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Hugo, Victor.

Publié le 18/05/2013

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Hugo, Victor.. 1 PRÉSENTATION Hugo, Victor (1802-1885), écrivain français, chef de file du romantisme français. Poète, romancier, dramaturge, critique, Victor Hugo est un auteur d'une stature incomparable et inégalée. Sa devise « Ego Hugo «, qui traduit son orgueil légendaire (sa mégalomanie, selon ses détracteurs), a inspiré à Jean Cocteau la formule suivante : « Victor Hugo était un fou qui se prenait pour Victor Hugo «. Il n'en reste pas moins qu'à l'âge de trente ans, Victor Hugo, à la tête du mouvement romantique, a révolutionné le théâtre et inventé un nouveau langage poétique, et qu'à cinquante ans il a eu le courage d'abandonner une existence confortable et une situation acquise pour l'exil, au nom de la résistance au régime impérial de Napoléon III. 2 L'ENFANT SUBLIME Victor Marie Hugo est, historiquement, un enfant de la Révolution française. Ses parents font connaissance en 1796 et se marient l'année suivante. Son père, Léopold Hugo (1773-1828), appartient à une famille d'artisans de Nancy ; sa mère, Sophie Trébuchet (1772-1821), est originaire de la bonne bourgeoisie nantaise : Victor Hugo est donc issu de deux milieux très différents. De l'union assez malheureuse de Léopold et de Sophie naissent trois enfants : Abel (1798-1855), Eugène (1800-1837) et Victor. Victor Hugo voit le jour le 26 février 1802 à Besançon où son père, qui s'est enrôlé très jeune, est en garnison. Léopold Hugo suit les drapeaux vainqueurs de Bonaparte ; il connaît une ascension rapide dans la hiérarchie militaire, ce qui lui permet d'accéder au poste de gouverneur d'Avellino en Italie, puis d'être nommé gouverneur de trois provinces et comte de Siguenza en Espagne. L'enfance de Victor est quelque peu mouvementée, partagée entre Paris et les lieux de mutation de son père, entre l'amant de sa mère (le général Victor Lahorie) et les maîtresses de son père. À quatorze ans, le futur poète écrit sur un cahier d'écolier : « Je veux être Chateaubriand ou rien. « À dix-sept ans, il fonde avec son frère Abel une revue, le Conservateur littéraire, rédigée presque intégralement par lui. À vingt ans, le jeune poète publie ses Odes (1822), recueil encore classique par la forme mais plein d'audace, qui lui vaut une pension royale. Il l'augmentera et le remaniera quelques années plus tard, sous le titre Odes et Ballades (1828). La mort de sa mère en 1821 permet à Victor d'épouser l'année suivante Adèle Foucher (1803-1868), son amie d'enfance. De ce mariage, il aura cinq enfants : Léopold (1823, mort dans sa première ann&eacut...
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« 4 L’ÉCRIVAIN CONSACRÉ Au fil du temps, le succès public ne se dément pas, malgré quelques démêlés avec la censure (l’interdiction de Marion Delorme par exemple, en 1829).

En 1833, Hugo rencontre Juliette Drouet, qui le suivra en exil et restera sa maîtresse dévouée pendant cinquante ans.

Poète consacré, officialisé par son élection à l’Académie française en 1841, puis par son accession à la pairie en 1845, Victor Hugo est doublement affecté, au cours de l’année 1843, par l’échec de son drame les Burgraves, qui marquent le premier signe de la décadence du théâtre romantique, et surtout par la mort tragique de sa fille Léopoldine, noyée dans la Seine avec son mari.

Le poète qui composera en souvenir de son enfant les poèmes qui prendront place dans le quatrième livre des Contemplations (1856), « Pauca Meae », cesse alors de publier pour se consacrer à son activité politique. Mais les événements historiques lui réservent d’autres tourments encore : la Révolution de 1848 fait évoluer Victor Hugo vers des positions de plus en plus progressistes, et le journal qu’il a fondé à cette époque, l’Événement, salue d’abord avec enthousiasme l’avènement de Charles Louis Napoléon Bonaparte.

Mais le coup d’État du 2 décembre 1851 fait brusquement prendre conscience à Hugo des ambitions de Bonaparte, et le précipite bientôt sur la route de l’exil : « Je resterai proscrit, voulant rester debout.

» D’abord à Jersey, puis à Guernesey, dans sa maison de Hauteville House, il continue, pendant ses dix-neuf ans d’exil, de vilipender Napoléon III tout en se consacrant à la littérature. 5 HUGO L’OPPOSANT 5. 1 Les poèmes de l’exil Dans les Châtiments (1853), fruit du premier hiver d’exil, Hugo consacre à « Napoléon le Petit », comme il l’appelle, toute une série de vers aussi indignés que véhéments.

L’ouvrage circule aussitôt en France sous le manteau.

Le recueil des Châtiments se compose de 6 200 vers, organisés en sept parties.

