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Haig, Douglas, premier comte Haig de Bemersyde

Publié le 22/02/2012

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Né le 19 juin 1861 à Edimbourg. Eduqué au Clifton College, au Brasenose College, Oxford, et à Sandhurst. Commissionné officier de cavalerie, Haig servit sous les ordres de Kitchener au Soudan en 1898 et en qualité d'officier d'état-major sous les ordres de French durant la guerre du Transvaal. Il occupa divers postes, dont celui de chef d'état-major dans l'armée indienne, avant de prendre en 1914 le commandement du 1er corps de la force expéditionnaire britannique. En 1915, il prit le commandement de la ire armée et, en décembre de cette même année, il remplaça French comme commandant en chef des armées britanniques en France. Sa conduite à ce poste donna lieu à maintes controverses. Les critiques qui lui étaient hostiles assuraient qu'il manquait d'imagination et péchait par excès d'optimisme, provoquant des pertes considérables en offensives futiles engagées dans des conditions défavorables. Pour ses admirateurs, par contre, il avait parfaitement compris le principe fondamental que l'Allemagne ne pouvait être vaincue que par la défaite de ses armées en France, et il mit tout en oeuvre pour atteindre ce but, quel qu'en fût le prix. Les points cruciaux de cette controverse sont l'offensive de la Somme (juillet-novembre 1916) et la quatrième bataille d'Ypres, communément appelée bataille de Passchendaele (juillet-novembre 1917). La tactique britannique utilisée dans la phase initiale de cette bataille a été sévèrement critiquée pour sa rigidité (les pertes françaises étaient inférieures à celles des Britanniques); certains soutiennent cependant que l'armée allemande subit des pertes irréparables au cours de cette bataille. La décision de Haig de poursuivre l'offensive à Ypres, dans la boue et malgré un temps épouvantable, a fait l'objet de critiques sévères. L'accusation portée contre Haig de manquer d'imagination résulte surtout de la façon dont il utilisa la nouvelle arme que représentait le char d'assaut, malgré une victoire appréciable mais sans lendemain à Cambrai, en novembre 1917. En mars 1918, le poids de l'offensive de Ludendorff tomba d'abord sur les armées anglaises, qui purent tout juste maintenir leurs positions. Le 8 août, Haig lança sa contre-offensive, sous la direction générale de Foch. A cette époque, Haig était quasi seul à croire que la guerre pouvait être gagnée en 1918, et cette fois son optimisme se révéla justifié. Il fut fait comte en 1919. Il remplit les fonctions de commandant en chef des forces de l'intérieur jusqu'en 1921, date à laquelle il prit sa retraite et consacra son activité au service des anciens combattants. Il mourut le 30 janvier 1928.

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