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Les témoignages des Espagnols, mais aussi les textes en langue aztèque et les trésors archéologiques du Mexique nous permettent de reconstituer l'histoire des Aztèques.

Publié le 19/10/2013

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Les témoignages des Espagnols, mais aussi les textes en langue aztèque et les trésors archéologiques du Mexique nous permettent de reconstituer l'histoire des Aztèques. Tard venus sur le haut plateau central mexicain, ils furent les héritiers de brillantes civilisations millénaires. Regroupant au sein d'un empire structuré des populations variées, les Aztèques réalisèrent une synthèse originale des différentes cultures du Mexique précolombien. À la veille de la conquête espagnole, les Aztèques (en espagnol Aztecas), ou Mexicains (Mexicas), dominaient la majeure partie du territoire du Mexique actuel. Leur empire, limité à l'est et à l'ouest par les océans Atlantique et Pacifique, s'étendait des steppes arides du nord jusqu'aux forêts tropicales du Guatemala. Origine et formation de l'Empire aztèque Les Aztèques étaient les héritiers de brillantes civilisations. Dans la région de la côte du golfe du Mexique, dès le Ier millénaire avant notre ère, les Olmèques avaient construit des pyramides et des autels, sculpté la pierre et le jade, inventé un calendrier et une écriture pictographique, voire idéographique. Cette première civilisation du Mexique ancien, la civilisation olmèque, disparut mystérieusement vers 200 avant J.-C. Un nouveau foyer de civilisation émergea à Teotihuacán. Cette cité, célèbre pour ses deux pyramides du Soleil et de la Lune (respectivement 63 m et 43 m de haut), domina la période classique. Le rayonnement de Teotihuacán fut considérable : l'archéologie a montré que son influence s'exerçait de Tikal (Guatemala) à Monte Albán (Oaxaca) et dans la zone du golfe du Mexique. Au IXe siècle, l'abandon progressif de la grande cité classique, à la suite de remous sociaux encore mal connus, provoqua le déferlement vers le sud des peuples semi-nomades du nord du pays. La civilisation toltèque (Xe -XIIIe siècle) naquit de la fusion de ces nomades guerriers avec des populations sédentaires ayant déjà atteint un haut niveau culturel. De nouvelles invasions venues du nord provoquèrent la ruine de Tula, capitale de l'Empire toltèque. C'est au cours de la période suivante, caractérisée par de nombreux conflits entre cités, qu'apparurent les premiers témoignages relatifs aux Aztèques. Les chroniques anciennes ont raconté leur longue marche à travers les steppes désertiques du nord pour atteindre le haut plateau central mexicain. Guidés par les « porteurs de dieu «, les Aztèques furent dirigés vers la terre promise par leur divinité tutélaire, Huitzilopochtli, le Colibri solaire. En 1325, les Aztèques fondèrent leur capitale, Tenochtitlán (Mexico), sur un îlot de la lagune où ils avaient eu la vision miraculeuse d'un aigle en train de dévorer un serpent sur un figuier de Barbarie. Une mosaïque de cités-États rivalisant pour exercer leur hégémonie sur la région se créa. L'une d'entre elles, Azcapotzalco, parut l'emporter, et les Aztèques durent lui payer un tribut et lui fournir des troupes pour ses conquêtes. En 1428, l'arrivée au pouvoir à Mexico d'un nouvel empereur, Itzcoatl, et l'alliance avec la ville de Texcoco permirent aux Aztèques de se libérer du joug d'Azcapotzalco à l'issue d'un conflit violent. Avec la création de la triple alliance regroupant Mexico, Texcoco et Tlacopan s'amorça une ère d'expansion militaire continue qui ne fut interrompue que par l'arrivée des conquistadores espagnols. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Amérique centrale Guatemala Mexico Mexique - Histoire - Le Mexique précolombien M octezuma Olmèques précolombiennes (civilisations) Tenochtitlán Teotihuacán Toltèques Les médias Aztèques - histoire du Mexique précolombien Les livres Aztèques - fondation de Mexico-Tenochtitlán en 1325 (codex Mendoza), page 504, volume 1 Société et gouvernement Au fur et à mesure de l'expansion de l'empire, la société aztèque se diversifiait, tandis que le gouvernement et l'administration des provinces se développaient. Les simples citoyens (maceualtin) devaient le service militaire et participaient aux travaux collectifs. Chacun recevait du calpulli (organisation tribale de quartier) une parcelle de terre pour y construire sa maison et cultiver son champ. Les enfants recevaient une éducation gratuite dans les