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Immense cuvette arrosée par le fleuve Zaïre, en Afrique centrale, l'ex-Congo belge, colonisé dès 1885, est devenu avec l'indépendance, en 1960, une République à pouvoir personnel fort.

Publié le 14/12/2013

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Immense cuvette arrosée par le fleuve Zaïre, en Afrique centrale, l'ex-Congo belge, colonisé dès 1885, est devenu avec l'indépendance, en 1960, une République à pouvoir personnel fort. Héritier d'un ancien royaume du Congo florissant aux XIVe et XV e siècles, évangélisé par les Portugais, qui y instaurèrent le commerce des esclaves, ce pays riche est aujourd'hui un État endetté, dont l'économie minière demeure très dépendante des marchés mondiaux. Ayant changé de régime en 1997, il a repris le nom de République démocratique du Congo. La République démocratique du Congo est un État de l'Afrique centrale qui a déjà porté ce nom de 1961 à 1971 ; pour le distinguer du Congo-Brazzaville, on l'avait aussi appelé CongoLéopoldville (étant entendu que le pays, durant la période coloniale, était l'ancien Congo belge), puis, à partir de 1966, Congo-Kinshasa. C'est le président Mobutu Sese Seko, au pouvoir de 1965 à 1997, qui avait africanisé son nom en Zaïre. La Constitution de 1978 avait institué un régime à parti unique. Les modifications qui lui avaient été apportées en 1990 avaient donné naissance à la III e République, et l'introduction du multipartisme avait été suivie de la création d'un Haut Conseil de la République (Parlement de transition). En mai 1997, c'est l'ensemble des institutions d'État qui a été bouleversé par le renversement du président Mobutu consécutif à la rébellion d'une partie de l'armée. Géographie Les conditions naturelles. Le territoire, dont la superficie est la troisième des pays d'Afrique, occupe l'essentiel du bassin hydrographique du fleuve Zaïre et se présente sous l'aspect d'une large cuvette développée dans le vieux socle africain et remblayée de sédiments. Cette cuvette est relevée, dans le Nord, par les plateaux des Uélé et, dans le Sud, par les hauts plateaux du Shaba. À l'est, elle est dominée par des volcans et des horsts cristallins (Ruwenzori, 5 119 m), qui jalonnent la zone d'effondrement (le Rift) où sont logés les grands lacs (Mobutu, Édouard, Kivu, Tanganyika). Le fleuve Zaïre (anciennement Congo), qui prend sa source à l'extrémité méridionale du pays, est long de 4 700 km, mais n'est navigable que sur 1 500 km. Le littoral, très étroit, se réduit en fait à l'estuaire du Zaïre, que les navires ne peuvent remonter que jusqu'à Matadi. Le climat est de type équatorial dans le centre du pays, domaine de la forêt dense. Dans les régions du Nord et du Sud, couvertes de savane ou de forêt claire, il est de type tropical, avec deux saisons contrastées. À l'est, l'altitude altère la zonalité des climats et explique l'étagement de la végétation : les températures y sont plus fraîches en saison sèche et la forêt fait progressivement place à des formations végétales plus basses. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats C ongo Édouard (lac) Kasaï Kivu Maï Ndombé (lac) Oubangui Rift Valley Ruwenzori Shaba Tanganyika (lac) Virunga (chaîne des) Les livres tropiques - le lac Kivu près de Goma, au Zaïre, page 5297, volume 10 volcanologie - éruption du Nyiragongo (Zaïre), page 5579, volume 10 Zaïre - pêche à l'aide de nasses dans le Zaïre, page 5664, volume 10 Zaïre - le lac Kivu, dans l'est du pays, page 5664, volume 10 Les aspects humains. La population compte un grand nombre de groupes ethniques, dont les principaux sont les Kongos (bas Zaïre), les Lubas (centre du Kasaï) et les Mongos (cuvette). Les dialectes, également très nombreux, appartiennent à deux groupes principaux : le groupe des langues bantoues et, dans le Nord, celui des langues soudanaises. Quatre langues véhiculaires permettent aux Zaïrois de se comprendre mutuellement : le lingala (de Kinshasa à la frontière soudanaise), le swahili (de Kisangani au Shaba), le tshiluba (Kasaï) et le kikongo (bas Zaïre, Bandundu). En outre, le français, langue officielle, est surtout pratiqué par les élites. La population est inégalement répartie sur le territoire. Les densités les plus fortes se rencontrent du bas Zaïre au Kasaï, dans des régions correspondant au 5o de latitude sud, mais aussi dans l'Est et dans le Nord. La cuvette et les plateaux du Shaba sont très peu peuplés. