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féodalité.

Publié le 27/10/2013

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féodalité. n.f., terme forgé au XVIIe siècle pour désigner le système social qui prévalut dans l'Occident médiéval entre le IXe et le XIII e siècle et qui faisait reposer toutes les structures économiques et politiques sur les relations personnelles telles qu'elles étaient définies par la vassalité. Des systèmes assez semblables ont existé dans d'autres civilisations, notamment au Japon. La féodalité se développa à la faveur d'un contexte caractérisé par une économie essentiellement agricole dans un monde qui vivait replié sur lui-même, par une raréfaction des échanges monétaires et par une perte de la notion d'autorité publique. Les souverains carolingiens introduisirent dans leurs pratiques gouvernementales des traits propres à la vassalité, qui régentait les relations privées : ils firent de ceux à qui ils déléguaient un pouvoir leurs « vassaux «, attachés à leur personne par un lien individuel très fort et qui recevaient en guise de salaire un bien foncier (appelé « bénéfice « puis « fief «, d'où dérive le mot féodalité). Ce lien se relâcha à la faveur des troubles de succession. Fonctions et bénéfices devinrent héréditaires, si bien qu'apparurent à la fin du IXe e t au début du X e siècle de grandes entités territoriales autonomes, qui, ellesmêmes, se morcelèrent selon le même processus. Le mouvement, qui avait débuté en France, s'étendit peu à peu à toute l'Europe. À partir du XII e siècle, les rois de France firent jouer les règles de la féodalité à leur profit. Ils reconquirent des territoires (par le biais de la « commise «, saisie du fief d'un vassal félon) et imposèrent leur pouvoir en se proclamant suzerains des vassaux de leurs vassaux. Des traits du système féodal subsistèrent jusqu'à la fin de l'Ancien Régime. Pour obtenir son fief, le vassal devait prêter « hommage « à son seigneur et lui promettre fidélité, laquelle consistait à lui apporter conseil et aide, militaire d'abord, puis en argent, codifiée par la coutume de l'« aide aux quatre cas « : départ en croisade, adoubement du fils aîné, mariage de la fille aînée, rançon exigée si le seigneur était capturé ; le vassal recevait ensuite l'« investiture « symbolique de son fief. Les schémas mentaux liés à la féodalité imprégnèrent les conceptions religieuses (Dieu vu comme un « seigneur «) et la hiérarchie ecclésiastique (charges sacrées perçues comme des fiefs). Ils influencèrent également l'amour courtois (l'amant prêtait hommage à sa dame). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats campagne - Les campagnes traditionnelles : un monde relativement stable chevalerie fief France - Histoire - La monarchie féodale (987-1285) Moyen Âge - La civilisation médiévale - Une société dominée par le groupe seigneurie vassalité Les livres féodalité, page 1879, volume 4 vassalité, page 5427, volume 10

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