Devoir de Philosophie

jésuites.

Publié le 01/11/2013

Extrait du document

jésuites. membres de la Compagnie de Jésus fondée par un gentilhomme espagnol, Ignace de Loyola, et approuvée, en 1540, par une bulle du pape Paul III. Milice du catholicisme au moment où la Réforme se propageait, elle fut dotée d'une hiérarchie rigoureuse (novices, coadjuteurs, profès). Le général de l'ordre était élu à vie. Les membres, qui devaient une obéissance absolue au général et au souverain pontife, recevaient une formation très poussée : exercices spirituels, étude des lettres et des sciences. Devenu l'ordre le plus puissant de l'Église catholique, la Compagnie de Jésus joua un rôle décisif au service de la Contre-Réforme. Instituée pour défendre et propager la foi, elle se consacra surtout à l'évangélisation des païens et à l'éducation de la jeunesse. L'ordre fut invité en France par Henri II pour y fonder le collège de Clermont (aujourd'hui le lycée Louis-le-Grand) à Paris, malgré l'opposition du parlement et de l'Université. Ses collèges, longtemps les meilleurs d'Europe, formèrent quelques-uns des esprits les plus vigoureux des XVIIe et XVIIIe siècles. Confesseurs et conseillers des souverains ou de leurs ministres, les jésuites exercèrent une influence politique prépondérante, bien que très souvent occulte. L'hostilité que suscitait leur puissance s'exacerba au siècle des Lumières. Expulsé du Portugal en 1759, puis de France en 1764, l'ordre fut dissous en 1773 par le pape Clément XIV. Une bulle du pape Pie VII autorisa sa reconstitution en 1814. Les jugements portés sur les jésuites sont contradictoires, fréquemment passionnés. On a loué l'efficacité de leur enseignement et de leurs missions évangéliques ; on a condamné leur puissance politique, leur emprise sur les esprits et, du point de vue moral, la tendance de certains casuistes à excuser des fautes graves par les principes de la direction d'intention ou de la restriction mentale. Il y avait, en 1990, 25 000 jésuites dans le monde.

Liens utiles