Grande peur (La)
Publié le 25/06/2012
Extrait du document
France. 1789
Dans les campagnes françaises, en 1789, la mendicité habituelle avait été beaucoup aggravée par le chômage et l'augmentation du prix des denrées depuis 1788. Des troupes de vagabonds s'étaient formées, qui exigeaient par la force d'être secourues. La crise politique du début de l'été 1789, coïncidant avec le début de la récolte, accrut les craintes, qui aboutirent à des paniques. En Franche-Comté, dans les Mauges et le Poitou, dans les Charentes, dans la région de Clermont (Oise), dans le Mâconnais, dans la Champagne méridionale, dans le Maine naquirent des « peurs « qui se répandirent sur à peu près toute la France, sauf en Bretagne, en Lorraine, en Alsace, en Gascogne et dans une partie du Languedoc. On annonce l'arrivée de brigands qui pillent et détruisent, on prend les armes, effrayant les voisins, et c'est ainsi que le mouvement se propage. La peur passée, on utilise les armes, on forme une garde nationale, mais aussi on attaque le château pour y détruire le terrier, c'est-à-dire les titres de propriété sur lesquels s'appuie le prélèvement seigneurial. Parfois, on brûle aussi le château. La Grande Peur commença à se répandre vers le 20 juillet. Elle fit craindre à la bourgeoisie que les paysans, dépassant la lutte contre le régime féodal, n'en vinssent à s'attaquer à la propriété elle-même, et conduisit aux mesures prises durant la nuit du 4 août 1789.
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