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érotisme.

Publié le 27/10/2013

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érotisme. n.m. ART : caractère érotique, représentation de l'amour sensuel dans une oeuvre d'art. Pour certains, c'est dans l'érotisme que l'art trouve son origine. Les représentations érotiques dans les beaux-arts. Les artistes ont toujours cherché à montrer ce que les conventions, la pudeur ou la morale dérobaient à la vue. Plusieurs oeuvres représentent les organes sexuels (Courbet, l'Origine du monde), mais, dans cette exposition littérale, elles délaissent le jeu entre ce qui est voilé et dévoilé et qui constitue le ressort de l'érotisme ; la statuaire antique, avec ses draperies mouillées, avait découvert qu'il ne suffisait pas de montrer, mais qu'il fallait aussi laisser deviner ce qui était interdit. L'épisode biblique de Suzanne et les Vieillards, souvent traité par la peinture (Tintoret), met en scène le corps désirable de la jeune femme mais aussi les voyeurs, fascinés et conscients de la transgression qu'ils commettent. L'érotisme ne procède pas tant de l'objet représenté que des relations tissées entre les personnages et avec le spectateur. Il se distingue ainsi de la pornographie. La représentation de la sexualité suit les formes sensibles du temps. Ainsi, à l'érotisme raffiné de l'école de Fontainebleau succéda la baroque Extase de sainte Thérèse (sculpture du Bernin) rompant avec la rigueur morale qui faisait disparaître le corps des femmes sous les vertugadins. Le XVIIIe siècle français loua le bonheur du plaisir (Boucher, Fragonard...), alors que la Maja desnuda de Goya révélait sa nudité provocante. Au XIXe siècle, les nus de Courbet comme l'Olympia de Manet tranchaient avec les figures édulcorées de l'art pompier (Bouguereau). Le XX e siècle est riche en représentations érotiques, des toiles lumineuses de Bonnard aux gravures violentes de Picasso, des mystères de Delvaux aux cruautés de Bacon. Ce thème a également été abordé par d'autres époques et d'autres civilisations. L'Antiquité a laissé des chefs-d'oeuvre de l'art érotique : l'amour homosexuel fut abondamment représenté dans la céramique grecque ; les tombes étrusques comportaient de nombreuses allusions érotiques, et la villa des Mystères, à Pompéi, reste un des sommets de cet art. La Chine et le Japon possèdent une iconographie érotique aussi riche que celle de l'Occident. L'Inde expose dans la pierre de ses sanctuaires (sculptures de Khajur?ho par exemple) une philosophie de l'amour qui déconcerta longtemps les Occidentaux. Dans les pays de l'isl?m, l'art figuratif n'est guère développé, mais l'art érotique n'est pas absent ; l'Iran notamment en possède quelques exemples remarquables. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats maniérisme - L'expansion maniériste en Europe Les livres Rodin - Le Baiser (1886), page 4415, volume 8 L'érotisme en littérature. Il prend sa source dans la plus haute antiquité d'Orient et d'Occident : le Cantique des cantiques, les Mille et Une Nuits, le K?ma-s?tra... Il est à l'honneur chez Ovide, Boccace, l'Arétin, Louise Labé, Brantôme, Crébillon fils, Casanova, Restif de La Bretonne, Laclos, voire Baudelaire et Musset. Un nom se détache, longtemps maudit, celui du marquis de Sade, qui a élevé l'érotisme au plan d'une quête spirituelle, liée à un processus de subversion totale. Plus près de nous, on citera Pierre Louÿs, David Herbert Lawrence, Henry Miller, Jean Genet, André Pieyre de Mandiargues, Georges Bataille, ce dernier définissant l'érotisme comme « l'affirmation de la vie jusque dans la mort «. Sans oublier deux romans sulfureux, caractéristiques des deux versants - noir et rose - de la littérature érotique : Histoire d'O et Emmanuelle, l'un et l'autre amplement exploités par le cinéma. Longtemps proscrit comme « forme maladive de l'amour «, cible privilégiée de la censure, contraint de se chercher une expression « sous le manteau «, l'érotisme a acquis finalement droit de cité, au point d'être considéré comme une valeur (par André Malraux). La presse, le cinéma, la télévision, la publicité, la mode, les techniques de pointe de la communication affichent désormais au grand jour ce qui relevait hier encore des circuits spécialisés. Qu'on le déplore ou qu'on s'en félicite, l'éros est devenu une fonction officiellement reconnue, un facteur clé de l'économie moderne. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats roman - La pluralité des romans L'érotisme au cinéma. Depuis le début de son histoire, le cinéma a joué avec les tabous, les conformismes, les interdits implicites ou explicites, au prix des suggestions les plus hardies, d'un arsenal complexe de métaphores, de codifications sujettes à transgressions permanentes, en attendant de pouvoir s'ébattre à loisir dans un dévergondage sans frein. Cela a commencé dès 1896, avec la projection (en gros plan) d'un premier Baiser (The Kiss) cinématographique tourné aux États-Unis. Puis sont venus les Coucher de la mariée et autres Bain de la mondaine, que l'on peut regarder comme des ancêtres du porno « soft «. Par la suite, des auteurs tels qu'Erich von Stroheim (Folies de femmes, 1922), Frank Borzage (la Femme au corbeau, 1928), Georg Wilhelm Pabst (Loulou, 1929), Josef von Sternberg (l'Ange bleu, 1930), Gustav Machaty (Extase, 1933, où pour la première fois une nudité complète était parcimonieusement dévoilée à l'écran), et surtout Luis Buñuel (l'Âge d'or, 1930), prouvèrent que l'érotisme pouvait être un ferment d'inspiration pour les cinéastes. Soumis aux rigueurs de la censure, les Américains déployèrent à partir des années trente des trésors d'ingéniosité, dans l'ellipse et le sous-entendu, avec Lady Lou, le Banni, Duel au soleil, Gilda, la Furie du désir, Baby Doll. De leur côté, l'Italie eut Riz amer, la Suède Elle n'a dansé qu'un seul été, le Mexique La Red. En France, dans les années soixante, la Nouvelle Vague alla assez loin dans l'audace avec Et Dieu créa la femme ou les Amants. À partir de 1970, le relâchement de la censure, en Europe et aux États-Unis, entraîna une vague d'érotisme tous azimuts, avec son corollaire inévitable : la dérive pornographique. Les films classés « X « se sont multipliés, envahissant le marché des vidéocassettes. Il semble que ce phénomène soit en voie de stabilisation. Certes, on continuera longtemps à mimer l'acte d'amour sur l'écran en faisant appel à toutes les variantes qu'offre l'imagination humaine. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Arétin (Pietro Bacci Aretino, dit en français l') Bataille Georges Boccace (Giovanni Boccaccio, dit en français) Boucher François censure Courbet Jean Désiré Gustave Delvaux Paul Kama-sutra Labé (Louise Perrin, née Charly, dite Louise) Laclos (Pierre Ambroise François Choderlos de) Louÿs (Pierre Louis, dit Pierre) maniérisme - L'expansion maniériste en Europe Mille et Une Nuits (les) Molinier Pierre morale nu Ovide pornographie Restif de La Bretonne (Nicolas Edme Rétif, dit) roman - La pluralité des romans Sade (Donatien Alphonse François, marquis de) Schiele Egon sexualité Les livres Tintoret - Suzanne au bain (vers 1550), page 5199, volume 10

