Devoir de Philosophie

L'éthologie, qui fut longtemps l'étude des moeurs des animaux, c'est-à-dire

Publié le 27/10/2013

Extrait du document

L'éthologie, qui fut longtemps l'étude des moeurs des animaux, c'est-à-dire un ensemble d'observations de leurs réponses instinctives aux particularités de leur milieu, est devenue, à la suite des travaux des psychologues (analyse des tropismes et des réflexes conditionnés) et des comparatistes (recherche des stimulus significatifs et des lois générales), une véritable étude des comportements naturels, dans lesquels on cherche à faire la part de l'inné (instincts) et de l'acquis (apprentissages). L'éthologie est la science des comportements des animaux et des hommes. Le comportement d'un animal a pour base sous-jacente les mécanismes physiologiques de très nombreux appareils : système nerveux, organes des sens, systèmes hormonaux. D'où une complexité et une souplesse qui rendent l'étude du comportement toujours difficile. On ne peut naturellement pas réduire la multitude d'attitudes, de réactions, de gestes et postures à des modèles simples, fixes et immuables. Le comportement d'un animal donné revêt, au contraire, des formes infiniment variées suivant le milieu de vie, les saisons, les besoins intrinsèques de l'individu, son âge, ses expériences antérieures et son état physiologique. On peut rarement, d'autre part, se limiter à l'étude du comportement d'un seul individu ; très souvent, celui-ci est intégré dans un groupe social plus ou moins complexe. Le comportement de cette communauté est alors plus édifiant à étudier que celui de l'individu ; le groupe, en effet, se comporte souvent comme une unité d'ordre plus élevé, le superorganisme : la fourmilière et la termitière sont ainsi plus intéressantes que la fourmi ou le termite. Histoire de l'éthologie Le terme éthologie remonte à Geoffroy Saint-Hilaire (1854), qui avait introduit ce terme pour décrire les recherches sur la biologie du comportement des animaux dans leur habitat naturel. Les précurseurs de cette science ne travaillèrent qu'en laboratoire. Jacques Loeb (1859-1924) étudia les tropismes, réponses mécaniques et obligatoires à un stimulus externe ; Ivan Pavlov (1849-1936) mit en évidence les réflexes conditionnés ; Herbert Spencer Jennings (1868-1947), lui, ne voyait dans l'acte d'un animal que le résultat d'un apprentissage par essais progressifs. La véritable naissance de l'éthologie se situe vers 1930 avec l'école objectiviste de Konrad Lorenz (1903-1989) et Niko Tinbergen (19071988). Cette école examine de façon objective et précise les conduites spontanées de l'animal dans des conditions aussi naturelles et physiologiques que possible. Les observations sont poursuivies sur le terrain et dans la nature. Cependant, toute l'éthologie n'est pas contenue dans les travaux de l'école objectiviste. En France, notamment, on s'intéressait à l'insecte social. Pierre-Paul Grassé et Rémy Chauvin furent les véritables fondateurs de l'école française. De leurs travaux se dégageait une méthode : proposer à l'animal ce qui l'« intéresse «, lui poser des problèmes en ses termes à lui ; des problèmes de matériaux : de la boue ou des brindilles de bois aux castors, des fils de coton présentés aux araignées, du sable pour construire aux termites. Ces techniques de construction ont presque toujours débouché sur des types de communications sociales tels que l'orientation ou l'apprentissage. Aujourd'hui, l'éthologie est au carrefour de plusieurs sciences dont elle fait partie intégrante : la biologie, l'écologie, la psychologie, la physiologie générale et comparée, la sociologie. Elle utilise donc les connaissances et les méthodes de chacune de ces sciences et, en retour, leur sert d'instrument dans la solution de problèmes qui leur sont propres. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Chauvin Rémy écologie Geoffroy Saint-Hilaire Étienne Grassé Pierre Paul Loeb Jacques Lorenz Konrad Pavlov Ivan Petrovitch Les livres éthologie - l'Autrichien Konrad Lorenz, page 1780, volume 4 Les méthodes de l'éthologie animale L'enquête éthologique et l'éthogramme. On peut difficilement observer et enregistrer des comportements sans chercher à comprendre, voire à expliquer leur signification et à tenter d'établir certaines corrélations avec les activités semblables d'autres espèces. L'enquête éthologique pose donc des questions à plusieurs niveaux : quelles sont les causes directes de tel ou tel comportement ? (Mais, à la différence de la physiologie qui peut étudier les mécanismes les uns après les autres, l'éthologie doit intégrer l'ensemble des mécanismes sousjacents.) Comment tel ou tel mécanisme comportemental fonctionne-t-il, à quoi cela peut-il « servir « ? En quoi permet-il la survie ? Quel est le rôle de ce comportement dans l'évolution ? Autrement dit, comment le comportement étudié s'est-il installé dans l'espèce au cours de l'évolution de celle-ci ? Comment ce comportement s'est-il installé au sein de l'individu tout au long de sa vie et même avant, pendant son embryogenèse ? La première tâche du chercheur, quand il commence l'étude d'une espèce, est d'établir son éthogramme, c'est-à-dire le répertoire, la description et la classification de ses divers comportements. Le film est devenu un instrument irremplaçable qui a permis d'étudier les diverses capacités sensorielles et motrices de nombreuses espèces. Beaucoup de ces éthogrammes établis chez des oiseaux, des mammifères ou d'autres espèces ont permis de comprendre la part de l'inné dans les comportements sexuels, parentaux ou sociaux. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats inné Les comportements innés et les comportements acquis. L'éthologie, avec ses méthodes et ses préoccupations propres (le caractère adaptatif du comportement, son développement au cours de l'évolution), s'est opposée à la « psychologie animale « (behaviorisme, psychologie comparée), plus ancienne, où apprentissage et conditionnement étaient les principaux centres d'intérêt. On a mis alors l'accent sur la notion d'« instinct «, définie par Grassé. Pour celui-ci, un comportement « instinctif «, ou inné commun, se retrouve chez tous les individus appartenant à une même espèce. Ce comportement est déterminé à la fois par des stimulations internes (état endocrinien, nutritionnel) et par des stimulations externes : un ou plusieurs signaux parvenant de l'environnement ou des congénères. Lorsqu'un comportement est véritablement inné, il se manifeste d'emblée, sans apprentissage. En réalité, il y a presque toujours intrication dans le comportement entre ce qui provient de l'inné et ce qui est acquis au sein du milieu. L'analyse scientifique a bien du mal à démêler les deux : les expériences d'isolement complet dès la naissance (ou même avant) sont délicates ; elles sont souvent si traumatisantes pour l'animal qu'elles en perdent toute signification. Quelques exemples montrent pourtant la réalité de ces comportements instinctifs : des pigeons, élevés dans des cages si petites qu'elles ne leur permettent pas de s'ébattre, volent aussi bien que les pigeons d'un groupe témoin qui évoluent librement ; les espèces migratrices - poissons ou oiseaux - effectuent leurs voyages au long cours et en connaissent tous les repères sans aucun a pprentissage ou imitation ; les canetons couvés par des poules courent à l'eau dès l'éclosion sans que la poule puisse les retenir, alors que les poussins élevés par une cane refusent de suivre leur mère adoptive à la mare ; les constructions animales (nids d'oiseaux, toiles d'araignées) sont parfaitement caractéristiques de leur espèce et sont achevées dès la première tentative. Diverses tendances et réactions, segmentaires et automatiques, demeurent visibles même chez l'homme, où les conduites innées et organisées complexes ont presque disparu. On a pu mettre ainsi en évidence certaines tendances innées : des enfants aveugles et sourds de naissance manifestent les mêmes mimiques que les autres enfants : rire, pleurs, froncement de sourcils, colère, moue, serrement des poings, peur de l'étranger au même stade ; dans des groupes humains de cultures différentes, à travers le monde, on a fait ressortir des « universaux « de comportement humain : salutations avec inclinaison, étreinte, souhaits de bienvenue, colère, menace, baiser. Les comportements innés sont pour une large part déterminés par le fait que chaque espèce vit dans un univers qui lui est propre, défini par les ondes mécaniques ou électromagnétiques et par les molécules chimiques (odorantes ou non) qu'elle perçoit. Suivant leur fréquence, certaines de ces ondes peuvent être perçues par un organe des sens (oeil, peau, oreille) ou, au contraire, n'influencer aucun organe sensoriel particulier (rayons cosmiques). Certaines espèces sont totalement