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LEMAITRE (Jules)

Publié le 23/01/2019

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LEMAITRE (Jules), écrivain français (Vennecy, Loiret, 1853-Tavers, Loiret, 1914). Si ses essais poétiques parnassiens passèrent inaperçus (les Médaillons, 1880 ; Petites Orientales, 1883), il n'en fut pas de même de ses critiques littéraires et dramatiques à la Revue bleue, au Journal des débats et à la Revue des Deux Mondes, réunis dans les Contemporains (1885-1889) et les Impressions de théâtre (1888-1898) : sans méthode et sans théorie, il y suit son humeur et sa sensibilité, se trompant somme toute rarement sur ses contemporains. Esprit libre et raffiné, il croyait à son plaisir. Capable d'éreinter Ohnet ou Richepin, il parle des auteurs qu'il aime en conférencier mondain, boulevardier de la critique, puis édite ses causeries (Racine, 1908 ; Chateaubriand, 1912). Nouvelliste et conteur (Dix Contes, 1889 ; la Vieillesse d'Hélène, 1914), il relate son itinéraire culturel (En marge des vieux livres, 1905-1907) et donne au théâtre plusieurs drames (Révoltée, 1889 ; le Député Leveau, 1891 ; Flipote, 1893 ; le Pardon, 1895 ; la Massière, 1904). À partir de 1891, il cesse tout à fait d'ironiser sur « l'antisémitisme élégant » et le « socialisme bien porté » des gens du monde, pour se jeter à fond, avec Déroulède et Coppée (et la comtesse de Loynes, son égérie) dans l'antiparlementarisme puis dans l'antidreyfusisme. En 1899, il devient président de la ligue de la Patrie française : tout en réunissant des signatures d'artistes et d'écrivains, il publie de nombreux arti-cles politiques dans l'Écho de Paris. Après l'échec du mouvement, il se tourna vers Maurras et se fit royaliste [Un nouvel état d'esprit, 1904 ; Lettres à mon ami, 1909).

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