« L'érotisme au cinéma. Depuis le début de son histoire, le cinéma a joué avec les tabous, les conformismes, les interdits implicites ou explicites, au prix des suggestions les plus hardies, d'un arsenal complexe de métaphores, de codifications sujettes à transgressions permanentes, en attendant de pouvoir s'ébattre à loisir dans un dévergondage sans frein.

Cela a commencé dès 1896, avec la projection (en gros plan) d'un premier Baiser (The Kiss ) cinématographique tourné aux États-Unis.

Puis sont venus les Coucher de la mariée et autres Bain de la mondaine , que l'on peut regarder comme des ancêtres du porno « soft ».

Par la suite, des auteurs tels qu'Erich von Stroheim ( Folies de femmes , 1922), Frank Borzage ( la Femme au corbeau , 1928), Georg Wilhelm Pabst ( Loulou , 1929), Josef von Sternberg ( l'Ange bleu , 1930), Gustav Machaty ( Extase , 1933, où pour la première fois une nudité complète était parcimonieusement dévoilée à l'écran), et surtout Luis Buñuel ( l'Âge d'or , 1930), prouvèrent que l'érotisme pouvait être un ferment d'inspiration pour les cinéastes.

Soumis aux rigueurs de la censure, les Américains déployèrent à partir des années trente des trésors d'ingéniosité, dans l'ellipse et le sous-entendu, avec Lady Lou , le Banni , Duel au soleil , Gilda , la Furie du désir , Baby Doll .

De leur côté, l'Italie eut Riz amer , la Suède Elle n'a dansé qu'un seul été , le Mexique La Red .

En France, dans les années soixante, la Nouvelle Vague alla assez loin dans l'audace avec Et Dieu créa la femme ou les Amants . À partir de 1970, le relâchement de la censure, en Europe et aux États-Unis, entraîna une vague d'érotisme tous azimuts, avec son corollaire inévitable : la dérive pornographique.

Les films classés « X » se sont multipliés, envahissant le marché des vidéocassettes.

Il semble que ce phénomène soit en voie de stabilisation.

Certes, on continuera longtemps à mimer l'acte d'amour sur l'écran en faisant appel à toutes les variantes qu'offre l'imagination humaine. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Arétin (Pietro Bacci Aretino, dit en français l') Bataille Georges Boccace (Giovanni Boccaccio, dit en français) Boucher François censure Courbet Jean Désiré Gustave Delvaux Paul Kama-sutra Labé (Louise Perrin, née Charly, dite Louise) Laclos (Pierre Ambroise François Choderlos de) Louÿs (Pierre Louis, dit Pierre) maniérisme - L'expansion maniériste en Europe Mille et Une Nuits (les) Molinier Pierre morale nu Ovide pornographie Restif de La Bretonne (Nicolas Edme Rétif, dit) roman - La pluralité des romans Sade (Donatien Alphonse François, marquis de) Schiele Egon sexualité Les livres Tintoret - Suzanne au bain (vers 1550), page 5199, volume 10. »

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