telpochcalli (temples-écoles des guerriers). Si la majorité des maceualtin se consacrait à l'agriculture, d'autres trouvaient des emplois dans le petit commerce, l'administration ou la justice. Les guerres permanentes de l'empire offraient aux citoyens la possibilité d'importantes promotions sociales. La capture de prisonniers durant les batailles pouvait permettre aux plus humbles d'entre eux d'accéder aux hautes charges de la hiérarchie militaire. Le titre de tecuhtli (seigneur ou dignitaire) distinguait ceux qui étaient investis des hautes fonctions militaires ou civiles. L'empereur leur fournissait, à titre viager, des terres qui étaient cultivées par des maceualtin ou par des esclaves. Ils bénéficiaient d'une partie du tribut versé par les provinces. Leurs fils étaient instruits dans les calmecac (templesécoles qui formaient les futures élites de l'empire). Classes intermédiaires, les artisans et les négociants jouissaient d'organisations communautaires propres. Les premiers, orfèvres, joailliers ou plumassiers, étaient groupés en corporations et en quartiers. Certains travaillaient dans les palais de l'empereur ou des grands seigneurs. Les pochteca (négociants) étaient chargés du commerce de luxe avec l'extérieur. Favorisée par les empereurs, cette classe mercantile était en plein essor. Ainsi, les pochteca possédaient leurs propres tribunaux et pouvaient, honneur en principe réservé à la noblesse, offrir aux dieux des victimes humaines achetées sur les marchés. Le tlatoani (empereur) aztèque était choisi par un collège électoral composé de l'élite militaire et sacerdotale de l'empire. À sa mort, son frère ou son neveu le remplaçait. D'origine divine, le pouvoir du tlatoani n'était limité que par le grand conseil que l'empereur devait consulter avant toute décision importante. La direction des trente-huit provinces qui constituaient l'empire relevait, en principe, de la triple alliance. En fait, Mexico dominait largement l'empire, Texcoco faisant figure de capitale judiciaire et intellectuelle. Ces provinces conservaient une large autonomie interne, mais devaient payer un tribut dont la perception était assurée par un fonctionnaire aztèque, le calpixque, assisté de scribes. Les registres d'imposition des diverses provinces ont révélé l'extraordinaire richesse et variété des produits envoyés à Tenochtitlán : maïs, cacao, caoutchouc, coton, peaux de jaguar, cuivre, turquoise, or..., mais aussi produits travaillés, vêtements d'apparat, coiffures de plumes, céramiques, bijoux, etc. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Tenochtitlán Les livres Aztèques - reconstitution de la capitale de l'Empire aztèque, page 502, volume 1 Aztèques - maquette de Tenochtitlán, page 503, volume 1 calendrier - le calendrier aztèque, page 812, volume 2 La religion aztèque et la guerre sacrée Selon leur religion, les Aztèques vivaient durant la cinquième ère de l'histoire de l'univers. Les quatre ères, ou soleils, précédentes ayant été détruites par des cataclysmes, les dieux s'étaient réunis à Teotihuacán pour la création du cinquième soleil. Deux divinités furent choisies pour se jeter dans un grand brasier et furent transformées, l'une en Soleil et l'autre en Lune. Ces deux astres, d'abord immobiles, exigèrent le sacrifice des autres divinités. Grâce à l'« eau précieuse «, c'est-à-dire le sang des sacrifiés, le Soleil et la Lune entreprirent leur course cosmique. Ce mythe explique l'importance, pour les Aztèques, de la guerre sacrée pourvoyeuse de prisonniers destinés au sacrifice. L'exécution rituelle de victimes humaines était censée alimenter la machine cosmique et assurer le retour périodique du Soleil et de la Lune. À la fin des temps, ces deux astres devaient disparaître, des monstres venir dévorer les hommes et des tremblements de terre anéantir l'humanité. Au sein du panthéon aztèque, on peut distinguer les vieilles divinités agricoles des populations sédentaires et les dieux stellaires et guerriers des nomades venus du nord. L'incorporation à l'empire de nouveaux peuples s'accompagnait de l'intégration de leurs dieux au panthéon des vainqueurs. De l'empereur au médecin, de l'orfèvre au tisserand en passant par les courtisanes, toutes les activités humaines bénéficiaient d'une protection surnaturelle. La dévotion des fidèles se manifestait par des prières, par des offrandes et par de grandes fêtes religieuses qui rythmaient le cours de l'année liturgique. Le calendrier aztèque comportait vingt cérémonies religieuses importantes. Des sacrifices humains en l'honneur des dieux étaient pratiqués, accompagnés de chants, de danses et de la représentation des mythes fondamentaux du peuple aztèque (voir encadré page 502). Un clergé important était chargé du service des dieux et des temples. Certains de ses membres se consacraient à des observations astronomiques, tandis que d'autres peignaient dans les codex (livres) l'histoire des dieux et des hommes. Des théologiens essayaient d'ordonner ce panthéon foisonnant, l'un d'eux allant jusqu'à imaginer l'existence d'une divinité unique. