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droits de l'homme.

Publié le 26/10/2013

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droits de l'homme. ensemble des droits qui ne peuvent être ôtés légitimement aux hommes et qui sont les mêmes pour tous ; cette idée, qui fonde l'affirmation des droits de l'homme, n'est pas une idée universellement acceptée : ainsi, dans les systèmes patriarcaux, les femmes ont le devoir d'obéir à leur père, puis à leur mari et ne sont jamais considérées comme des personnes majeures. Les droits de l'homme doivent s'imposer contre des idéologies qui prônent des discriminations (racisme), des exclusions d'êtres prétendument inférieurs (sexisme), ou qui traitent en ennemis ceux qui ne partagent pas les mêmes opinions (fanatisme). Le XXe siècle est le siècle de l'affirmation des droits de l'homme, mais aussi celui de leur violation massive, y compris du premier de tous : le droit à la vie. Doctrine des droits de l'homme. La doctrine des droits de l'homme reconnaît que tout homme, par sa nature (on dirait aussi bien son essence), possède les mêmes droits que les autres hommes simplement parce qu'il est un homme. Cette affirmation peut s'appuyer sur la croyance que les hommes ont tous été créés à l'image d'un même Dieu ou que l'espèce humaine est unique. C'est au XVIIe , puis au XVIIIe siècle que les droits de l'homme ont trouvé leur formulation et leurs fondements philosophiques, notamment chez Locke, Rousseau, Kant. Mais on pourrait estimer que c'est Descartes qui a fondé les droits de l'homme en affirmant l'universalité de la raison, ou que la proclamation de saint Paul, selon laquelle tous les hommes sont frères en Jésus-Christ, en est la base. Cependant, même si l'on admet qu'il existe des droits que les hommes posséderaient par nature, de nombreux problèmes se posent. Certains droits ne sont-ils pas contradictoires ? Ainsi, si l'on donne la priorité à la liberté de choix, on admettra le droit à l'avortement, mais si l'on privilégie le droit à la vie, et qu'on considère le foetus comme une personne en formation, on ne le reconnaîtra pas. Au nom de la liberté religieuse, doit-on tolérer le statut des femmes dans certaines confessions ? Au XIXe siècle est née la notion de droits sociaux : droit au travail, droit à la santé. Mais, si les droits politiques n'ont pas pour conséquence de retirer quelque chose aux autres citoyens (le droit de vote n'enlève rien à personne), un droit comme le droit à la santé conduit à des mesures de solidarité et à une politique de redistribution des revenus. Plus récemment sont nées des revendications pour de nouveaux droits, par exemple le droit à un environnement de qualité, mais il n'est pas simple à mettre en oeuvre. Des disciplines récentes, comme le génie génétique, conduisent à des débats sérieux : est-il ou non compatible avec l'idée même de droits de l'homme de vouloir intervenir sur le destin de l'espèce ? Pour essayer de clarifier ces problèmes, on considère souvent que les déclarations des droits du XVIIIe siècle aux États-Unis et en France sont un socle pour tous les droits de l'homme. Les Déclarations des droits de l'homme. Selon la Déclaration d'indépendance américaine (1776), les hommes « sont doués par le Créateur de certains droits inaliénables «. Votée au début de la Révolution française (août 1789) par l'Assemblée nationale, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen s'appuie sur le droit naturel. Elle n'affirme pas, ce qui serait absurde, que tous les hommes vivent dans la liberté et l'égalité, mais que la privation de liberté est une violation de leurs droits. Au lendemain de la victoire sur le nazisme, la Déclaration universelle des droits de l'homme, adoptée et proclamée par l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations unies le 10 décembre 1948, reconnaît la « dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine «. La Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales du 4 novembre 1950 (ratifiée par vingt-trois États au total en 1991) correspond à l'esprit du Conseil de l'Europe. Ces deux derniers textes prolongent la Déclaration de 1789. D'autres textes, nombreux, concernent le respect des droits de l'homme ; parmi eux, le préambule de la Constitution de 1946 en France, l'encyclique Pacem in Terris ( 1962), l'acte final des accords d'Helsinki (1er août 1975). L'existence même de ces textes rappelle que, si les droits de l'homme peuvent être fondés dans la nature de l'homme, en Dieu ou dans la conscience de chacun, ils doivent être proclamés et promus par de véritables combats contre l'arbitraire et la violence. Complétez votre recherche en consultant : Les médias droits de l'homme - Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 Les livres droits de l'homme - Déclaration d'indépendance des États-Unis, page 1523, volume 3 Révolution française - citoyen portant la Déclaration des droits de l'homme dans une fête civique, page 4372, volume 8 Le droit des droits de l'homme. Certains de ces textes sont inclus dans le droit positif. En France, le Conseil constitutionnel s'appuie sur la Déclaration de 1789 et sur le préambule de la Constitution de 1946, auxquels il reconnaît une valeur constitutionnelle. Ainsi, dans sa décision de janvier 1982 sur les nationalisations, il s'est référé à l'article 2 de la Déclaration de 1789, qui place la propriété parmi les droits de l'homme. En Europe, le dispositif essentiel est issu de la Convention européenne de 1950 qui instituait trois organes : un Conseil des ministres, qui a perdu de son importance ; une Commission européenne des droits de l'homme, organe à