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dévaluation.

Publié le 26/10/2013

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dévaluation. n.f., baisse discrétionnaire du taux de change de la monnaie nationale. Dévaluation et dépréciation. On oppose la dévaluation, décidée par l'État dans un système de changes fixes, et la dépréciation de la monnaie, provoquée par le jeu du marché des changes dans un système de changes flottants ou à l'intérieur des marges de fluctuation autorisées dans un système de changes fixes. Par exemple, le franc a connu trois dévaluations au sein du Système monétaire européen (SME) : en octobre 1981 (3 %), juin 1982 (5,75 %) et mars 1983 (2,5 %). Il peut se déprécier ou s'apprécier de 15 % au plus en termes de chacune des autres monnaies du SME (2,25 % avant la crise de 1993), ou sans limite en termes de monnaies extérieures au SME (telles que le dollar ou le yen), ces opérations se faisant en fonction de l'offre et de la demande sur le marché des changes. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats CEE - Des politiques communes - Le système monétaire européen (SME) Les effets d'une dévaluation. La dévaluation a normalement pour effet de réduire le prix des marchandises exportées, libellé en monnaie étrangère, et d'augmenter le prix des marchandises importées, libellé en monnaie nationale ; elle doit donc stimuler les exportations et réduire les importations, permettant ainsi le redressement d'une balance commerciale déficitaire. À court terme, cependant, elle peut avoir un effet pervers : tant que le volume des exportations et des importations ne se modifie pas, la valeur des exportations en monnaie étrangère diminue du fait de leur baisse de prix, alors que la valeur des importations en monnaie étrangère reste inchangée, ce qui accroît le déficit de la balance commerciale (c'est ce qu'on illustre par la courbe en J des exportations : leur valeur décroît avant d'augmenter). La réussite d'une dévaluation dépend donc de deux facteurs : d'une part, de l'élasticité de la demande intérieure et de la demande étrangère par rapport au prix (plus elle est élevée, plus une dévaluation se traduira effectivement par une diminution de la demande d'importation et une augmentation de la demande d'exportation) ; d'autre part, de la capacité de l'appareil productif national à accroître l'offre des marchandises exportables et des marchandises substituables aux importations. Lorsque ces conditions ne sont pas suffisamment remplies, une dévaluation doit s'accompagner de mesures freinant la demande intérieure (encadrement du crédit, contrôle des prix et des revenus) et encourageant l'investissement productif (dégrèvements fiscaux sélectifs). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats balance commerciale change dépréciation élasticité - 2.ÉCONOMIE étalon [2] - 2.ÉCONOMIE réévaluation - 2.ÉCONOMIE Système monétaire européen (SME) Système monétaire international (SMI)

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