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chinois, art - beaux-arts.

Publié le 14/05/2013

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chinois, art - beaux-arts. 1 PRÉSENTATION chinois, art, production artistique et architecturale de la Chine des origines à nos jours. Un principe d'équilibre harmonieux sous-tend la culture chinoise : il s'illustre dans son art, un subtil dosage de traditions et d'innovations, d'idées chinoises et étrangères, d'images religieuses et profanes. 2 DÉVELOPPEMENT HISTORIQUE Les empereurs de Chine furent parmi les premiers protecteurs des arts. La plupart des artistes et des architectes étaient des fonctionnaires, qui travaillaient sur commande impériale. À l'inverse, les artistes amateurs, souvent des lettrés retraités ou bannis, étaient affranchis des contraintes du contrôle de la cour ; leur oeuvre reflète un individualisme qui diffère des conventions impériales. L'avènement comme le déclin d'une dynastie affectait profondément l'évolution artistique ; toutefois, tous les empereurs eurent à coeur de préserver la tradition. Ceux qui fondaient une nouvelle dynastie veillaient à établir leur légitimité en continuant les réalisations artistiques des dynasties passées : ils obtenaient ainsi le soutien de leurs sujets. De nouvelles influences, venues de l'Inde ou du Moyen-Orient, étaient acceptées par la cour, mais toute idée nouvelle, artistique, religieuse ou philosophique était soigneusement incorporée dans le tissu préexistant de la vie chinoise. Avec les dynasties royales Shang et Zhou, puis les premières dynasties impériales Qin et Han (v. 1766 av. J.-C.-220 apr. J.-C.), l'art chinois prit son essor. Dès l'âge du bronze, il était centré sur le culte des morts. Pour s'assurer l'éternité et un voyage sans risque vers l'au-delà, les souverains et leurs fonctionnaires se faisaient bâtir et décorer des tombeaux somptueux en forme de fosses, dont beaucoup demeurent inviolés. De la vaisselle de bronze ouvragée, des armes, des jades sculptés et des objets de céramique étaient placés près du cercueil ; ils assuraient confort et protection dans l'autre monde. Les murs de la chambre funéraire étaient décorés de scènes peintes ou sculptées représentant des légendes populaires ou des activités de la vie quotidienne. Les travaux archéologiques qui se sont intensifiés en Chine depuis 1950 ont mis au jour des trésors d'objets antiques. Les troubles politiques et les contacts étrangers affectèrent le caractère de l'art chinois durant les siècles qui suivirent l'effondrement de la dynastie des Han en 220 apr. J.-C. Le bouddhisme, introduit au Ier siècle apr. J.-C., connut un grand essor à partir du IIIe siècle. Il apportait depuis l'Inde de nouveaux styles dans les domaines de l'architecture, de la peinture et de la sculpture. La doctrine bouddhiste mettait l'accent sur la capacité de l'esprit humain à transcender la mort. Elle provoqua le déclin des coutumes funéraires fastueuses. Lorsque la Chine fut unifiée par la dynastie des Tang au VIIe siècle, la peinture de paysage et le portrait prospéraient. Aux préoccupations artistiques traditionnelles s'ajoutaient désormais des aspects cosmopolites et matérialistes ; l'architecture profane atteignait une splendeur sans précédent. Sous cette dynastie, les progrès techniques de la céramique amenèrent le développement de la porcelaine. Les productions artistiques des Tang se raffinèrent et se développèrent au cours des dynasties suivantes. Avec les Song du Nord, la peinture acquit un statut comparable à celui de la calligraphie, qui était considérée comme un art à part entière depuis les Han. On réalisait en quantité, pour les collections impériales, des tableaux d'oiseaux et de fleurs, d'animaux et d'enfants -- sujets de prédilection de l'art chinois. La peinture de paysage devint le moyen d'expression artistique et philosophique préféré des wen-ren, peintres amateurs lettrés exerçant hors de la cour. À côté des arts picturaux, la poterie et la porcelaine chinoises, l'une des formes les plus développées et les plus persistantes de l'art oriental, atteignirent de nouveaux sommets de splendeur esthétique et technique. Les empereurs et les sujets fortunés décoraient leurs résidences avec des laques, des tapisseries tissées, des sculptures sur ivoire, des jades sculptés ou de