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Balubas bantou Pygmées Zandés La vie économique. La population villageoise vit encore largement en économie d'autosubsistance. Les techniques agricoles sont généralement traditionnelles : culture extensive sur brûlis et usage de la houe restent dominants. La production principale, le manioc, est associée au maïs dans le Sud, à la banane plantain dans le centre, au riz dans la cuvette. La pêche est pratiquée dans le fleuve et dans les grands lacs, et l'élevage à la frontière orientale et dans la région du bas Zaïre. Toute l'économie du pays a été profondément marquée par l'époque coloniale, durant laquelle les activités agricoles et minières devaient être tournées vers l'exportation. Ainsi, une agriculture de plantation avait été développée pour produire de l'huile de palme, du café, du caoutchouc ou encore du coton. Un secteur d'agriculture commerciale subsiste, mais le départ des agriculteurs européens et la faible motivation des paysans pour un type de production assimilé à la colonisation ont entraîné une importante dégradation des plantations. La production agricole ne couvre pas les besoins alimentaires, et l'exploitation du bois (100 millions d'hectares de forêt), qui permet certaines exportations, se heurte toutefois aux difficultés de transport. Le sous-sol recèle de nombreuses richesses. Les ressources en minerais de cuivre et de cobalt sont importantes dans le Shaba, où l'on extrait aussi du zinc, du cadmium, de l'or. On produit en outre de l'or dans le Nord-Est, des diamants dans le Kasaï, des hydrocarbures dans la région côtière. Or l'industrie minière subit les contrecoups de plusieurs aléas : chute de la production de cuivre, détournements d'une partie de celle de cobalt, qui alimente cependant une importante filière, et surtout de celle de diamants, dont 80 % seraient exportés en fraude. Le potentiel hydroélectrique est considérable ; une trentaine de centrales électriques fonctionnent, la plus importante étant celle d'Inga, premier site hydroélectrique du monde, au sud-ouest de Kinshasa. Une ligne à haute tension relie cette centrale à la région du Shaba. L'industrie, concentrée dans les grands centres urbains de Kinshasa, Lubumbashi et Kisangani, produit surtout des biens de consommation (textile, agroalimentaire, outillage, etc.). Il existe également quelques industries de transformation, mais l'économie zaïroise, déjà très dépendante des marchés mondiaux, est en outre affaiblie par la dépréciation de sa monnaie, malgré un ralentissement de l'hyperinflation qui a sévi jusqu'en 1994. Elle nécessiterait de profondes réformes structurelles, alors que le contexte politique ajoute à l'aggravation de la situation. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Kinshasa Kisangani Lubumbashi plantation (économie de) Shaba vivrières (cultures) Les livres Zaïre - village de pêcheurs de Vitshumbi, page 5666, volume 10 Zaïre - travail du cuivre, à Lubumbashi, page 5666, volume 10 Zaïre - une usine à Élisabethville (aujourd'hui Lubumbashi), en 1951, page 5667, volume 10 L'organisation de l'espace. Malgré un étroit corridor ouvrant sur l'Océan, le Zaïre souffre d'un enclavement qui est encore renforcé par l'insuffisance des voies de communication - ou par leur défaut d'entretien - et par la disposition périphérique des zones riches en hommes et en matières premières. Les voies ferrées, conçues surtout pour l'exportation des matières premières, sont reliées aux ports étrangers (Lobito en Angola, sur l'Atlantique, et Beira, au Mozambique, sur l'océan Indien). Le réseau routier, médiocre, est entrecoupé de nombreuses voies d'eau qui obligent à des traversées laborieuses, sur des bacs ou des ponts. Les tendances centrifuges restent puissantes dans la périphérie, et certaines régions sont très individualisées : notamment la région minière du Haut-Shaba, celle qui se situe entre Matadi, Kikwit et Kinshasa, la dynamique région luba (Mbuji-Mayi) et le Kivu oriental, qui annonce déjà l'Afrique orientale. