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Hus (Réforme de Jan)

Publié le 25/06/2012

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Bohême. 1402 / 1415

A la fin du XIVe siècle, en Angleterre, le théologien John Wyclif avait affirmé que les laïcs pouvaient comprendre l''Ëcriture, seule base de la foi, sans passer par l'intermédiaire des clercs, que le sacerdoce n'était pas nécessaire, et que l'hostie consacrée n'était pas réellement la substance du corps du Christ. Sa doctrine fut condamnée en 1382. Elle fut reprise partiellement en Bohême par Jan Hus, dans une prédication qui commence en 1402. Jan Hus, né en 1369, était recteur de l'université de Prague. On sait aujourd'hui que Jan Hus n'a pas repris certaines des affirmations les plus graves de Wyclif, et qu'en particulier il ne niait pas la transsubtantiation. Mais lorsque Rome condamna sa pensée, il fut soutenu par le peuple tchèque, car sa prédication mêlait la condamnation des institutions ecclésiastiques et la revendication de l'indépendance de la Bohême, soumise politiquement et culturellement à l'empire germanique. Excommunié en 1412 pour avoir attaqué les indulgences, c'est-à-dire le droit qu'a le pape de remettre à l'avance les peines du purgatoire, il fut appelé à se justifier devant le concile de Constance (1414). Jan Hus s'y rendit avec un sauf-conduit du roi de Hongrie Sigismond mais fut arrêté, condamné pour hérésie, et brûlé le 6 juillet 1415. Après sa mort, le hussitisme prit une nouvelle direction, avec la demande du droit pour les fidèles de communier sous les deux espèces du pain et du vin (utraquisme). La Bohême se souleva, à partir de 1419, contre Sigismond, devenu empereur. La guerre, à la fois nationale et religieuse, ne prit fin qu'en 1436, lorsque le concile de Bâle accepta les principales exigences des hussites, par un accord appelé les Compactata d'Iglau.

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