers de la vente et des officines de soins), la beauté devient outil de travail, perfectible au prix de quelques efforts et sacrifices. Elle n'est plus seulement un idéal domestique coûteux. Dès les années soixante-dix, on pouvait apercevoir les traces de cette place nouvelle de la beauté au travail. Ainsi, en 1976 (sondage IFOP - Marie-Claire), 53,1 % des femmes qui travaillaient pensaient que la beauté dépend du soin que l'on prend de soi-même, et non de ses moyens financiers, alors que seules 45,8 % de celles qui ne travaillaient pas étaient de ce dernier avis. En outre, chez les femmes ayant un travail, cette même opinion était davantage partagée par les cadres supérieurs (54,7 %) et par les cadres moyens et employées (52 %) que par les ouvrières (46,9 %). Sans doute, les femmes des professions intermédiaires sont-elles encore celles qui ont le plus souvent « envie de changer de tête «. Mais, d'une manière générale, l'idée que la beauté peut être à la portée de tous a progressé, autant sous l'effet des incitations médiatiques que des exigences professionnelles. En outre, on a plus facilement tendance aujourd'hui à admettre que les raffinements cosmétiques sont compatibles avec l'idéal de la femme « naturelle « et décontractée. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats beau femme - Ritualisation de la féminité

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