Chacune de ces parties a pour titre une des formules qu’avait utilisées Napoléon III pour justifier son coup d’État.

Le recueil s’ouvre sur un poème, Nox (« nuit »), auquel répond un autre poème, Lux (« lumière, jour ») : le premier fait allusion aux ténèbres qui enveloppent le temps présent (le règne de Napoléon III), le second confirme l’espérance d’un avenir meilleur. Une fois les Châtiments écrits et publiés, Victor Hugo se lance, avec sa poésie, à l’assaut de tous les domaines de la connaissance : connaissance de la nature, du moi et de l’univers dans les Contemplations (1856), exploration et synthèse de l’histoire dans la Légende des siècles (1859-1883), connaissance du divin dans deux recueils inachevés Dieu (écrit en 1855, posthume, 1891) et la Fin de Satan (posthume, 1886).

Si les Contemplations s’articulent encore autour de la terrible épreuve que fut pour le poète la mort de sa fille (les poèmes « Autrefois » et « Aujourd’hui » y évoquent Léopoldine), la Légende des siècles est le projet d’une épopée qui embrasse la totalité de l’histoire et dont les poèmes illustrent la suite des âges. 5. 2 Les romans de l’exil Dans la solitude de l’exil naissent également les plus grands romans de Victor Hugo.

Imaginé et travaillé dès 1845, à l’image des grands romans sociaux de Balzac ou de Sue, les Misérables est publié en 1862 et accueilli avec réserve par la critique mais avec un enthousiasme délirant par le public, tant en Europe qu’aux États-Unis.

Hugo confiait d’ailleurs à son éditeur, avant même d’avoir achevé la relecture des Misérables : « Ma conviction est que ce livre sera un des principaux sommets, sinon le principal, de mon œuvre.

» Les Misérables met en scène l’histoire et le progrès du peuple en marche ; malgré cette dimension épique, les personnages principaux — leurs expériences, leur souffrance, etc.

— sont nettement individualisés.

Fantine, Jean Valjean, Cosette, Marius, Gavroche restent en effet dans leurs destins particuliers (quoique représentatifs de toute leur classe) les enjeux essentiels du récit. À la vision réaliste du monde que proposent les romans de Balzac ou de Flaubert s’oppose l’univers fabuleux (bien qu’historiquement marqué) des Travailleurs de la mer (1866) et de l’Homme qui rit (1869).

Les Travailleurs de la mer se présente comme le récit de la conquête de la nature par l’Homme : les deux personnages principaux, Lethierry et Gilliatt, mus par leur idéal, y affrontent héroïquement la violence des tempêtes et de la faune marine.

L’Homme qui rit conte pour sa part les épreuves de Gwynplaine, fils d’un noble proscrit en raison de ses opinions républicaines dans l’Angleterre de la fin du XVII e siècle.

Les Travailleurs de la mer, l’Homme qui rit et Quatrevingt-Treize, roman sur la Révolution écrit en 1872 lors d’un retour volontaire à l’exil, montrent avant tout l’échec de l’homme à réformer une société injuste et inégalitaire. 6 UN PATRIARCHE DES LETTRES L’écroulement du second Empire lors de la guerre contre la Prusse en 1870 permet à Victor Hugo de revenir en France.

Son retour est triomphal et, en février, il est élu député à la Constituante avec 214 169 voix.

Il a de vastes projets politiques : abolition de la peine de mort, réforme de la magistrature, défense des droits de la femme, instruction obligatoire et gratuite, création des États-Unis d’Europe.

Mais, au bout d’un mois, incapable de faire entendre sa voix devant une assemblée conservatrice, il démissionne.

Avec l’Année terrible (1872), sa poésie s’assombrit pour témoigner de la guerre et des événements tragiques de la Commune. Hugo est alors devenu pour les Français une sorte de patriarche national des lettres.

Lorsqu’il s’éteint, le 22 mai 1885, un cortège de plusieurs centaines de milliers de personnes suit, depuis l’Étoile jusqu’au Panthéon, le « corbillard des pauvres » qu’il a réclamé.

« Je donne cinquante mille francs aux pauvres.

Je désire être porté au cimetière dans leur corbillard.

Je refuse l’oraison de toutes les Églises.

Je demande une prière à toutes les âmes.

Je crois en Dieu.

» : ce furent là ses dernières volontés. Victor Hugo est peut-être, de tous les écrivains français, le plus remarquable par la longévité de son inspiration et par sa parfaite maîtrise technique.

Aussi a-t-il abordé tous les thèmes, utilisé tous les registres et tous les genres, allant de la fresque épique au poème intimiste.

Son influence est encore aujourd’hui considérable.

Certains de ses textes d’observation comme Choses vues ou de ses textes critiques comme Littérature et philosophie mêlées (1834) ou William Shakespeare (1864) témoignent, s’il était besoin, de la cohérence esthétique et de la plénitude de son œuvre. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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