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La basilique de la Madeleine

Publié le 07/04/2015

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La basilique de la Madeleine est l'une des plus importantes églises romanes de Bourgogne ; c'est aussi l'une des plus belles églises qui aient été construites dans cette région. La façade, surmontée d'une seule tour et ouverte par trois portails, donne sur un remarquable narthex, lieu destiné aux catéchumènes (non baptisés). Ce narthex, construit entre 1120 et 1140 environ, se développe sur deux niveaux, et repose sur de puissants piliers portant des colonnes adossées. Par le portail central du narthex, enrichi par un beau tympan sculpté, on accède à la vaste nef centrale, qui frappe par les magnifiques couleurs des pierres.

Contrairement à Cluny et à Autun, les parois intérieures de la nef centrale sont divisées en deux ordres seulement, et la couverture est en voûtes d'arête uniformes. L'impression de verticalité marquée qui devait caractériser l'église de Cluny III manque donc à Vézelay. La construction de la nef et du tympan du narthex commence vers 1120 environ, après qu'un incendie ait dévasté la précédente nef romane.

La décoration sculptée foisonnante, réalisée entre 1120 et 1150 environ, s'étale sur les portails et sur les chapiteaux des nefs et du narthex : on y reconnaît l'intervention de différents ateliers de sculpteurs, et par conséquent, l'unité stylistique que l'on observe à Saint-Lazare d'Autun, y est absente.Le tympan du portail central de Vézelay est l'un des exemples les plus significatifs de sculpture monumentale romane en Bourgogne, avec celui du portail principal de Saint-Lazare à Autun, à peine antérieur. L'auteur du tympan d'Autun y a laissé sa signature, tandis que le tympan sculpté de Vézelay est anonyme, comme la plupart des ouvrages romans.

Le sujet iconographique du tympan central de la Madeleine est très rare, et ne figure dans aucune autre église. Il représente le Christ au moment où il envoie les apôtres évangéliser le monde. Les petits personnages sculptés sur la voussure et sur la architrave représentent les peuples à évangéliser : on y voit les habitants de pays lointains et exotiques, comme les pygmées de l'Afrique centrale et les cynocéphales de l'Inde. L'intrados montre les signes du zodiaque et les Travaux des Mois, et l'extrados est décoré de feuillages.

Les figures minces et allongées et les vêtements moulants à plis serrés, rattachent le style de ce maître à celui de Gislebertus, sculpteur à Autun, et caractérisent une bonne partie de la sculpture romane de Bourgogne.

 

 

 

 

 

 

 

 

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