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Défenestration de Prague

Publié le 19/06/2012

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                             Bohême. 1618

Le 6 juin 1617, Ferdinand de Styrie, petit-neveu de Charles Quint et petit-fils de l’empereur Ferdinand 1er devint roi de Bohême ; il deviendra en 1619 l’empereur Ferdinand II. Il avait été l’élève des jésuites, au collège d’Ingolstadt, et son catholicisme était fervent. Dans son duché de Styrie, il avait écrasé le protestantisme, en donnant à ses sujets le choix entre la conversion et l’exil. Dès son élévation au trône de Bohême, il entreprit la même lutte. Les conseillers impé­riaux ayant fait démolir deux temples protestants, au mépris de la lettre de Majesté qu’avait accordée aux Tchèques l’empereur Mathias en 1609, les nobles protes­tants, à l’appel du comte de Thurn, se réunirent à Prague et envoyèrent une supplique à cet empereur, oncle de Ferdinand (la Bohême faisait partie de l’Empire germanique) : Mathias répondit en menaçant d’enlever à Prague son rôle de capitale.

Le 23 mai 1618, sous la conduite du comte de Thurn, les conjurés envahirent une salle du palais royal de Prague, le Hradschin, où étaient réunis les quatre lieutenants- gouverneurs de Bohême, et jetèrent par la fenêtre les deux plus détestés, Martinitz et Slavata, ainsi qu’un de leurs secrétaires, Fabricius. Ils firent une chute de quinze mètres, heureusement amortie par les détritus qui remplissaient les fossés : seul Slavata fut grièvement blessé. Puis les Tchèques organisèrent un gouvernement insurrectionnel, de trente membres.

En 1619, Mathias mourut. Les Tchèques offrirent la couronne de Bohême, contre Ferdinand, à l’électeur palatin Frédéric V, qui accepta.

Du coup, la révolte bohémienne donnait le signal d’une véritable guerre, la guerre de Trente ans.

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