Devoir de Philosophie

IMITATION

Publié le 02/02/2012

Extrait du document

Reproduction des actes d'une personne ou d'un phénomène extérieur. L'enfant imite tout ce qui est à sa portée. Le nourrisson répond aux sourires de son entourage par une sorte de mimétisme spontané. Ensuite c'est l'imitation « pour le plaisir« : il cherche à reproduire un certain résultat qu'il a obtenu par hasard, et se complaît à cette répétition. Puis survient l'imitation intentionnelle, le « faire semblant «, le jeu, l'imitation différée; vers trois ans, l'enfant reproduit les attitudes de son entourage, il aime à jouer des rôles plus qu'à être lui-même. Plus tard, l'apprentissage des techniques se fera par l'imitation également, mais il s'agit là d'une conduite plus élaborée, dans laquelle entre une part de recréation. La véritable fonction de l'imitation chez l'enfant n'est pas seulement la copie de la nature ni même l'apprentissage des gestes et de la parole : elle l'amène à prendre conscience de son rôle au sein du groupe, à connaître son individualité à travers autrui. Au point de vue psychosocial, on rencontre chez l'adulte les mêmes degrés d'abstraction progressive dans l'imitation qu'au cours du développement de l'enfant: au niveau le plus rudimentaire. on trouve la contagion pure et simple, dans le fou rire, par exemple. Le comportement de l'individu plongé dans une foule procède de cette contagion élémentaire. Mais il y a en outre dans ce cas un souci assez abstrait de conformité à une norme, pour ne pas dire conformisme. Tarde, le précurseur de la psychologie sociale, voyait dans l'imitation le ressort principal des conduites interpersonnelles.

Liens utiles