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Kinshasa Kivu Matadi Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bukavu Kananga Lubumbashi Mbandaka Oubangui Virunga (chaîne des) Histoire Les royaumes de l'intérieur et du Congo. Dès le VIIIe siècle, des populations d'agriculteurs qui travaillaient le métal sont attestées au Kasaï et au Katanga (nom pris à plusieurs reprises dans l'histoire par le Shaba). Au XVe siècle, les premiers royaumes s'organisèrent dans les zones de forêt claire, tel celui des Lubas du Katanga. Au XVIIe siècle, les Lundas, peuple bantou, étendirent leur aire d'influence vers le Zambèze et bâtirent un empire à l'organisation politique stable. Ils reprirent différents éléments de la culture des Lubas et tentèrent d'assimiler les peuples voisins angolais et zambiens à partir de la fin du XVIIe siècle. Au sein de cet Empire lunda, le Kazembé, au point de jonction des pistes vers l'océan Indien, devint un royaume vassal puissant aux XVIIe et XVIIIe siècles. Parallèlement, les Kubas, venus du Gabon, remontèrent le fleuve Kasaï et organisèrent un royaume dans la savane du sud. Sur la côte, le royaume du Congo (ou Kongo), fondé au XIVe siècle à l'embouchure du fleuve Congo (aujourd'hui Zaïre), s'étendait sur une portion du Zaïre et de l'Angola actuels. Au XVe siècle, ce royaume prospère comptait cinq provinces administrées par des gouverneurs nommés par le roi, le mani, et il accepta une politique d'alliance avec les Portugais à partir de 1482. Ces derniers l'évangélisèrent tout en instaurant la traite négrière. Entre le XVIe et le XVIIe siècle, les attaques des tribus voisines et les guerres de succession déstabilisèrent complètement le royaume du Congo, dont la décadence s'accompagna d'un morcellement politique. Au cours des XVIIIe et XIXe siècles, les Portugais, bien implantés en Angola, intensifièrent le trafic négrier, tandis que des aventuriers arabo-swahilis établissaient des comptoirs, véritables petits États, sur les marches de l'Empire lunda. L'intensification du commerce des esclaves, de l'ivoire et de l'ébène affecta l'ensemble de la région. C'est cet espace en mutation que découvrit l'explorateur britannique Stanley à partir de 1879 pour le compte de l'Association internationale africaine (AIA), organisation fondée par le roi des Belges Léopold II en 1876, officiellement pour encourager l'exploration du continent et lutter contre l'esclavagisme. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Afrique - Histoire - Afrique noire - Les premiers contacts avec les Européens C ongo Léopold - Léopold II Stanley (John Rowlands, par adoption sir Henry Morton) traite des Noirs La colonisation belge. La rivalité coloniale avec la France en Afrique équatoriale poussa Léopold II à s'assurer rapidement des droits sur les terres situées dans la boucle du Congo : il fonda en 1882 l'Association internationale du Congo, qui succédait à l'AIA, et obtint en 1885, par la conférence de Berlin, la reconnaissance d'un État indépendant du Congo placé sous sa souveraineté directe. Léopold II devint donc souverain de ce nouvel État à titre personnel, et non comme roi des Belges. De nombreux territoires furent annexés, notamment la riche région minière du Katanga en 1891-1892. Une ligne de chemin de fer reliant Léopoldville (aujourd'hui Kinshasa) à Matadi fut ouverte en 1898. La colonisation du pays, très coûteuse, obligea le roi à contracter des emprunts auprès de la Belgique et à s'engager, en 1890, à léguer le Congo à son pays en cas de nonremboursement dans un délai de dix ans. À cette époque, l'opinion publique s'émut du sort infligé aux Congolais, soumis au travail forcé, et une commission d'enquête internationale en fit un rapport accablant en 1904. En 1908, le Parlement belge (qui en avait la faculté depuis 1901) fit du Congo une colonie belge. Après la Première Guerre mondiale, au cours de laquelle des milliers de Congolais furent engagés dans des actions militaires contre l'Afrique-Orientale allemande, la mise en exploitation des ressources du pays fut activement poussée. La colonisation belge fut caractérisée par un fort paternalisme. Toute association des anciens rois africains à l'exercice du pouvoir fut refusée et la formation des élites resta volontairement limitée. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les manifestations nationalistes se firent plus nombreuses, et, au cours des années 1956-1959, se constituèrent de véritables forces politiques structurées, comme l'Abako, association culturelle dirigée par Joseph Kasavubu, et le Mouvement national congolais (MNC), animé par Patrice Lumumba. En janvier 1959, des affrontements sanglants à Léopoldville accélérèrent le processus d'indépendance. Une « table ronde », qui se réunit alors à Bruxelles, aboutit à l'indépendance de la colonie le 30 juin 1960. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Belgique - Histoire - Naissance de la Belgique Kasavubu Joseph Léopold - Léopold II Lumumba Patrice Le pays indépendant. L'accession à l'indépendance provoqua le départ brutal des cadres belges et se fit dans une grande improvisation. Joseph Kasavubu devint président de la République et Patrice Lumumba, Premier ministre. Une guerre civile éclata aussitôt ; le Katanga fit sécession (11 juillet 1960) sous la direction de Moïse Tschombé et plusieurs provinces manifestèrent également leur volonté indépendantiste. Partisan d'un État unitaire, Patrice Lumumba, qui dénonçait dans les tendances centrifuges l'action de la Belgique et de la compagnie de l'Union minière, demanda l'aide de l'ONU, puis de l'URSS, pour mater les révoltes. Il fut destitué par le président Kasavubu (5 septembre 1960). Le colonel Joseph-Désiré Mobutu intervint alors en s'emparant du pouvoir, tout en maintenant formellement Kasavubu à la tête de l'État. En janvier 1961, Patrice Lumumba fut assassiné par ses adversaires katangais. Le pays sombra dans le chaos. Une intervention des troupes de l'ONU mit fin à la sécession du Katanga en janvier 1963, mais une guerre civile continua à opposer les troupes gouvernementales aux forces lumumbistes. Kasavubu chargea Moïse Tschombé de former un gouvernement en juillet 1964, avant de le destituer en octobre 1965, mais il fut lui-même renversé, le 25 novembre 1965, par le colonel Mobutu, qui devint chef de l'État. Ce dernier parvint à rétablir l'ordre par une politique autoritaire. En 1967, il fit condamner à mort par coutumace Moïse Tschombé et il établit un régime présidentiel. Il donna en outre une orientation nationaliste à sa politique : en 1971, il africanisa le nom du pays, qui devint la République du Zaïre, et changea son propre nom en Mobutu Sese Seko. Des réformes constitutionnelles successives renforcèrent son pouvoir personnel par le canal du parti unique et une « zaïrisation » de l'économie fut menée par la nationalisation des entreprises étrangères. Avec l'aide de la France, de la Belgique et du Maroc, Mobutu mata une sécession du Shaba, où des troubles avaient repris en 1977 à la faveur de la crise économique et de l'action des Cubains présents en Angola. En 1978, des parachutistes français dégagèrent la ville minière de Kolwezi, occupée par des forces hostiles au régime de Kinshasa. Malgré la répression, la contestation du régime n'a cessé de progresser à partir des années quatre-vingt, tandis que le discrédit de ce dernier à l'extérieur rejaillissait sur les relations internationales du Zaïre, y compris avec la France. Conservant les leviers essentiels du pouvoir, le président Mobutu dut cependant composer avec un Premier ministre d'opposition, nommé en 1994. Par les conséquences que la guerre civile rwandaise a alors eues au Zaïre, tant sur le plan politique - en exacerbant de nouvelles haines ethniques - que sur le plan humanitaire - 2 millions de civils trouvant refuge dans l'est du pays -, elle a été le facteur déclenchant d'une rébellion des militaires rassemblés autour d'un nouvel homme fort, Laurent-Désiré Kabila. Partie de la région de Goma au début de 1997, elle gagna la plupart des provinces et, en mai, provoqua la chute de Kinshasa. Le régime de Mobutu était alors abattu, et le président déchu, contraint à l'exil. Proclamant aussitôt le retour formel à la République démocratique du Congo de naguère, le nouveau pouvoir déclarait vouloir se donner deux ans avant de procéder à des élections. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Kasavubu Joseph Lumumba Patrice Mobutu (Joseph Désiré, dit Sese Seko) Rwanda Rwanda - Histoire Shaba Shaba - Histoire Tshombe Moïse Les livres Zaïre - le président Mobutu à Kinshasa, en 1991, page 5667, volume 10 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Afrique Afrique noire Les médias Zaïre - tableau en bref Zaïre - carte physique Zaïre - tableau en chiffres Afrique - carte politique Les livres primitifs (arts) - art songyé (Zaïre), page 4120, volume 8 Les indications bibliographiques E. Boissonnade, le Mal zaïrois, Hermé, Paris, 1990. R. Cornevin, Histoire du Zaïre, des origines à nos jours, Académie des Sciences d'outre-mer, Paris, 1989. J.-G. Djessa Kalonda, Du Congo prospère au Zaïre en débâcle, L'Harmattan, Paris, 1991.
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Les dialectes, également très nombreux, appartiennent à deux groupes principaux : le groupe des langues bantoues et, dans le Nord, celui des langues soudanaises.