la fois de décision et de consultation ; la Cour européenne des droits de l'homme, qui fonctionne comme une juridiction internationale. La Cour ne peut être saisie directement, mais après échec d'une démarche devant la Commission. Pour une part, l'exécution des décisions de la Cour dépend des États eux-mêmes. Mais ses arrêts ont du poids et influencent la Cour de justice de l'Union européenne. Les arrêts de la Cour ont des effets sur la jurisprudence interne et obligent les États à modifier leur législation pour éviter une nouvelle condamnation ; ce fut le cas pour un arrêt de la Cour européenne sur les écoutes téléphoniques en France, qui a débouché sur le vote d'une nouvelle loi par le Parlement français en 1991. Certains des arrêts de la Cour montrent comment l'évolution des moeurs peut transformer le contenu des droits de l'homme, par exemple en posant que l'interdiction de l'homosexualité entre adultes consentants était une atteinte au droit au respect de la vie privée. Critique et réserve. Le principe même de l'existence des droits de l'homme est contesté. Au moment de la Révolution française, des contre-révolutionnaires (de Maistre, Burke) affirmèrent que l'homme était une abstraction et qu'il n'existait que des individus concrets appartenant à une région, à une religion, à une profession. Selon Marx, les classes sociales ont des intérêts inconciliables : pour le bourgeois, la liberté, c'est la liberté d'exploiter, tandis que la seule liberté du prolétaire est celle d'être exploité. Les marxistes opposent les droits formels, qui seraient une mystification, et les droits réels. Ainsi, la liberté de la presse serait formelle, puisqu'il faut de l'argent pour publier un journal : c'est pour cette raison que les communistes soviétiques avaient collectivisé la presse, ce qui était censé donner la propriété des journaux au prolétariat au pouvoir, et avait en fait permis leur contrôle total par le pouvoir. La « Déclaration des droits du peuple travailleur et exploité « , rédigée par Lénine et incluse dans la Constitution soviétique de 1918, s'opposait à la Déclaration de 1789 en privant les « exploiteurs « de tous droits et en se proposant de les écraser. Les dirigeants de l'Union soviétique ont reconnu l'universalité des droits de l'homme sur le plan interne lors de la perestroïka. La politique et les droits de l'homme. Avant l'arrivée de Gorbatchev au pouvoir, l'Union soviétique avait signé de nombreux textes proclamant les droits de l'homme, notamment les accords d'Helsinski. Mais elle ne les appliquait pas. Cependant, des militants ont pu s'appuyer sur ces accords pour réclamer la liberté d'expression et de circulation, le respect des minorités. Sakharov est l'exemple d'un combattant des droits de l'homme en Union soviétique. Ils furent nombreux dans les pays d'Europe à contribuer ainsi à l'écroulement des régimes communistes. L'action des organisations non gouvernementales, telle Amnesty International, et les pressions internationales, comme celles qui furent exercées sur le Chili du général Pinochet, peuvent avoir une efficacité. Mais aucune n'a porté ses fruits en Chine et de nombreux pays d'Afrique et d'Asie arguent de leur spécificité nationale ou religieuse pour conserver des pratiques discriminatoires ou inhumaines. La multiplication des réfugiés fait aussi apparaître de plus en plus fortement que les droits de l'homme (et les plus élémentaires d'entre eux) ne sont garantis que par le statut de citoyen. La décennie 1980-1990 a été caractérisée par une large reconnaissance des droits de l'homme en Europe, mais de nouveaux dangers sont apparus, notamment ceux qui sont liés au statut des minorités nationales ; la situation des droits de l'homme dans la décennie quatre-vingt-dix reste donc fragile. L'action combinée des militants, des organisations non gouvernementales, des gouvernements eux-mêmes et des institutions internationales, par exemple par le recours à des sanctions économiques comme celles qui ont contribué à modifier la politique d'apartheid en Afrique du Sud, apparaît nécessaire. Il se peut aussi que le problème du droit d'ingérence humanitaire, forme primordiale de respect des droits de l'homme, utilisé une première fois pour protéger les Kurdes d'Irak en 1991, se pose avec acuité (conflits de l'ex-Yougoslavie, du Rwanda). Si les États de droit se sont multipliés depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la reconnaissance des droits de l'homme, à l'échelon national ou international, ne garantit nullement leur application, pas même dans les pays qui les ont formulés en premier. Les combats pour les libertés fondamentales et les droits de l'homme ne peuvent jamais apparaître comme acquis et ils supposent, outre des dispositifs juridiques et des fondements doctrinaux, une transformation des comportements dans l'ensemble de la vie sociale, ainsi que la détermination des citoyens de les faire respecter universellement. Complétez votre recherche en consultant : Les livres droits de l'homme - inauguration de l'ONU, page 1523, volume 3 droits de l'homme - affiche d'Amnesty International, page 1523, volume 3 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Amnesty International Assemblée nationale constituante Commission européenne des droits de l'homme Conseil constitutionnel Convention des droits de l'homme cour Déclaration des droits de l'homme et du citoyen démocratie - Introduction démocratie - Les pays démocratiques esclavage État de droit Helsinki Indépendance américaine (guerre de l') ONU (Organisation des Nations unies) Révolution française - Des États généraux à l'Assemblée constituante (1789)