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats calendrier - Les principaux systèmes calendaires - Le calendrier aztèque masque - La tradition du masque hors d'Europe Quetzalcóatl Les médias Aztèques - le panthéon aztèque Les livres Aztèques - cérémonie du Feu Nouveau (codex Borbonicus), page 505, volume 1 Aztèques - planche de calendrier divinatoire (codex Borbonicus), page 505, volume 1 Arts et littérature L'architecture aztèque est mal connue, les Espagnols ayant détruit la ville de Mexico après la conquête. Les textes anciens nous offrent quelques descriptions et les fouilles récentes du grand temple de la capitale nous donnent une idée de la splendeur des monuments religieux et des palais aztèques. Les musées du monde entier conservent de nombreuses statues et bas-reliefs en pierre, dont le fameux calendrier aztèque. La perfection des oeuvres des artistes précolombiens, qui travaillaient le jade, le cristal de roche et réalisaient des masques incrustés de turquoise et des boucliers recouverts de mosaïques de plumes, suscita l'admiration des Européens. La langue nahuatl, ou aztèque, notée en glyphes qui constituaient à eux seuls un art, est une langue souple et riche, apte aussi bien à retracer avec précision des événements qu'à exprimer des idées abstraites ou des poésies sonores et rythmées. La musique était étroitement associée à la poésie, et les textes étaient déclamés avec accompagnement de percussions ou d'instruments à vent. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Amérique latine architecture - Les lois physiques de l'architecture Mexico Mexique - Arts - Beaux-arts - Les civilisations précolombiennes précolombiennes (civilisations) précolombiennes (civilisations) - Une grande richesse artistique Les livres Aztèques - sculpture en pierre représentant Xochipilli, jeune dieu des fleurs, page 502, volume 1 Aztèques - sculpture en pierre représentant Chalchiuhtlicue, page 504, volume 1 Aztèques - masque à décor de mosaïque en corail, turquoise, nacre et obsidienne, page 504, volume 1 Aztèques - temple de Quetzalcóatl, le « Serpent à plumes «, à Teotihuacán, page 505, volume 1 Conquête et survivance du monde aztèque Les Espagnols débarquèrent au Mexique en 1519 avec des armes à feu et des chevaux que les Indiens prirent pour des créatures surnaturelles. Mais c'est davantage l'hétérogénéité de l'Empire aztèque que la supériorité militaire des conquistadores qui permit à ces derniers de l'emporter rapidement. Cortés s'allia en effet avec des populations indigènes désireuses de se libérer du pouvoir aztèque. Malgré la brutalité de la conquête et de la christianisation, la culture indigène a résisté à la colonisation espagnole. Si les élites de l'empire ont rapidement disparu, les masses paysannes ont conservé leurs traditions. Un million d'Indiens mexicains parlent encore la langue aztèque. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Amérique du Nord - Histoire - La conquête européenne conquistador Cortés Hernán Mexique - Histoire - Le Mexique colonial Mexique - Histoire - Le Mexique précolombien Rivera Diego Soustelle Jacques Les livres colonisation - Cortés, ses soldats, son serviteur noir et doña Marina, page 1183, volume 3 Complétez votre recherche en consultant : Les indications bibliographiques G. Baudot, les Lettres précolombiennes, Privat, Toulouse, 1975. A. Caso, le Peuple du soleil : la religion aztèque, G. Trénadiel, Paris, 1991. Codex Azcatitlan : 350 ans d'histoires aztèques-mexica, BNF, Paris, 1995. M. León Portilla, la Pensée aztèque, Seuil, Paris, 1985. J. Soustelle, la Vie quotidienne des Aztèques, Hachette, Paris, 1989.
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« Les livres Aztèques - fondation de Mexico-Tenochtitlán en 1325 (codex Mendoza), page 504, volume 1 Société et gouvernement Au fur et à mesure de l'expansion de l'empire, la société aztèque se diversifiait, tandis que le gouvernement et l'administration des provinces se développaient.

