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indien, art - beaux-arts.

Publié le 14/05/2013

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indien, art - beaux-arts. 1 PRÉSENTATION indien, art, production artistique et architecturale de la péninsule indienne, incluant l'Inde contemporaine, ainsi que le Pakistan et le Bangladesh pour certaines époques, voire l'Afghanistan. L'art indien est dans sa grande majorité un art sacré. La péninsule indienne ayant absorbé et fait naître une large palette de religions et de courants religieux, les premières oeuvres d'art indien ont été fortement inspirées par l'hindouisme, le bouddhisme et le jaïnisme, qui se sont mutuellement influencés. L'art de la péninsule s'est plus tard ouvert à la leçon musulmane, avec l'adoption de l'islam par une partie de la population. 2 CARACTÉRISTIQUES DE L'ART INDIEN D'une extrême variété, l'art indien présente néanmoins des caractères permanents au cours de sa longue évolution. Il s'est enrichi au fil du temps d'influences étrangères réinterprétées, véhiculées par les invasions et par les relations commerciales. Inversement, avec la diffusion des religions et le commerce, la civilisation et l'art indiens ont influencé une grande partie de l'Asie : Népal, Tibet, Sri Lanka (anciennement Ceylan), Birmanie (Myanmar), Thaïlande, Laos, Cambodge, Indonésie, Viêt Nam, Chine, Corée et Japon (voir les articles art népalais, art tibétain, art d'Asie du Sud-Est, art chinois, art coréen et art japonais). 2.1 Un art sacré Les religions de la péninsule indienne (hindouisme, bouddhisme, jaïnisme, islam), les croyances, les mythologies et les philosophies, la multitude des divinités et la nature foisonnante forment la source d'inspiration essentielle de l'art indien. D'une complexité parfois extrême, l'architecture et l'iconographie indiennes sont d'essence dévotionnelle, et symbolisent généralement un concept ou un enseignement. La création d'une oeuvre sacrée est un travail pieux et anonyme, source de mérites pour le commanditaire comme pour l'artiste ou l'artisan. La charge religieuse de l'oeuvre -- qui devient le support de la divinité sur Terre, l'objet d'offrandes et d'un culte -- importe davantage que sa perfection plastique. Rituelle, la fabrication suit des règles invariables et précisément codifiées par des traités. Ouvrages et représentations divines sont toujours consacrés par des rites. Enfin, il est à noter que, faute de chronologie exacte, les oeuvres et les monuments sont rarement datables avec précision. 2.2 Architecture Disparues ou enfouies sous l'urbanisme actuel, les villes anciennes nous sont connues par des textes et par les bas-reliefs des stupas et des temples. De plan orthogonal, édifiées au bord d'un fleuve, les cités indiennes sont fortifiées. Les rues se coupent à angle droit et délimitent des quartiers d'habitations, qui se distinguent les uns des autres par la caste ou sous-caste de leurs habitants. Les palais, les bâtiments officiels et privés ainsi que les premiers édifices religieux sont construits en matériaux périssables : bois, bambou, chaume, terre crue ou cuite, torchis. Seule l'architecture sacrée, en matériaux durables, a donc été conservée. L'architecture religieuse indienne se caractérise souvent par des structures excavées (monastères bouddhiques et sanctuaires de toutes obédiences), l'éclatement de la roche tendre sous l'effet du gonflement de coins en bois imprégnés d'eau permettant de creuser aisément des cavernes. Mais il existe également de nombreux édifices à l'air libre (stupas et temples), d'abord érigés en matériaux périssables, puis progressivement remplacés par des monuments en pierre ou en brique. Parmi les monuments bouddhiques, le stupa est un édifice reliquaire ou commémoratif, de dimensions variables. Élevé sur des gradins, il comporte un dôme surmonté d'un édicule carré et de parasols superposés. Une balustrade (vedika) peut l'entourer ; présentant une ou quatre portes (torana), elle délimite l'espace de circumambulation où le fidèle tourne autour du stupa -- toujours dans le sens des aiguilles d'une montre -- pour manifester sa foi. Pour sa part, le temple bouddhique (chaitya), de plan rectangulaire ou absidial, possède une nef et des bas-côtés généralement couverts d'une voûte en berceau. Une statue du Bouddha ou un stupa intérieur (dagoba) entouré d'un déambulatoire occupe le fond du temple. Le monastère bouddhique (vihara) comporte quant à lui un temple, une ou plusieurs salles d'assemblées, des cellules pour les moines et des bâtiments annexes ; les cellules sont parfois implantées autour d'une cour où s'élève un stupa. Le temple hindou se compose d'un sanctuaire carré (garbhagriha) de dimensions restreintes, abritant la représentation ou le symbole de la divinité auquel il est dédié et inaccessible aux fidèles. Il est éventuellement précédé d'une antichambre, d'une salle hypostyle, d'un porche et entouré d'un déambulatoire. Enceinte, bassin pour les ablutions rituelles, chapelles, logements, étables et ateliers complètent parfois ce dispositif. Le temple symbolise à la fois l'habitation du dieu, la réplique terrestre de l'univers divin (mandala) et le mont Meru, lui-même considéré comme l'axe du monde et la montagne mythique sur laquelle vivent les dieux. Le temple et le monastère jaïn sont souvent édifiés selon les modèles bouddhiques ou hindous, et s'en distinguent surtout par une d&eac...

