Bellegarde, comte Heinrich von

Maréchal autrichien né à Dresde en 1756, mort à Vienne en 1845. Fils du ministre saxon de la Guerre, Johann Franz Bellegarde. Il fut d'abord au service saxon puis, à dater de 1771, au service autrichien, où il se fit remarquer dans la guerre contre la Turquie (1787-1791). Général-major en 1792 et chef d'état-major du comte Dagobert Wurmser sur le Rhin supérieur, puis en 1793-1794 aux Pays-Bas, en 1796 membre du conseil de guerre de l'archiduc Charles, puis lieutenant maréchal et intendant de régiment. Avec le général Maximilien comte Merveldt il signe, en avril 1797, l'armistice du Judenburg, ainsi que les préliminaires de paix de Leoben. En 1799, il commanda un corps de liaison entre Souvorov et l'archiduc Charles, en 1800, sous Melas, l'aile gauche de l'armée autrichienne, en 1805, à la bataille de Caldiero, l'aile droite. Peu après, il devint gouverneur général des provinces vénitiennes, en 1806, maréchal gouverneur général des deux Galicies et gouverneur du prince héritier Ferdinand. En 1809, il combattit à Aspern, Wagram et Znaim. En 1813, Bellegarde devint président du conseil de guerre de la Cour; en décembre de la même année, commandant en chef de l'armée autrichienne en Italie, il obtint la défection du roi de Naples, Joachim Murat, et un accord avec le vice-roi Eugène de Beauharnais. Gouverneur général . de Lombardie et Vénétie en 1820-1825, président du conseil de guerre de la Cour et ministre d'Etat chargé des confé- rences. Cet homme, qui fut aussi habile à l'armée que dans les missions diplomatiques, comme celle de Rastatt en 1797, était marié avec Augusta, comtesse de Berlichingen; il prit sa retraite, hautement honoré, à la suite d'une maladie des yeux. L'empereur François Ier le fit membre de l'Ordre de la Toison d'or.