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Goncourt (les frères Huot de ), Edmond.

Publié le 29/10/2013

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Goncourt (les frères Huot de ), Edmond. 1822-1896, né à Nancy (Meurthe-etMoselle), et Jules. 1 830-1870, né à Paris, écrivains français. Ils écrivirent leurs oeuvres en collaboration, unis par le même souci d'être à l'affût du réel et par les mêmes orientations esthétiques. Dandys, collectionneurs de bibelots, les deux frères commencèrent leur carrière en rédigeant des comptes rendus de salons et publièrent plusieurs ouvrages brillants et minutieusement documentés sur l'histoire et l'art du XVIIIe siècle : Portraits intimes du XVIII e siècle (1857) ; l'Art français du XVIII e siècle (1859).Le culte du réel. À partir de 1860, les frères Goncourt appliquèrent au roman leur technique d'observation réaliste et leur science des documents. Ils peignirent les moeurs de leur époque sous divers aspects : le monde journalistique et littéraire dans Charles Demailly ( 1860), la « jeune bourgeoisie « dans Renée Mauperin ( 1864), les artistes peintres et les bohèmes dans Manette Salomon (1867). Leur sujet de prédilection était l'évocation des personnages et des milieux populaires. Les Goncourt, à la recherche du « document humain «, revendiquaient pour les « basses classes « le « droit au roman « dans la préface de Germinie Lacerteux (1865), le plus célèbre de leurs romans ; ils y contaient l'histoire d'une servante hystérique, d'après l'observation de Rose, leur propre bonne. Madame Gervaisais (1869), puis la Fille Elisa ( 1877) et la Faustin (1882), deux romans d'Edmond écrits après la mort de Jules, confirmèrent leur goût pour l'observation des cas pathologiques : obsessions sexuelles, folie mystique, hystérie. Leur attirance pour le bizarre et même le malsain annonçait le courant décadent représenté par Huysmans dans À rebours. Par la pratique de l'écriture « artiste «, les Goncourt se distinguaient du mouvement naturaliste. Ils adoptèrent un style recherché, fait de termes rares, de néologismes expressifs, de constructions surprenantes. Selon eux, la brutalité des réalités devait s'exprimer dans les « faisandages « de l'écriture. Le « Journal «. La partie la plus intéressante de leur oeuvre est leur Journal, commencé en 1851 et poursuivi par Edmond après la mort de Jules, jusqu'en 1896. Dans cette oeuvre abondante (18 volumes), ils collectaient des notations qu'ils réutilisaient dans leurs romans, consignaient leurs impressions sensuelles et esthétiques, accumulant portraits, croquis et témoignages sur la vie littéraire dans laquelle ils jouaient un rôle éminent. Ils reçurent dans leur « grenier «, surnom de leur salon d'Auteuil, la plupart des écrivains de l'époque ; c'est là que se constitua, en partie, la première académie Goncourt, instituée officiellement par le testament d'Edmond et qui décerne chaque année un prix littéraire. Voir aussi prix littéraire. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Académie Goncourt Margueritte - Margueritte Victor prix littéraire réalisme - Le réalisme en littérature - L'esthétique réaliste Les médias Goncourt Les livres Goncourt (Les), page 2189, volume 4

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