l'orfèvrerie. À partir de la dynastie Song, l'architecture progressa en raffinement jusqu'à l'époque des Ming. De nombreux édifices des périodes Ming et Qing subsistent encore à Pékin. Durant toute l'histoire de la Chine, les artistes reçurent une formation très poussée dans chacun de leurs domaines spécifiques. À l'exception des artistes amateurs, ils étaient membres d'ateliers bien organisés et de taille importante. Les familles transmettaient aux générations successives la connaissance des matériaux et des techniques. Les artistes chinois utilisaient des outils relativement simples, comme les brosses de bambou ou les peignes de bois, mais la conception des métiers à tisser, des fours à céramique et des fonderies révèle la maîtrise des processus de production complexes. Le tour de potier « à grande vitesse « inventé à l'âge néolithique, les remarquables résultats de la fonte du bronze durant la dynastie Shang témoignent d'un haut degré de compétence technique chez les artistes de la Chine archaïque. 3 LA DYNASTIE SHANG (V. 1766-1122 AV. J.-C.) La civilisation Shang résulta de l'évolution qui se dessina lors de la période néolithique (v. 4000-2000 av. J.-C.), époque importante dans l'histoire de la Chine archaïque. Les débuts de l'agriculture et de la domestication des animaux favorisèrent l'organisation de l'habitat en villages. Avec ce nouveau mode de vie apparurent les premiers rites funéraires chinois ; des objets de la vie quotidienne, enterrés avec les défunts, ont ainsi été conservés. Les tombes néolithiques ont livré une grande diversité de céramiques, dont les plus remarquables sont de grandes jarres peintes, probablement des vases d'offrandes funéraires, ainsi que des vases à pieds d'argile noire polie, façonnés sur un tour de potier. Des outils de jade et de pierre ont été exhumés. Il est en outre vraisemblable que les Chinois de la période néolithique possédaient des connaissances en métallurgie. La dynastie Shang a son origine dans un clan de villageois du néolithique, dans la province chinoise du Henan. Son histoire est divisée en deux périodes, celle qui précède et celle qui suit l'installation de la capitale à Anyang, au XIIIe siècle av. J.-C. Des cités Shang furent fondées avant celle d'Anyang. Dans les tombes de ces sites ont été découverts la plupart des objets fabriqués de cette période : céramiques, jades et vases de bronze. Ces objets attestent l'existence de rituels nécessitant des récipients spéciaux pour la nourriture et pour les alcools. Les cérémonies suscitaient une demande de vases de plus en plus raffinés dans leur décoration, et stimulaient ainsi les progrès techniques de la métallurgie. La période postérieure à la fondation d'Anyang correspond aux deux cent cinquante dernières années de la domination des Shang. Elle est connue grâce aux travaux archéologiques entrepris dans les environs de cette ancienne capitale. Les inscriptions oraculaires trouvées sur des os d'animaux (divination par la scapulomancie) et les vases de bronze attestent que les souverains étaient soucieux d'assurer leur éternité. Ils pratiquaient le culte des ancêtres, ce qui nécessitait des offrandes d'aliments et de boissons dans leurs temples et permet d'expliquer la présence de vases aux formes adaptées. Les Shang vénéraient plusieurs idoles. La surface de ces bronzes rituels était entièrement décorée de monstres et d'oiseaux, parfois même d'une silhouette humaine. Convaincus qu'ils pouvaient emporter leurs biens matériels dans l'autre monde, les membres de la famille royale se faisaient enterrer accompagnés de leurs serviteurs (esclaves ou prisonniers de guerre) et d'une partie de leurs richesses personnelles. En 1975, des archéologues chinois découvrirent, aux environs d'Anyang, la tombe de l'épouse préférée d'un roi Shang. L'inventaire releva plus de 400 vases et armes de bronze ainsi que 600 objets de jade et de pierre. Des bronzes d'animaux et d'oiseaux et des figurines de jade soigneusement sculptées témoignent encore de la précocité et de la valeur de l'art dynastique de la Chine archaïque. 4 LA DYNASTIE DES ZHOU (V. 1027-256 AV. J.-C.) Les Shang ne parvinrent pas à endiguer l'invasion des Zhou, tribu qui vivait à leur frontière occidentale. Vers 1122 av. J.-C., les Zhou attaquèrent Anyang puis établirent le siège de leur dynastie près de Xi...