« pas un polythéisme au sens strict, l’iconographie atteste donc l’adoration d’un Dieu unique et abstrait à travers une profusion de déités. L’art jaïn, relativement dépouillé, figure surtout les vingt-quatre Jinas ou Tirthankaras (maîtres divinisés), dont le plus important est Mahavira, fondateur du jaïnisme et contemporain du Bouddha.

Certaines images jaïn évoquent celles du bouddhisme par leur style et par leur inspiration. La sculpture profane, inscrite dans un contexte religieux très prégnant, représente souvent les génies des arbres (yaksha, yakshini) et des eaux (naga, makara), des déesses fluviales, des gardiens de porte, des couples humains et des animaux réels ou fantastiques.

Omniprésente, la femme symbolise la fécondité et la sensualité par ses formes pleines et harmonieuses, son corps souple et gracieux en partie dénudé. 2. 4 Peinture Dômes des stupas, sculptures décoratives, parois des monuments rupestres, murs et toits des édifices religieux et civils sont traditionnellement stuqués, puis peints ou dorés.

Cette pratique se maintient de nos jours dans des temples hindous du sud de l’Inde. Par ailleurs, l’illustration de manuscrits sur feuille de palme et sur papier par des miniatures d’un extrême raffinement est une activité ancienne qui, renouvelée à la période musulmane, connaît son âge d’or avec les écoles moghole et rajpute. 2. 5 Arts mineurs Les arts mineurs sont très développés dès l’Inde ancienne.

Les artisans créent des objets de luxe pour la cour, le culte, les nobles et le commerce, et excellent dans la fabrication d’objets rituels et usuels, de monnaie, de bijouterie et orfèvrerie, de mobilier et d’armurerie.

À partir du XVIe siècle, les créations mogholes influencent notablement la production indienne. L’art du métal atteint un haut degré de maîtrise.

Bronze, laiton et cuivre fondus à la cire perdue, or et argent en fonte pleine sont parfois incrustés de pierres précieuses et semi-précieuses.

Cet art s’enrichit de techniques importées par les musulmans, comme le filigrane, la granulation et l’émail. Le bois (teck, ébène, bois de rose, santal) est travaillé très tôt pour la construction et la décoration des bâtiments.

L’ébénisterie traditionnelle persiste d’ailleurs dans le Sud-Est, où des panneaux en teck, sculptés de divinités, ornent encore les chars de procession.

Le mobilier et la lutherie sont incrustés et marquetés.

L’ivoire, quant à lui, est façonné suivant une grande diversité de techniques, et rehaussé de couleurs. Le textile (coton, laine, jute, soie, lin, chanvre) est brodé, peint, ou rehaussé de fragments de miroir.

Mousselines de Dhaka, broderies de Bénarès, châles du Cachemire ont été de tout temps des spécialités indiennes réputées et largement exportées. Utilitaire ou cultuelle, la poterie porte des décors simples, incisés ou peints.

Importée par les musulmans, la technique de la céramique permet de fabriquer des tuiles et des carreaux formant des ensembles de dallage ou mural très colorés, à décor animalier, végétal ou purement géométrique. 2. 6 Artisanat populaire Dans toute l’Inde, la richesse des traditions villageoises et tribales nourrit un artisanat extrêmement varié.

Les objets sont utilitaires ou destinés au culte domestique, aux cérémonies religieuses, aux fêtes locales.

Ils renvoient à des cultes divers, comme ceux de la déesse-mère, des éléments divinisés, des divinités tutélaires, des divinités de l’abondance, des génies arboricoles et des animaux réels ou mythiques. Représentations divines, masques de danse, instruments de musique et jouets sont fabriqués en bois, en terre cuite, en métal, en tissu, en végétaux et en papier mâché.

Bois, papier, toile, sols et murs des maisons sont peints de divinités et de symboles protecteurs.

Cet artisanat, aux formes généralement simples et harmonieuses, produit parfois des créations extrêmement élaborées. 3 DE LA PRÉHISTOIRE À L’ÉPOQUE VÉDIQUE 3. 1 Premiers développements artistiques Peintures pariétales dans les grottes des chasseurs-cueilleurs du paléolithique, poteries façonnées d’abord à la main, puis au tour des agriculteurs-éleveurs du néolithique, mégalithes, outillage en os et en pierre, tels sont les rares témoignages de la période préhistorique dans la péninsule indienne. Une culture néolithique particulière se développe au Baloutchistan à partir du VII e millénaire av.

J.-C.

De nombreux sites archéologiques, tel Mehrgarh, se caractérisent par des vestiges d’architecture en briques crues et cuites, et par les traces d’un artisanat diversifié, du culte d’une déesse-mère et d’échanges commerciaux avec la Perse (Iran), la Mésopotamie (Irak) et l’Asie centrale. 3. 2 La civilisation de l’Indus Les populations des montagnes du Baloutchistan émigrent progressivement vers la vallée de l’Indus (au Pakistan actuel), où se constitue vers 2500 av.

J.-C.

une culture originale, dont Harappa (dans le Pendjab pakistanais), Mohenjo-Daro (dans le Sind pakistanais) et Rakhigarhi (dans l’Haryana indien) sont les principaux sites.

Elle se distingue par un urbanisme planifié, un système évolué de circulation de l’eau, des techniques artisanales élaborées et une écriture pictographique.

Les échanges commerciaux de la civilisation de l’Indus (dite aussi civilisation harappéenne) s’étendent jusqu’aux régions du golfe Persique et à la péninsule indienne, avant sa disparition progressive à partir de 1800 av.

J.-C. 3. 3 La civilisation du Gange et l’époque védique. »

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