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Le Dix août

Publié le 19/06/2012

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                                              France. 1792

Le 20 juin 1792, le peuple envahit les Tuileries pour exiger du roi qu’il sanctionne un décret expulsant les prêtres réfractaires, et un autre décidant la création d’un camp de 20 000 hommes devant Paris. Le roi but à la santé du peuple de Paris et de la nation, mais ne signa rien. Le 11 juillet, devant les menaces d’invasion, la patrie est déclarée en danger. Des troupes de fédérés commencent à arriver de province, et, à la fin de juillet, les sections parisiennes commencent à faire circuler des pétitions demandant la déchéance du roi. Le 30 juillet, le bataillon des 516 fédérés qu’envoie Marseille arrive à Paris : il y apporte l’hymne de l’armée du Rhin, que l’on n’y connaissait pas encore, et qui sera pour les Parisiens la Marseillaise. Le 1er août, on connut à Paris le texte du manifeste de Brunswick (rédigé, en fait, par un émigré, de Limon), qui menaçait de livrer « la ville de Paris à une exécution militaire et à une subversion totale « si la liberté du roi n’était pas garantie.

Le 3 août, 47 des 48 sections parisiennes réclamèrent la déchéance de Louis XVI, la désignation de ministres solidai­rement responsables et la convocation d’une Convention nationale.

Quant aux fédérés, ils avaient décidé une insurrection pour le 5.

Le 4 août, la section des Quinze-Vingts laissa à l’Assemblée jusqu’au 9 août pour se décider à accepter la pétition du 3 : sinon, le 9 à minuit, « le tocsin sonnera et la générale battra, et tout se lèvera à la fois «.

Le 9, la Législative suspendit sa séance à 7 heures du soir, sans avoir examiné la pétition.

Dans la nuit du 9 au 10, cependant que le tocsin sonne, les sections envoient à l’Hôtel de Ville des représentants qui forment, à côté de la Commune légale, une Commune insurrectionnelle. A six heures du matin, celle-ci se subs­titue à l’autre.

Les Tuileries ne sont défendues que par 1 500 hommes sûrs, Suisses et gentilshommes venus au secours du roi. Louis XVI et sa famille les quittent d’ailleurs au début de la matinée, pour aller se placer sous la protection de l’Assem­blée. Le château est alors attaqué par les insurgés, et pris après un combat très violent. Du côté des défenseurs, il y eut huit cents ti?4s, dont six cents Suisses sur les neuf cents qui se trouvaient aux Tuileries ; les assaillants eurent 98 tués et 278 blessés.

L’Assemblée décréta à nouveau la suspension du roi et le fit conduire dans la grosse tour du Temple. Elle décida également la réunion d’une Convention nationale, qui puisse se « prononcer sur les mesures qu’elle croirait devoir adopter pour assurer la souveraineté du peuple et le règne de la liberté et de l’égalité «.

En fait, le 10 août avait vu tomber la monarchie.

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