« 4 LA DYNASTIE DES ZHOU (V.

1027-256 AV.

J.-C.) Les Shang ne parvinrent pas à endiguer l’invasion des Zhou, tribu qui vivait à leur frontière occidentale.

Vers 1122 av.

J.-C., les Zhou attaquèrent Anyang puis établirent le siège de leur dynastie près de Xi’an, au Shaanxi.

Dans les premiers temps, ils préservèrent la culture des Shang.

Les bronzes et les jades du début des Zhou, appelé période des Zhou occidentaux , ressemblent à ceux de la dynastie précédente.

Mais les vases rituels de bronze, autrefois utilisés dans les temples, devinrent également des présents offerts par l’empereur à des sujets puissants.

Ils commémoraient des victoires à la guerre ou l’attribution d’une terre.

Ces bronzes portaient en général de longues inscriptions expliquant l’événement commémoré. La dynastie des Zhou, soumise aux attaques ennemies, dut transférer sa capitale à Luoyang (Henan) en 770 av.

J.-C., année qui marque le début de la période des Zhou orientaux.

La rupture géographique se refléta nettement dans l’art des bronzes qui étaient offerts en cadeaux de mariage pour la décoration des intérieurs.

Une ornementation abstraite et colorée, incrustée d’or et de pierres semi-précieuses, remplaça les images d’animaux et de monstres totémiques.

Les cloches de bronze et les miroirs étaient également appréciés. Des peintures sur soie, premiers spécimens du genre, ont été découvertes dans les tombes des Zhou orientaux.

La sculpture sur bois, le travail du laque et la poterie vernissée témoignent de nouvelles techniques et de nouveaux styles apparus au cours de la dernière période des Zhou. 5 LES DYNASTIES QIN, HAN ET LES SIX DYNASTIES DU SUD (221 AV.

J.-C.-589 APR.

J.-C.) L’effondrement politique des Zhou fut suivi d’une consolidation du pouvoir entre les mains de l’empereur Qin Shi Huangdi, fondateur de la dynastie Qin (221-206 av.

J.-C.).

C’est du nom de cette première dynastie impériale que dérive celui de la Chine.

Le puissant monarque fut inhumé sous un tumulus de la province du Nord-Ouest, le Shaanxi.

À proximité du tombeau furent découverts plus de 6 000 guerriers et chevaux de terre cuite enfouis, chargés de protéger l’empereur défunt ( voir armée de Terre cuite).

Ces statues, soigneusement travaillées, ressemblent à l’un des régiments réels du souverain, avec des officiers parfaitement équipés, des conducteurs de chars et des archers, accompagnés de jeunes fantassins.

À l’origine, l’armée était peinte de couleurs vives, disparues avec le temps.

Malgré l’abolition déjà ancienne des sacrifices humains lors des funérailles Shang et Zhou, le désir de protection dans le voyage vers l’au-delà demeurait un élément important des pratiques funéraires. Les souverains de la dynastie des Han recueillirent l’héritage de la dynastie Qin en 202 av.

J.-C., à la faveur d’une révolte de la population.

Ils gouvernèrent pendant plus de quatre siècles en exerçant une influence déterminante sur l’art chinois. 5. 1 La peinture La peinture, née à la fin de la dynastie des Zhou, s’épanouit sous les Han.

