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ENCYCLOPEDIE: burlesque

Publié le 18/07/2010

Extrait du document

 

Comique fondé sur l'exagération, la trivialité et l'extravagance.

Commentaire

Au théâtre, le burlesque s'apparente à la farce bouffonne pour la grossièreté de ses procédés comiques : vocabulaire familier, injures, gestes grivois, situations cocasses. Ces procédés ont souvent pour cible des personnages nobles ou des valeurs traditionnelles, car l'irrespect doit aboutir à la démystification de la majesté. Cependant, en poussant les personnages et les situations jusqu'à l'absurde, en faisant de la dérision un instrument dramatique, le burlesque prend une dimension philosophique et devient polémique au même titre que la satire. Exemple

LE ROI. — Mais ce soldat est fort propre. Qu'avez-vous donc, Père Ubu ? PÈRE UBU. Voilà ce que j'ai ! Coup de tête dans le ventre. LE ROI. — Misérable ! PÈRE UBU. MERDRE. Coup de bâton. LE ROI. — Lâche, gueux, sacripant, mécréant, musulman ! PÈRE UBU. — Tiens, pochard, soûlard, bâtard, hussard, tartare, calard, cafard, mouchard, savoyard, polognard ! LE ROI. — Au secours, je suis mort ! PÈRE UBU, roulant le roi sur le devant du guignol avec le bâton. — Tiens, capon, cochon, félon, histrion, fripon, souillon, polochon ! Est-il bien mort ? Et aïe donc ! (Il l'achève.) Me voici roi maintenant ! Il sort. (Alfred Jarry, Ubu sur la butte, acte I, sc. 1.)

 

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