sourdes ou totalement aveugles ; d'autres voient l'ultraviolet (invisible à l'oeil humain) ou entendent les ultrasons (de fréquence trop élevée, donc trop aigus pour être perceptibles par l'oreille humaine). L'olfaction est infiniment plus affinée chez les chiens, les rongeurs ou certains insectes, qui vivent dans un véritable monde d'odeurs, que chez l'homme. La ligne latérale du corps des poissons les dote d'un véritable « toucher à distance «, percevant pressions et mouvements du milieu aquatique environnant. Toujours chez les poissons, certaines espèces possèdent des sens électriques pour s'informer sur leurs congénères, les proies ou les obstacles environnants dans les milieux opaques ou vaseux permettant mal aux autres sens de fonctionner. De même, les chauve-souris (dont certaines espèces ont une faculté d'audition atteignant 170 000 hertz, contre 20 000 au maximum chez l'homme) peuvent s'adapter à la vie dans des grottes profondes totalement obscures grâce à leur système d'écholocalisation (elles émettent des ultrasons que l'obstacle - paroi ou proies - leur renvoie, permettant ainsi leur orientation). Ainsi, le comportement d'une espèce tire son originalité de la composition de son équipement sensoriel et de la dominance d'un sens sur les autres. À côté de ces différences entre espèces, il y a aussi des différences entre individus, dues au patrimoine génétique propre à chacun. En outre, les expériences vécues par chaque individu viennent encore moduler leur perception. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats acclimatation accouplement - 1.ÉTHOLOGIE acquis adaptation - 1.BIOLOGIE attachement béhaviorisme canard chauves-souris écholocalisation espèce Grassé Pierre Paul imprégnation - 3.ÉTHOLOGIE inné instinct interattraction migrations animales - Le déterminisme des migrations - Introduction pigeon poissons - Anatomie et physiologie - Le système nerveux et les organes des sens sens [1] L'étude des déclencheurs. Si les organes des sens captent continuellement des informations dans le milieu extérieur, les organismes n'y répondent pas pour autant, chaque fois, par une réaction. Ils ne le font qu'à certaines stimulations, propres à leur espèce, que l'on qualifie de stimulus significatifs ou, selon l'école objectiviste de Lorenz et de Tinbergen, de déclencheurs. Ce sont des signaux émis par les animaux qui entraînent automatiquement la séquence de comportements de réponses chez les congénères. Ces signaux ne sont pas appris ; ils sont souvent amorcés par des situations très simples : la couleur rouge sous l'abdomen de l'épinoche - petit poisson de nos rivières - déclenche une réponse d'attaque de la part des autres mâles ; les taches rouges du bec des parents de goélands argentés provoquent le quémandage de nourriture chez les petits ; chez d'autres espèces, ce sont les belles configurations du gosier des poussins qui déclenchent chez les parents la régurgitation de nourriture dans le bec de leur progéniture. Les déclencheurs sont souvent aussi des gestes, des attitudes ou des caractéristiques corporelles. Ils ne sont pas toujours visuels ; chez les poules ou les dindes, le comportement parental n'est déclenché que par les cris des petits ; chez beaucoup d'oiseaux, les chants déclenchent le comportement territorial ou sexuel ; chez beaucoup d'autres espèces animales, ce sont les odeurs qui jouent ce rôle. Pour mettre en évidence les déclencheurs, les objectivistes se sont servis de leurres, qui sont des reproductions aussi fidèles que possible des objets déclencheurs : objet oblong et rouge sur sa face inférieure pour déclencher l'agression chez l'épinoche, ou diffusion d'enregistrements du chant de rouge-gorge pour déclencher la défense de son territoire. Pourtant, le seul aspect inné du comportement, presque uniquement privilégié par les objectivistes, doit être nuancé : en effet, la mémorisation des expériences vécues (combat, rang hiérarchique) et les différences individuelles jouent un rôle essentiel. Les déclencheurs n'entraînent pas toujours des réactions aussi automatiques et complètes que l'avaient cru les objectivistes. Dans la plupart des cas, des comportements sont acquis de façon très précoce et très rapide et s'associent aux mécanismes innés de l'individu. On considère aujourd'hui que les comportements animaux sont un réseau d'interactions très complexe entre l'inné et l'acquis. Un crapaud, par