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Bibliothèque universelle des ROMANS

Publié le 17/02/2019

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Bibliothèque universelle des ROMANS. Publication périodique réunissant des résumés de romans et des contes, la Bibliothèque universelle des romans (juill. 1775 - juin 1789) constitua un important phénomène d'édition, qui cherchait à offrir au public français un panorama de la production littéraire romanesque et qui regroupa environ un millier de titres en 224 volumes, dont une table. Les œuvres retenues étaient, dans la conception intiale, réparties en huit classes (romans grecs et latins ; romans de chevalerie ; romans historiques ; romans d'amour ; romans moraux ; romans comiques et satiriques ; nouvelles et contes ; romans merveilleux ; contes de fées et voyages imaginaires), qui s'estompèrent au fil des années. De nombreux textes empruntés aux littératures étrangères y furent présentés. Fondée par Antoine-René de Voyer d'Argenson, marquis de Paulmy, qu'assistait le comte de Tressan, l'entreprise passa en 1778 aux mains du littérateur Jean-François de Bastide, qui n'y avait joué jusqu'alors qu'un rôle mineur et dont l'entrée en scène marqua un changement dans le ton général de la collection : abandon de certaines ambitions érudites, sélections plus fréquemment modernes, publication de courtes fictions contemporaines, choix différemment orientés, mais qui, dans le domaine de la littérature étrangère, ne manquèrent pas d'originalité. La Bibliothèque universelle des romans se vendait par abonnement, au prix de 24 livres par an pour Paris, et 32 pour la province et l'étranger. Elle paraissait au rythme de 16 volumes annuels, et des réimpressions partielles permettaient d'offrir à tout moment des collections complètes aux nouveaux acheteurs. La liste de ses abonnés, qui nous a été conservée, est sans doute la plus importante que nous possédions pour le xvme s. français ; elle fait état, entre 1776 et 1780, d'environ 3 000 abonnés dont la situation sociale et l'adresse sont communément indiquées, ce qui en fait une source précieuse pour l'étude socio-logique de la lecture dans les classes aisées de la fin du xvine s. : ces abonnés se recrutaient à peu près pour moitié dans la noblesse et pour le cinquième dans un public féminin. Une Nouvelle Bibliothèque universelle des romans fut publiée de 1798 à 1803.

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