Confucius - Chine, vers 551-vers 479 avant J.-C.

La vie de K’ong-Tseu nous est bien mal connue. Il enseigna la morale, prôna le développement de la personnalité individuelle dans le respect d’autrui et rêva d’instaurer l’harmonie dans la société. La fidélité envers le prince, la piété envers les parents, l’affection pour les enfants, le dévouement aux amis sont les bases de sa doctrine. Morale individuelle et morale civique se confondent. Le confucia­nisme postérieur figea les prescriptions de maître K’ong, malgré l’effort de Mo-Tseu pour lui donner une nuance plus religieuse dans l’amour de tous les hommes, et celui de Meng-Tseu (372-286) pour en faire la base d’un gouverne­ment éclairé. Au contraire Siun-Tseu, retenant du confucia­nisme l’idée de la valeur des rites (qui pour Confucius peuvent exprimer réellement des sentiments de politesse et de respect vécus), fit du confucianisme une doctrine de gouvernement absolu, les rites maintenant chaque membre de la société à la place qui lui revient.

Bien qu’il ait été, sous certains aspects, marqué par le bouddhisme à partir du XIIe siècle de notre ère, le confucianisme n’est pas une religion. Il a été la base de la philosophie officielle de l’Etat pendant toute la durée de l’Empire chinois, et influence encore de nos jours, à côté du marxisme, les dirigeants de la Chine.