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coiffure.

Publié le 25/10/2013

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coiffure
coiffure. n.f., coupe ou arrangement particulier des cheveux. La coiffure fait l'objet de grandes variations selon les époques et selon les cultures. Il reste qu'elle peut être considérée comme un marqueur du rang social. En outre, son ordonnance peut être gouvernée par des interdits religieux (cheveux noués en chignon sous le turban des sikhs, papillotes sur les tempes des israélites de stricte observance, cheveux coupés en signe de deuil chez de nombreux peuples, interdiction de l'usage de faux cheveux par le concile de 672, etc.). Courts ou longs ? Tant pour les hommes que pour les femmes, les traits constants dans l'histoire des coiffures sont l'alternance plus ou moins rapide du court et du long, et la présence plus ou moins marquée du postiche. Toutefois, chez les hommes européens, du Moyen Âge au XIXe siècle, le cheveu court a plutôt été le signe d'une condition servile ou dominée, et le cheveu long, celui de la condition libre ou noble. Ils n'ont eu recours de façon notable aux postiches qu'aux XVIIe et XVIIIe siècles, ce qui entraînait parfois l'obligation de couper, voire de raser les véritables cheveux pour rendre supportable le port de perruques (d'architecture pyramidale sous Louis XIV). On peut considérer que c'est le travail industriel, avec ses exigences d'hygiène et de sécurité, qui a entraîné l'abandon du cheveu long masculin, au moins dans les classes populaires. La coiffure féminine, en revanche, pour la même période, si l'on excepte certaines circonstances de crise (par exemple après la Première Guerre mondiale, où les femmes se sont coupé les cheveux), est plutôt marquée par des variations dans le port et l'ordonnance de cheveux, qui restent assez longs. Ces ordonnances peuvent signifier des différences de condition : par exemple, au XVIIIe siècle, les jeunes filles portaient leurs cheveux libres et flottants, et les femmes mariées, des chignons dissimulés par des coiffes. Coiffure et distinction. L'arrangement d'une coiffure est très fréquemment l'enjeu de pratiques de distinction entre les groupes sociaux et entre les classes d'âge. Certains de ces groupes (mais c'est plus net chez les hommes) revendiquent une certaine coupe de cheveux comme l'emblème d'un style de vie, provoquant des réactions vives au sein des groupes dont ils entendent se démarquer (ainsi, dans les années soixante-dix, les cheveux longs des « baba-cools «, connotant la révolte et des moeurs pacifiées, face aux cheveux courts des « gens comme il faut «, connotant le conformisme et le bellicisme, dont l'emblème extrême fut le crâne rasé du parachutiste). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats chapeau coiffe - 1.ETHNOLOGIE Fontanges (Marie-Angélique de Scoraille de Roussille, duchesse de) mode - Faire la mode - Les créateurs et leur célébration

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