fourmi. n.f., insecte hyménoptère de la famille des formicidés. Il en existe environ 7 000 espèces. Les caractéristiques anatomiques. L'abdomen des fourmis est rattaché au thorax par un fin pédicule, constitué par le premier segment abdominal aminci, qui le rend très mobile. Dans la région postérieure, il abrite un dard et une glande à venin. Toutefois, chez de nombreuses espèces, le dard est atrophié ou fait défaut. La glande à venin, au contraire, est toujours présente. Les mandibules, très robustes, sont des organes à tout faire : préhension, broyage, fouissage, défense, etc. Les mâchoires et la lèvre inférieure sont beaucoup plus molles ; elles servent à sucer et à lécher. Lorsqu'une fourmi attaque ou se défend, elle transperce l'adversaire avec ses mandibules, puis arrose la plaie de son venin, composé essentiellement d'acide formique. Si l'adversaire est de grande taille, la fourmi se dresse sur ses pattes postérieures et projette du venin à une assez grande distance. La vie sociale des fourmis. Les fourmis constituent des sociétés très évoluées. Une colonie de fourmis comprend trois types d'individus : les femelles, plus grosses que les autres ; les mâles ; les ouvrières, qui sont des femelles stériles. Les individus sexués sont pourvus d'ailes ; on les appelle fourmis volantes. Au cours de la belle saison, les mâles et les femelles qui ont atteint la maturité sexuelle quittent la fourmilière et s'accouplent. Après l'accouplement, les mâles meurent. Les femelles, qui peuvent s'accoupler plusieurs fois, mettent le sperme en réserve et deviennent fécondes pour leur vie entière. Une femelle fécondée peut réintégrer sa colonie d'origine ou en fonder une nouvelle. Elle s'ampute alors de ses ailes ou se les fait couper par une ouvrière. Les ouvrières effectuent tous les travaux de la colonie : elles construisent et agrandissent le nid, assurent le ravitaillement, soignent les larves et les nymphes. Elles peuvent régurgiter des aliments mis en réserve dans le jabot pour les distribuer à d'autres individus de la colonie. Chez certaines espèces, la division du travail s'accompagne d'une différenciation des ouvrières. La plupart des espèces construisent des fourmilières souterraines, généralement surmontées d'un dôme. Les chambres souterraines, reliées par des galeries, sont spécialisées : les unes abritent les oeufs, d'autres les nymphes. Les « oeufs de fourmi « utilisés parfois pour la nourriture des oiseaux d'élevage (faisans, perdrix) sont en réalité des nymphes. Les fourmis sont omnivores : elles se nourrissent d'autres insectes, de sève, de graines et de débris de toutes sortes. Beaucoup de fourmis recherchent le miellat, qui est une sécrétion anale du puceron. Certaines espèces élèvent des pucerons ou exploitent d'autres insectes vivant dans leurs galeries. Ces derniers, appelés myrmécophiles, sont parfois des parasites qui se nourrissent des oeufs et des larves de fourmis. Complétez votre recherche en consultant : Les livres éthologie - fourmis transportant un criquet dans leur fourmilière, page 1782, volume 4 Les espèces les plus connues. La fourmi rousse (Formica rufa) est la représentante la plus commune des fourmis chasseresses. Elle vit dans les forêts en énormes colonies pouvant compter jusqu'à 200 000 individus. Elle se nourrit d'insectes et, de ce fait, est utile. Les dorylines des régions chaudes d'Afrique et d'Amérique effectuent de véritables razzias, détruisant tous les petits animaux sur leur passage. Avec les fourmis magnans elles constituent un véritable danger pour les hommes. Les fourmis agricoles préfèrent les aliments végétaux. Les fourmis moissonneuses, comme Messor barbarus du midi de la France, récoltent des graines qui, fait curieux, ne germent plus. D'autres, comme l'atta d'Amérique du Sud, coupent des feuilles qui, longuement mastiquées, sont transportées dans la fourmilière où elles forment des meules permettant le développement de champignons. On ne sait pas si ces champignons servent de nourriture aux fourmis ou s'ils apparaissent accidentellement sur les feuilles destinées aux larves. Les fourmis pastorales sont celles qui élèvent des pucerons dans leurs galeries. C'est le cas de certaines espèces du genre Lasius, dont plusieurs sont communes en France. Les fourmis guerrières se battent entre elles. Le plus souvent les batailles ont pour cause la possession d'un territoire. Les armes utilisées sont les mandibules, le venin et le dard, quand il existe. Les fourmis entrent aussi en lutte avec les termites. Les espèces les mieux armées sont les plus audacieuses. Les fourmis esclavagistes sont les plus belliqueuses des fourmis guerrières. Elles ramènent des larves d'autres espèces. Ces larves, écloses dans leur nid, leur procurent des servantes. En France, les deux principales espèces esclavagistes sont la sanguine et l'amazone. Chez l'amazone, les mandibules très développées en faucille ne sont propres qu'au combat. L'animal est nourri par ses esclaves qui lui tendent une goutte de liquide sucré. Les moeurs des fourmis sont une des grandes curiosités de la nature. Ainsi, il existe au Mexique une espèce du genre Myrmecocystus, dont certaines ouvrières, dites fourmisbonbonnes, accumulent le nectar reçu des autres ouvrières dans leur abdomen distendu. Elles se suspendent ensuite au plafond des galeries. Les autres fourmis viennent les solliciter avec leurs antennes pour recevoir une goutte de nectar. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats acclimatation biosociologie Chauvin Rémy fourmilion hyménoptères insectes - Le cycle biologique insectes - Le rôle des insectes dans la biosphère - Les insectes prédateurs et parasitoïdes insectes - Le rôle des insectes dans la biosphère - Les insectes recycleurs de la matière organique interattraction métamorphose - 2.ZOOLOGIE miellat pangolin puceron tamanoir trophallaxie Les livres fourmi - les différentes castes, page 1970, volume 4 fourmi - une fourmilière vue en coupe, page 1970, volume 4 fourmi - acromyrnex lundi, fourmi champignonniste des pampas d'Argentine, page 1970, volume 4 fourmi - fourmis-bonbonnes, page 1970, volume 4 fourmi - fourmis tisserandes, page 1970, volume 4 insectes, page 2537, volume 5
