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Chacun se déclare volontiers réfractaire à la mode, comprise comme ce qui ne dure pas et maîtresse d'illusions, vite retombées.

Publié le 12/11/2013

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Chacun se déclare volontiers réfractaire à la mode, comprise comme ce qui ne dure pas et maîtresse d'illusions, vite retombées. Pourtant, il semble bien difficile de vivre en dehors des modes, tant les styles d'habillement sont liés à des styles de vie, qui singularisent des âges, des classes ou des statuts sociaux. Marché de biens symboliques (les vêtements fonctionnent comme des codes), la mode est essentiellement un marché de biens économiques (ces symboles ont une valeur d'échange), dont vivent de nombreux professionnels. La mode peut être définie comme l'ensemble des manières d'être qui s'imposent, pour un certain temps, dans un milieu donné. On désigne en particulier du nom de mode une manière de se vêtir propre à une certaine époque et à un certain groupe social. On ne peut étudier ce phénomène sans considérer également l'ensemble des métiers qui concourent à la production des vêtements, mais aussi des autres produits (parfums, accessoires) marqués d'un label. Faire la mode, c'est donc s'inscrire dans un univers professionnel de création, de diffusion et de vente. Dans cet univers, les créateurs sont astreints à se démarquer nettement les uns des autres. Suivre la mode, c'est participer à la magie qui fait d'un vêtement, d'un parfum, d'une coiffure, ou d'un langage, un indicateur de statut social ou de génération, aussi rapidement caduc qu'il a été promu. Bien que les créateurs se déclarent en général tributaires des aspirations du public, il faut admettre qu'ils exercent une influence décisive sur ses goûts. Faire la mode On peut décliner l'histoire récente de la mode de mille et une manières : les périodes retenues pour retracer l'évolution des silhouettes féminines seront différentes selon que l'on insistera sur la ligne, les matériaux ou les accessoires. On peut aussi retenir, d'un autre point de vue, les apports de quelques grands noms, de Charles Worth (1825-1895) à Jean-Paul Gaultier. Les crinolines et les froufrous de Worth furent portés par l'impératrice Eugénie et la comtesse Castiglione. La femme paraissait bien mince sous les immenses coiffures, sous le magistère de Doucet ou de Paquin au tout début du XXe siècle. Paul Poiret lui enleva son corset et la voulut orientalement alanguie, juste avant la guerre de 1914. Mais le tailleur « indémodable » inventé par Gabrielle « Coco » Chanel a signé un autre style, plus sobre et plus combatif, ne se réduisant pas à la mode du géométrique ou aux gadgets vite passés. À mesure que la profession se structurait, il est devenu plus difficile de paraître novateur. Ce terme a pourtant été attribué à Christian Dior dans les années cinquante, pour son « new look » (une femme hardiment belle et désirable, disaiton alors volontiers), qui entendait faire sortir la mode féminine de la période sombre de la guerre. Un label d'innovation a aussi été attribué à André Courrèges, dans les années soixante, pour une ligne structurée mais sportive, soulignée par des talons plats et utilisant les ressources de la minijupe, du blanc et des matériaux synthétiques. On peut résumer les oppositions subtiles entre les époques récentes par les portraits contrastés des styles d'Yves Saint Laurent et de Jean-Paul Gaultier. Le premier marque une continuité professionnelle, celle du créateur de mode porteur du goût français : né en 1936, assistant de Christian Dior jusqu'à la mort de ce dernier (1957), il a ouvert sa propre maison de couture en 1962 ; il est célébré pour son aisance raffinée, sa hardiesse dans les rapports de couleurs. Jean-Paul Gaultier (né en 1952), quant à lui, fait sortir la couture de sa réserve, alliant l'audace vestimentaire à un certain culte de la différence : il habille les hommes, comme les femmes, en s'appuyant notamment sur l'idée que la taille du vêtement est moins importante que la sensation d'y « être bien », car on peut toujours, dit-il volontiers, rouler les manches, comme si l'on était allé s'habiller aux Puces ! Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Chanel (Gabrielle Bonheur, dite Coco) costume - Une histoire du costume européen - Vers le costume moderne Dior Christian Poiret Paul Saint Laurent (Yves Mathieu, dit Yves) Les médias Chanel Coco Les livres mode mode mode mode - le « new look », page 3242, volume 6 garçonne, 1925, page 3243, volume 6 Balenciaga, 1955, page 3243, volume 6 Courrèges, page 3243, volume 6 Les hiérarchies d'un monde complexe. C'est un monde complexe que celui des professionnels de la mode, qui focalise l'attention sur lui au moins deux fois par an, lors des présentations de collections : étendu, si l'on considère la chaîne des métiers qui sont dépendants de cette activité ; restreint, si l'on s'en tient à ceux qui sont en position d'imposer un style ; florissant, si l'on considère l'ensemble du chiffre d'affaires ; largement déficitaire, si on se limite à la haute couture. Pourtant, on peut affirmer qu'il n'y aurait pas de créateurs sans la masse obscure de tous leurs diffuseurs, et pas de circulation des modes sans l'impulsion des grands couturiers. On retrouve ici un phénomène voisin de celui que décrit Malinowski, à propos des « Argonautes du Pacifique occidental » : la circulation des biens somptuaires (la kula) ne pourrait avoir la primauté dans les esprits, si n'existait pas, dans l'ombre, la circulation des biens alimentaires (le gimwali). Toutefois, cette opposition n'est pas figée : elle évolue et de nombreuses situations intermédiaires trouvent droit de cité. Ainsi, la haute couture se distingua de la « confection » au milieu du XIXe siècle (Worth s'installa rue de la Paix, à Paris, en 1857). Il s'agissait alors, pour les classes aisées, de se démarquer des vêtements uniformes des classes populaires, sans pour autant se contenter d'avoir recours au tailleur, symbole de la petite bourgeoisie : l'intervention d'un créateur donnait une ligne et un style astreints à un renouvellement régulier. Le « prêt-à-porter » a pris le relais de la « confection » dans les années cinquante, lorsque sont apparues de nouvelles classes moyennes, dont les métiers exigeaient souvent une « bonne présentation » : ce sont alors les grands couturiers qui ont saisi l'importance de proposer à ce public des vêtements inspirés par leurs créations originales (donc permettant de se singulariser dans le travail), mais produits en série (donc à un prix abordable). L'opposition entre les deux gammes de produits est devenue plus subtile, mais est restée bien réelle. En revanche, l'apparition des « stylistes », qui date du début des années soixante, menace directement cette hiérarchie : ils sont généralement au service de grands magasins, pour lesquels ils définissent une ligne et une gamme de vêtements originaux, troublant ainsi les évidences sur lesquelles fonctionnait jusqu'alors ce monde. Au vêtement, comme à bien d'autres produits industriels, s'imposent alors de nouveaux critères, qui associent standardisation et personnalisation. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Argonautes du Pacifique occidental (les) confection couture (haute) Malinowski Bronislaw prêt-à-porter Petits et grands métiers. Si l'on peut, abstraitement, distinguer trois grandes activités (créer, vendre, faire connaître), il ne faut pas oublier que chacune d'entre elles recouvre une très grande diversité de métiers. La « première dame » d'une grande maison de création règne sur une nuée de « petites mains », qui taillent, assemblent et montent des vêtements, tout comme le feraient des ouvrières des grandes fabriques de confection, mais ici dans un tout autre contexte, marqué par la singularité, voire l'unicité du produit. En revanche, le styliste d'une grande maison et celui d'un grand magasin ont, comme on vient de le voir, des activités de plus en plus semblables. Quant aux mannequins, ils constituent sans doute le phénomène le plus significatif de l'importance sociale de la mode. Les mannequins vivants ont pris la succession des poupées de mode à la fin du XIXe siècle, avec pour mission initiale de présenter, comme un miroir, des tenues à un public restreint. Pour qu'il n'y ait pas confusion entre la tenue et celle qui la portait, les mannequins de l'époque revêtaient un fourreau noir, sur lequel étaient passés robes et manteaux. L'activité s'est fortement professionnalisée dès lors qu'il est devenu aussi important de montrer des modèles à des publics qui ne les achèteraient pas qu'à ceux qui le feraient : le mannequin mondain (couramment appelé jockey, puisqu'il « court » pour une « écurie ») crée une plus-value pour une maison, en étant sans cesse photographié. Le mannequin vedette (top-model) a, en outre, une autre fonction : il est le symbole de la maison, même quand il ne porte pas ostensiblement ses créations, par le simple fait de paraître et de parler, à la télévision par exemple. C'était le cas d'Inès de La Fressange, qui fut longtemps le mannequin vedette de la maison Chanel. À la « cabine » d'une maison (ses mannequins réguliers) s'ajoutent les « mannequins volants », employés occasionnellement, mais tout aussi professionnels. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats couture (haute) Les livres mode - Inès de La Fressange : collection Chanel 1986, page 3244, volume 6 mode - les « cousettes », page 3245, volume 6 Les créateurs et leur célébration. Au sommet de cette hiérarchie de métiers trône le couturier, personnage souvent charismatique et qui est de plus en plus déchargé des tâches de gestion de l'entreprise (confiées à des spécialistes, étrangers au domaine de la couture) pour se consacrer à celles de création. La haute couture [voir couture (haute)] est bien une magie sociale, car c'est la griffe du couturier qui donne son caractère sacré au vêtement et, accessoirement, son prix. On comprend donc l'importance des compétitions qui opposent les créateurs, et dont l'enjeu est de conquérir le renom et de le conserver. La concurrence se matérialisait autrefois par l'opposition rive droite-rive gauche de la Seine, mais cette division n'est plus tout à fait pertinente aujourd'hui. Il est plus juste de relever l'opposition entre « les anciens et les modernes », termes à travers lesquels la profession a tendance à interpréter les problèmes de succession : les « nouveaux » couturiers sortent souvent de chez les « anciens », avec pour impératif de trouver leur style propre. Ils sont largement soutenus dans cet effort par une presse spécialisée (sur le modèle du Vogue américain) ou semi-spécialisée, qui assure la diffusion des images de mode aussi bien que du discours sur la mode. Il n'est guère de magazine d'informations générales qui ne fasse aujourd'hui une large place aux présentations de mode et aux grandes figures de la haute couture. Ils ont, en outre, contribué à faire sortir l'illustrateur et le photographe de mode de leur isolement. Ces magazines (principalement lorsqu'ils visent le public féminin) sont aussi l'un des lieux privilégiés de coexistence des gammes de produits qui sont aujourd'hui indissociables de la mode : vêtements, parfums, coiffures, produits de beauté, mais aussi petits objets décoratifs ou utilitaires (les « articles de mode »). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Balmain Pierre bijou - L'art du bijou à travers les âges - Mode et bijoux coiffure couture (haute) Lacroix Christian Lanvin Jeanne Laroche Guy parfum Rykiel Sonia vêtement Les livres mode - le « showroom », de Christian Lacroix, à Paris, en 1988, page 3244, volume 6 France - industrie de luxe, page 1997, volume 4 mode - le britannique John Galliano, page 3244, volume 6 Suivre la mode Suivre la mode, c'est faire tout ce qu'il faut dans tous les domaines du paraître pour être reconnu au sein d'un groupe pour lequel ce comportement a un sens, et donc se distinguer de tous ceux qui ne peuvent le faire ou n'en voient pas l'intérêt. Une époque donnée, vue globalement, peut être caractérisée par un certain style, mais, lorsqu'on la regarde de plus près, elle présente une infinité de nuances, selon les groupes que l'on prend en considération. La mode que suit un groupe peut très bien apparaître, aux yeux des membres d'un autre groupe, comme une forme de décadence ou une transgression intolérable : ainsi, la saleté revendiquée par certains punks agresse olfactivement et visuellement le cadre « BCBG » - l'inverse pouvant également être vrai. La mode est une pratique ostentatoire : il s'agit de recueillir l'approbation d'un ensemble de personnes en se démarquant d'un autre ensemble. Ce qui paraîtra pour certains du snobisme sera pour d'autres « être à la page ». Ainsi, chacun est capable, à des degrés de précision divers, de « lire » dans l'allure des autres leur statut social, leur âge, voire leur provenance géographique. La parure est donc porteuse d'un ensemble de significations, qui ne sont jamais complètement stabilisées et qui font l'objet de réinterprétations incessantes. C'est sur cette imprécision du style que se fondent les manières de s'approprier une mode. On ne peut sans doute trouver le code et la rhétorique vestimentaire d'une époque qu'à l'état idéal, à partir de ce qu'en disent les critiques de mode, comme l'a fait Roland Barthes dans Système de la mode (1967). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Barthes Roland Les livres mode - le jean, page 3245, volume 6 mode - jeune fille punk et sa mère (Angleterre), page 3245, volume 6 La mode : une lecture du monde social. On peut également suivre des modes idéologiques, littéraires ou architecturales par exemple, dans des conditions qui sont à peu près semblables à celles qui viennent d'être mentionnées. D'une manière plus générale, si chaque mode démode la précédente, on peut tout de même constater que de grandes tendances sont toujours présentes, diversement réinvesties et diversement baptisées. Ainsi, à travers chaque mode, on retrouve des caractéristiques des groupes sociaux qui les portent. Le sociologue Pierre Bourdieu a montré qu'au sein des classes supérieures le style vestimentaire des patrons ayant hérité de leur entreprise se distingue du style des patrons issus des grandes écoles et qui doivent leur position davantage au diplôme qu'à l'héritage familial. De même, le « look branché » des jeunes employés semble identique à celui des jeunes gens des professions intermédiaires du spectacle ou du secteur social. Les hommes font du sens avec leurs vêtements comme avec leurs paroles. Ils en font aussi de la magie, en permettant à une griffe de changer la nature d'un objet, comme une consécration transforme un édifice en lieu de culte. Mais cette magie fonde une activité économique très importante, réglée sur le caractère cyclique des modes. Sans doute est-il possible de rester à l'écart de la mode (par exemple en ne renouvelant pas sa garde-robe), mais cet écart, tolérable dans certains milieux, peut être ressenti comme insupportable dans d'autres. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bourdieu Pierre costume - Le costume et les codes sociaux - La révolution du prêt-à-porter femme - Ritualisation de la féminité Les livres femme - une image raffinée de la femme, page 1882, volume 4 costumes - un article de mode, page 1291, volume 3 costumes - chemise de grand-père et gilet noir, page 1291, volume 3 costumes - salopette de peintre transformée en habit de pêcheur, page 1291, volume 3 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Galliera (musée) Les livres mode - Bibi dans son manteau de Paul Poiret , en 1922, photographie de Lartigue, page 3242, volume 6 Les indications bibliographiques N. Bailleux et B. Remaudy, Mode et vêtements, Gallimard, Paris, 1995. R. Barthes, Système de la mode, Seuil, Paris, 1983 (1967). P. Bourdieu, Questions de sociologie, Éd. de Minuit, Paris, 1981. B. Du Roselle, la Mode, Imprimerie nationale, Paris, 1980. J. Poirier, Histoire des moeurs, La Pléiade, Gallimard, Paris, 1993 (1990).