« Les médias droits de l'homme - Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 Les livres droits de l'homme - Déclaration d'indépendance des États-Unis, page 1523, volume 3 Révolution française - citoyen portant la Déclaration des droits de l'homme dans une fête civique, page 4372, volume 8 Le droit des droits de l'homme. Certains de ces textes sont inclus dans le droit positif.

En France, le Conseil constitutionnel s'appuie sur la Déclaration de 1789 et sur le préambule de la Constitution de 1946, auxquels il reconnaît une valeur constitutionnelle.

Ainsi, dans sa décision de janvier 1982 sur les nationalisations, il s'est référé à l'article 2 de la Déclaration de 1789, qui place la propriété parmi les droits de l'homme. En Europe, le dispositif essentiel est issu de la Convention européenne de 1950 qui instituait trois organes : un Conseil des ministres, qui a perdu de son importance ; une Commission européenne des droits de l'homme, organe à la fois de décision et de consultation ; la Cour européenne des droits de l'homme, qui fonctionne comme une juridiction internationale.

La Cour ne peut être saisie directement, mais après échec d'une démarche devant la Commission.

Pour une part, l'exécution des décisions de la Cour dépend des États eux-mêmes.

Mais ses arrêts ont du poids et influencent la Cour de justice de l'Union européenne.

Les arrêts de la Cour ont des effets sur la jurisprudence interne et obligent les États à modifier leur législation pour éviter une nouvelle condamnation ; ce fut le cas pour un arrêt de la Cour européenne sur les écoutes téléphoniques en France, qui a débouché sur le vote d'une nouvelle loi par le Parlement français en 1991.

Certains des arrêts de la Cour montrent comment l'évolution des mœurs peut transformer le contenu des droits de l'homme, par exemple en posant que l'interdiction de l'homosexualité entre adultes consentants était une atteinte au droit au respect de la vie privée. Critique et réserve. Le principe même de l'existence des droits de l'homme est contesté.

Au moment de la Révolution française, des contre-révolutionnaires (de Maistre, Burke) affirmèrent que l'homme était une abstraction et qu'il n'existait que des individus concrets appartenant à une région, à une religion, à une profession. Selon Marx, les classes sociales ont des intérêts inconciliables : pour le bourgeois, la liberté, c'est la liberté d'exploiter, tandis que la seule liberté du prolétaire est celle d'être exploité.

Les marxistes opposent les droits formels, qui seraient une mystification, et les droits réels.

Ainsi, la liberté de la presse serait formelle, puisqu'il faut de l'argent pour publier un journal : c'est pour cette raison que les communistes soviétiques avaient collectivisé la presse, ce qui était censé donner la propriété des journaux au prolétariat au pouvoir, et avait en fait permis leur contrôle total par le pouvoir.

La « Déclaration des droits du peuple travailleur et exploité » , rédigée par Lénine et incluse dans la Constitution soviétique de 1918, s'opposait à la Déclaration de 1789 en privant les « exploiteurs » de tous droits et en se proposant de les écraser.

Les dirigeants de l'Union soviétique ont reconnu l'universalité des droits de l'homme sur le plan interne lors de la perestroïka. La politique et les droits de l'homme. Avant l'arrivée de Gorbatchev au pouvoir, l'Union soviétique avait signé de nombreux textes proclamant les droits de l'homme, notamment les accords d'Helsinski.

Mais elle ne les appliquait pas.

Cependant, des militants ont pu s'appuyer sur ces accords pour réclamer la liberté d'expression et de circulation, le respect des minorités.

Sakharov est l'exemple d'un combattant des droits de l'homme en Union soviétique.

Ils furent nombreux dans les pays d'Europe à contribuer ainsi à l'écroulement des régimes communistes.

L'action des organisations non gouvernementales, telle Amnesty International, et les pressions internationales, comme celles qui furent exercées sur le Chili du général Pinochet, peuvent avoir une efficacité.

Mais aucune n'a porté ses fruits en Chine et de nombreux pays d'Afrique et d'Asie arguent de leur spécificité nationale ou religieuse pour conserver des. »

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