indien, art - beaux-arts.
Publié le 14/05/2013
Extrait du document
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pas un polythéisme au sens strict, l’iconographie atteste donc l’adoration d’un Dieu unique et abstrait à travers une profusion de déités.
L’art jaïn, relativement dépouillé, figure surtout les vingt-quatre Jinas ou Tirthankaras (maîtres divinisés), dont le plus important est Mahavira, fondateur du jaïnisme et contemporain du Bouddha.
Certaines images jaïn évoquent celles du bouddhisme
par leur style et par leur inspiration.
La sculpture profane, inscrite dans un contexte religieux très prégnant, représente souvent les génies des arbres (yaksha, yakshini) et des eaux (naga, makara), des déesses fluviales, des gardiens de porte, des couples humains et des animaux réels
ou fantastiques.
Omniprésente, la femme symbolise la fécondité et la sensualité par ses formes pleines et harmonieuses, son corps souple et gracieux en partie dénudé.
2. 4 Peinture
Dômes des stupas, sculptures décoratives, parois des monuments rupestres, murs et toits des édifices religieux et civils sont traditionnellement stuqués, puis peints ou dorés.
Cette pratique se maintient de nos jours dans des temples hindous du sud
de l’Inde.
Par ailleurs, l’illustration de manuscrits sur feuille de palme et sur papier par des miniatures d’un extrême raffinement est une activité ancienne qui, renouvelée à la période musulmane, connaît son âge d’or avec les écoles moghole et rajpute.
2. 5 Arts mineurs
Les arts mineurs sont très développés dès l’Inde ancienne.
Les artisans créent des objets de luxe pour la cour, le culte, les nobles et le commerce, et excellent dans la fabrication d’objets rituels et usuels, de monnaie, de bijouterie et orfèvrerie, de
mobilier et d’armurerie.
À partir du XVIe siècle, les créations mogholes influencent notablement la production indienne.
L’art du métal atteint un haut degré de maîtrise.
Bronze, laiton et cuivre fondus à la cire perdue, or et argent en fonte pleine sont parfois incrustés de pierres précieuses et semi-précieuses.
Cet art s’enrichit de techniques importées par les musulmans,
comme le filigrane, la granulation et l’émail.
Le bois (teck, ébène, bois de rose, santal) est travaillé très tôt pour la construction et la décoration des bâtiments.
L’ébénisterie traditionnelle persiste d’ailleurs dans le Sud-Est, où des panneaux en teck, sculptés de divinités, ornent encore les chars
de procession.
Le mobilier et la lutherie sont incrustés et marquetés.
L’ivoire, quant à lui, est façonné suivant une grande diversité de techniques, et rehaussé de couleurs.
Le textile (coton, laine, jute, soie, lin, chanvre) est brodé, peint, ou rehaussé de fragments de miroir.
Mousselines de Dhaka, broderies de Bénarès, châles du Cachemire ont été de tout temps des spécialités indiennes réputées et largement exportées.
Utilitaire ou cultuelle, la poterie porte des décors simples, incisés ou peints.
Importée par les musulmans, la technique de la céramique permet de fabriquer des tuiles et des carreaux formant des ensembles de dallage ou mural très colorés, à décor
animalier, végétal ou purement géométrique.
2. 6 Artisanat populaire
Dans toute l’Inde, la richesse des traditions villageoises et tribales nourrit un artisanat extrêmement varié.
Les objets sont utilitaires ou destinés au culte domestique, aux cérémonies religieuses, aux fêtes locales.
Ils renvoient à des cultes divers,
comme ceux de la déesse-mère, des éléments divinisés, des divinités tutélaires, des divinités de l’abondance, des génies arboricoles et des animaux réels ou mythiques.
Représentations divines, masques de danse, instruments de musique et jouets sont fabriqués en bois, en terre cuite, en métal, en tissu, en végétaux et en papier mâché.
Bois, papier, toile, sols et murs des maisons sont peints de divinités et de
symboles protecteurs.
Cet artisanat, aux formes généralement simples et harmonieuses, produit parfois des créations extrêmement élaborées.
3 DE LA PRÉHISTOIRE À L’ÉPOQUE VÉDIQUE
3. 1 Premiers développements artistiques
Peintures pariétales dans les grottes des chasseurs-cueilleurs du paléolithique, poteries façonnées d’abord à la main, puis au tour des agriculteurs-éleveurs du néolithique, mégalithes, outillage en os et en pierre, tels sont les rares témoignages de la
période préhistorique dans la péninsule indienne.
Une culture néolithique particulière se développe au Baloutchistan à partir du VII e millénaire av.
J.-C.
De nombreux sites archéologiques, tel Mehrgarh, se caractérisent par des vestiges d’architecture en briques crues et cuites, et par les traces d’un
artisanat diversifié, du culte d’une déesse-mère et d’échanges commerciaux avec la Perse (Iran), la Mésopotamie (Irak) et l’Asie centrale.
3. 2 La civilisation de l’Indus
Les populations des montagnes du Baloutchistan émigrent progressivement vers la vallée de l’Indus (au Pakistan actuel), où se constitue vers 2500 av.
J.-C.
une culture originale, dont Harappa (dans le Pendjab pakistanais), Mohenjo-Daro (dans le
Sind pakistanais) et Rakhigarhi (dans l’Haryana indien) sont les principaux sites.
Elle se distingue par un urbanisme planifié, un système évolué de circulation de l’eau, des techniques artisanales élaborées et une écriture pictographique.
Les échanges
commerciaux de la civilisation de l’Indus (dite aussi civilisation harappéenne) s’étendent jusqu’aux régions du golfe Persique et à la péninsule indienne, avant sa disparition progressive à partir de 1800 av.
J.-C.
3. 3 La civilisation du Gange et l’époque védique.
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