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Ebert, Friedrich

Publié le 22/02/2012

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Président du Reich né à Heidelberg, mort à Berlin (1871-1925). Fils d'un tailleur, élève sellier, Ebert devint membre du syndicat ouvrier des sociaux-démocrates en 1889 et éditeur d'un journal de ce parti à Brême en 1893. En 1900, membre socialiste du Sénat de cette ville, il fut élu, en 1905, secrétaire de la direction du Parti social-démocrate à Berlin. Il acquit de l'influence par son esprit de conciliation. Disciple de Lassalle, l'homme du fait et de l'expérience, il n'adhéra pas au marxisme doctrinaire de Bebel, mais mit ses espoirs dans le progrès social constant de la société existante. En 1912, membre du Reichstag, il succéda à Bebel, à la mort de celui-ci en 1913. En 1916, il est avec Scheidemann le chef de son parti au Reichstag. Considérant la première guerre mondiale comme une guerre défensive de l'Allemagne face à l'agression de l'autocratie russe, il décida, en dépit de son pacifisme, du soutien du gouvernement du Reich par son parti dès 1914. Celui-ci devenait ainsi de facto parti de gouvernement, et il approuva en octobre 1918 la participation socialiste au premier gouvernement parlementaire du Reich. Essayant en vain de conserver la monarchie, Ebert, nommé Reichskanzler dès le 9 novembre 1918, s'efforça de préserver l'unité allemande, d'abord en réagissant contre les gauches de son parti, qui tendait au communisme; il fut appuyé d'une manière décisive par Groener et Hindenburg, Noske et les corps francs. Brisant toute résistance, il assura la sécurité des élections à l'Assemblée nationale de Weimar, qui l'élit président du Reich le 11 février 1919. Le salut de l'Allemagne passant pour lui avant la Constitution et les partis, il conduisit sa présidence, prolongée par le Reichstag le 25 octobre 1922 jusqu'au 30 juin 1925, avec objectivité et une grande dignité naturelle, qui sauva l'existence de la République dans ses premières années, en dépit des attaques incessantes des puissances victorieuses et des partis de la droite, qui l'insultaient.

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