Les tombeaux constituaient un sujet privilégié des artistes et des architectes ; on y retrouvait les thèmes picturaux les plus courants, comme l’au-delà ou les légendes des héros du passé.

La peinture des Han nous révèle une expérience nouvelle en Chine : la restitution de l’espace et de la distance.

Les premiers éléments descriptifs du paysage apparurent également durant cette dynastie ; ils se limitaient toutefois à de petits arbres ou à des montagnes.

Les documents historiques nous révèlent que les portraits des empereurs ornaient leurs somptueux palais et qu’ils faisaient exécuter des peintures murales dans leurs résidences ; malheureusement, ces œuvres ont été perdues. 5. 2 Les tombes et les objets funéraires La décoration peinte des tombeaux ayant disparu, demeure l’architecture.

La construction funéraire reflète la technique architecturale complexe de l’époque.

Des systèmes élaborés de voûtes et de colonnes remplaçaient les structures de bois et de terre damée des dynasties précédentes.

L’intérieur des tombes princières des Han était meublé d’une grande variété de mingqi (« biens des esprits »), c’est-à-dire des répliques ou des substituts miniatures de biens réels, de serviteurs, d’animaux et de bâtiments.

Les mingqi étaient le plus souvent réalisés en céramique peinte ou vernissée. La multiplication des mingqi dans les tombes provoqua une diminution qualitative des objets funéraires.

Quelques exemples de la splendeur des Han rivalisent néanmoins avec les sépultures royales des Shang.

Les tombes du prince Liu Sheng et de son épouse Tou Wan (morts vers 120 av.

J.-C.), découvertes à Mancheng (province de Hebei) en 1968, recelaient une exceptionnelle collection de laques, de soieries, de poteries et de bronzes dorés ou incrustés d’or.

Les deux princes reposaient chacun dans un linceul fait de 2 000 plaquettes de jade rectangulaires et cousues ensemble par des fils d’or.

Aujourd’hui encore, le jade est considéré en Chine comme un symbole de vie éternelle. À la chute de la dynastie des Han en 220 apr.

J.-C.

succéda une phase de fragmentation.

Durant les quatre siècles qui suivirent, des clans rivaux tentèrent de dominer des parties de l’empire ; c’est la période des Seize Royaumes du Nord et des Six Dynasties du Sud (220-589 apr.

J.-C.).

Les systèmes philosophiques taoïste et confucéen avaient entretenu, jusqu’à cette époque, différents thèmes et styles artistiques.

Les scènes de piété filiale traduisaient l’idéal confucéen.

Les taoïstes, plus libres et attachés à la nature, préféraient les paysages et les légendes traditionnelles.

L’art chinois reçut alors l’empreinte de philosophies et de courants religieux extérieurs. 5. 3 L’art bouddhiste Le bouddhisme marqua profondément l’art des Six Dynasties du Sud.

Il parvint en Chine depuis l’Inde voisine, via l’Asie centrale et les voies maritimes.

Les petites statues apportées par les bouddhistes indiens furent les premiers témoignages de l’art bouddhiste en Chine.

Vers le IVe siècle, un apport extérieur de styles et de sujets façonna un art et une architecture bouddhistes spécifiquement chinois.

Les peintures murales de Dunhuang, en Chine occidentale, racontent les histoires sacrées du bouddhisme.

La sculpture monumentale des bouddhas et des bodhisattvas, en provenance du nord de l’Inde, se répandit jusqu’à Yungang (Datong au Shanxi) et Longmen (Luoyang au Henan).

À cette époque, la pagode en bois tire sa forme architecturale du stupa indien, mais également de la tour de la dynastie des Han.

Il s’agit d’un apport architectural essentiel de cette période : au VIe siècle, le bouddhisme avait imprégné presque tous les aspects de la vie culturelle chinoise. 5. 4 La peinture Sous les Six Dynasties du Sud, le peintre Gu Kaizhi, considéré comme le père de la peinture de paysage, fit évoluer les traditions taoïstes et profanes dans l’art.

Trois œuvres, probablement des copies, lui sont attribuées : deux versions de la légende. »

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