Les simples citoyens (maceualtin ) devaient le service militaire et participaient aux travaux collectifs.

Chacun recevait du calpulli (organisation tribale de quartier) une parcelle de terre pour y construire sa maison et cultiver son champ.

Les enfants recevaient une éducation gratuite dans les telpochcalli (temples-écoles des guerriers).

Si la majorité des maceualtin se consacrait à l'agriculture, d'autres trouvaient des emplois dans le petit commerce, l'administration ou la justice.

Les guerres permanentes de l'empire offraient aux citoyens la possibilité d'importantes promotions sociales.

La capture de prisonniers durant les batailles pouvait permettre aux plus humbles d'entre eux d'accéder aux hautes charges de la hiérarchie militaire.

Le titre de tecuhtli (seigneur ou dignitaire) distinguait ceux qui étaient investis des hautes fonctions militaires ou civiles.

L'empereur leur fournissait, à titre viager, des terres qui étaient cultivées par des maceualtin ou par des esclaves.

Ils bénéficiaient d'une partie du tribut versé par les provinces.

Leurs fils étaient instruits dans les calmecac (temples- écoles qui formaient les futures élites de l'empire). Classes intermédiaires, les artisans et les négociants jouissaient d'organisations communautaires propres.

Les premiers, orfèvres, joailliers ou plumassiers, étaient groupés en corporations et en quartiers.

Certains travaillaient dans les palais de l'empereur ou des grands seigneurs.

Les pochteca (négociants) étaient chargés du commerce de luxe avec l'extérieur.

Favorisée par les empereurs, cette classe mercantile était en plein essor.

Ainsi, les pochteca possédaient leurs propres tribunaux et pouvaient, honneur en principe réservé à la noblesse, offrir aux dieux des victimes humaines achetées sur les marchés. Le tlatoani (empereur) aztèque était choisi par un collège électoral composé de l'élite militaire et sacerdotale de l'empire.

À sa mort, son frère ou son neveu le remplaçait. D'origine divine, le pouvoir du tlatoani n'était limité que par le grand conseil que l'empereur devait consulter avant toute décision importante.

La direction des trente-huit provinces qui constituaient l'empire relevait, en principe, de la triple alliance.

En fait, Mexico dominait largement l'empire, Texcoco faisant figure de capitale judiciaire et intellectuelle.

Ces provinces conservaient une large autonomie interne, mais devaient payer un tribut dont la perception était assurée par un fonctionnaire aztèque, le calpixque, assisté de scribes.

Les registres d'imposition des diverses provinces ont révélé l'extraordinaire richesse et variété des produits envoyés à Tenochtitlán : maïs, cacao, caoutchouc, coton, peaux de jaguar, cuivre, turquoise, or..., mais aussi produits travaillés, vêtements d'apparat, coiffures de plumes, céramiques, bijoux, etc. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Tenochtitlán Les livres Aztèques - reconstitution de la capitale de l'Empire aztèque, page 502, volume 1 Aztèques - maquette de Tenochtitlán, page 503, volume 1 calendrier - le calendrier aztèque, page 812, volume 2 La religion aztèque et la guerre sacrée Selon leur religion, les Aztèques vivaient durant la cinquième ère de l'histoire de l'univers. Les quatre ères, ou soleils, précédentes ayant été détruites par des cataclysmes, les dieux s'étaient réunis à Teotihuacán pour la création du cinquième soleil.

Deux divinités furent choisies pour se jeter dans un grand brasier et furent transformées, l'une en Soleil et l'autre en Lune.

Ces deux astres, d'abord immobiles, exigèrent le sacrifice des autres divinités.

Grâce à l'« eau précieuse », c'est-à-dire le sang des sacrifiés, le Soleil et la Lune entreprirent leur course cosmique.

Ce mythe explique l'importance, pour les Aztèques, de la guerre sacrée pourvoyeuse de prisonniers destinés au sacrifice.

L'exécution rituelle de. »

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