Quatre langues véhiculaires permettent aux Zaïrois de se comprendre mutuellement : le lingala (de Kinshasa à la frontière soudanaise), le swahili (de Kisangani au Shaba), le tshiluba (Kasaï) et le kikongo (bas Zaïre, Bandundu).

En outre, le français, langue officielle, est surtout pratiqué par les élites.

La population est inégalement répartie sur le territoire. Les densités les plus fortes se rencontrent du bas Zaïre au Kasaï, dans des régions correspondant au 5 o de latitude sud, mais aussi dans l'Est et dans le Nord.

La cuvette et les plateaux du Shaba sont très peu peuplés. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Balubas bantou Pygmées Zandés La vie économique. La population villageoise vit encore largement en économie d'autosubsistance.

Les techniques agricoles sont généralement traditionnelles : culture extensive sur brûlis et usage de la houe restent dominants.

La production principale, le manioc, est associée au maïs dans le Sud, à la banane plantain dans le centre, au riz dans la cuvette.

La pêche est pratiquée dans le fleuve et dans les grands lacs, et l'élevage à la frontière orientale et dans la région du bas Zaïre.

Toute l'économie du pays a été profondément marquée par l'époque coloniale, durant laquelle les activités agricoles et minières devaient être tournées vers l'exportation.

Ainsi, une agriculture de plantation avait été développée pour produire de l'huile de palme, du café, du caoutchouc ou encore du coton.

Un secteur d'agriculture commerciale subsiste, mais le départ des agriculteurs européens et la faible motivation des paysans pour un type de production assimilé à la colonisation ont entraîné une importante dégradation des plantations.

La production agricole ne couvre pas les besoins alimentaires, et l'exploitation du bois (100 millions d'hectares de forêt), qui permet certaines exportations, se heurte toutefois aux difficultés de transport. Le sous-sol recèle de nombreuses richesses.

Les ressources en minerais de cuivre et de cobalt sont importantes dans le Shaba, où l'on extrait aussi du zinc, du cadmium, de l'or.

On produit en outre de l'or dans le Nord-Est, des diamants dans le Kasaï, des hydrocarbures dans la région côtière.

Or l'industrie minière subit les contrecoups de plusieurs aléas : chute de la production de cuivre, détournements d'une partie de celle de cobalt, qui alimente cependant une importante filière, et surtout de celle de diamants, dont 80 % seraient exportés en fraude.

Le potentiel hydroélectrique est considérable ; une trentaine de centrales électriques fonctionnent, la plus importante étant celle d'Inga, premier site hydroélectrique du monde, au sud-ouest de Kinshasa.

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