« Saint Laurent (Yves Mathieu, dit Yves) Les médias Chanel Coco Les livres mode - le « new look », page 3242, volume 6 mode - garçonne, 1925, page 3243, volume 6 mode - Balenciaga, 1955, page 3243, volume 6 mode - Courrèges, page 3243, volume 6 Les hiérarchies d'un monde complexe. C'est un monde complexe que celui des professionnels de la mode, qui focalise l'attention sur lui au moins deux fois par an, lors des présentations de collections : étendu, si l'on considère la chaîne des métiers qui sont dépendants de cette activité ; restreint, si l'on s'en tient à ceux qui sont en position d'imposer un style ; florissant, si l'on considère l'ensemble du chiffre d'affaires ; largement déficitaire, si on se limite à la haute couture.

Pourtant, on peut affirmer qu'il n'y aurait pas de créateurs sans la masse obscure de tous leurs diffuseurs, et pas de circulation des modes sans l'impulsion des grands couturiers.

On retrouve ici un phénomène voisin de celui que décrit Malinowski, à propos des « Argonautes du Pacifique occidental » : la circulation des biens somptuaires (la kula ) ne pourrait avoir la primauté dans les esprits, si n'existait pas, dans l'ombre, la circulation des biens alimentaires (le gimwali ).

Toutefois, cette opposition n'est pas figée : elle évolue et de nombreuses situations intermédiaires trouvent droit de cité. Ainsi, la haute couture se distingua de la « confection » au milieu du XIX e siècle (Worth s'installa rue de la Paix, à Paris, en 1857).

Il s'agissait alors, pour les classes aisées, de se démarquer des vêtements uniformes des classes populaires, sans pour autant se contenter d'avoir recours au tailleur, symbole de la petite bourgeoisie : l'intervention d'un créateur donnait une ligne et un style astreints à un renouvellement régulier. Le « prêt-à-porter » a pris le relais de la « confection » dans les années cinquante, lorsque sont apparues de nouvelles classes moyennes, dont les métiers exigeaient souvent une « bonne présentation » : ce sont alors les grands couturiers qui ont saisi l'importance de proposer à ce public des vêtements inspirés par leurs créations originales (donc permettant de se singulariser dans le travail), mais produits en série (donc à un prix abordable).

L'opposition entre les deux gammes de produits est devenue plus subtile, mais est restée bien réelle.

En revanche, l'apparition des « stylistes », qui date du début des années soixante, menace directement cette hiérarchie : ils sont généralement au service de grands magasins, pour lesquels ils définissent une ligne et une gamme de vêtements originaux, troublant ainsi les évidences sur lesquelles fonctionnait jusqu'alors ce monde.

Au vêtement, comme à bien d'autres produits industriels, s'imposent alors de nouveaux critères, qui associent standardisation et personnalisation. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Argonautes du Pacifique occidental (les) confection couture (haute) Malinowski Bronislaw prêt-à-porter Petits et grands métiers. Si l'on peut, abstraitement, distinguer trois grandes activités (créer, vendre, faire connaître), il ne faut pas oublier que chacune d'entre elles recouvre une très grande diversité de métiers.

La « première dame » d'une grande maison de création règne sur une nuée de « petites mains », qui taillent, assemblent et montent des vêtements, tout comme le feraient des ouvrières des grandes fabriques de confection, mais ici dans un tout autre contexte, marqué par la singularité, voire l'unicité du produit.

En revanche, le. »

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