exemple, après sa première métamorphose en adulte, tente d'avaler tout objet mobile présentant une certaine taille (la mobilité est ici le déclencheur), mais c'est par conditionnement qu'il apprend ensuite à distinguer une simple feuille agitée par le vent d'une alléchante mouche, véritable stimulus alimentaire. De même, de nombreuses espèces d'oiseaux chanteurs ne peuvent développer le chant de leur espèce dans l'isolement : il le leur faut apprendre auprès des parents ou des congénères. Les carnivores prédateurs manifestent de nombreux comportements stéréotypés (innés et automatiques), mais ceux-ci sont beaucoup mieux affinés et ordonnés lorsque les jeunes ont pu suivre un adulte ou participer à une chasse collective. L'opposition entre inné et acquis est donc maintenant dépassée. La plupart du temps, lorsqu'un comportement dit instinctif est bien étudié tout au long de son développement (ontogenèse), on constate que toute réaction innée est influencée à chaque stade par l'expérience subie à tout instant dans le contexte du milieu. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats acquis agressivité appétence combat d'animaux communication animale coopération - 2.ÉCOLOGIE crapaud déclencheur distance de fuite effet de groupe épinoche hiérarchie - 2.ZOOLOGIE inné Lorenz Konrad ontogenèse parade nuptiale pariade phéromone réflexe stimulus territoire tropisme Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats foule L'éthologie humaine Dérivée de l'éthologie animale, elle consiste à étudier le comportement humain à partir des faits, gestes, postures, attitudes observables de l'extérieur (sans faire appel à l'interrogation ou à la discussion avec le sujet). La comparaison avec le comportement animal conduit souvent à des anthropomorphismes ; la démarche est pourtant souvent très féconde. L'étude du comportement olfactif des mammifères (émission de phéromones) a été transposée chez l'homme et a conduit à montrer, par exemple, que des enfants peuvent reconnaître, à l'odeur, le tricot maternel, ou que l'adulte reconnaît parfaitement sa propre odeur ou celle de son conjoint, dans un grand nombre de cas. Mais, plutôt que de comparer, l'éthologie humaine tente le plus souvent de transposer des méthodes et des attitudes de recherche. Elle s'est jusqu'à maintenant surtout développée dans l'étude des communications non verbales et du comportement des jeunes enfants. Des investigations ont également porté sur les comportements de fuite et d'agression. Au lieu de déclencheurs sociaux, les travaux récents voient dans les comportements étudiés (expressions faciales ou vocales par exemple) des ajustements entre un modèle conservé en mémoire et le stimulus perçu (comparaison de reconnaissance) ou la comparaison entre deux événements successifs ; donc essentiellement un effet de contraste ou de disparité. De toute façon, l'objectif est d'établir le répertoire des comportements de l'espèce humaine (actes moteurs des membres, expressions faciales du visage, etc.). Cependant, l'éthologie ne peut être considérée isolément : il reste indispensable, constamment, de la penser dans le cadre des autres sciences humaines dont elle assure le substrat biologique. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats agressivité comportementalisme phéromone psychologie Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats animal (règne) Les médias éthologie - émissions sonores et relations intra- et interspécifiques Les livres éthologie - manchots empereurs, page 1780, volume 4 éthologie - parade nuptiale entre cigognes blanches, page 1781, volume 4 éthologie - combats ritualisés chez les gazelles, page 1781, volume 4 éthologie - fourmis transportant un criquet dans leur fourmilière, page 1782, volume 4 éthologie - épouillage réciproque chez les singes, page 1782, volume 4 éthologie - deux guépards, page 1782, volume 4 éthologie - manchots empereurs, page 1783, volume 4 éthologie - loutre de mer, page 1783, volume 4 Les indications bibliographiques R. Chauvin, l'Éthologie, étude biologique du comportement animal, PUF, Paris, 1983 (1975). K. Lorenz, Essais sur le comportement animal et humain, Seuil, Paris, 1970. K. Lorenz, les Fondements de l'éthologie, Flammarion, Paris, 1984. G. Thinès, Psychologie des animaux, Mardaga, Bruxelles, 1966.

« Loeb Jacques Lorenz Konrad Pavlov Ivan Petrovitch Les livres éthologie - l'Autrichien Konrad Lorenz, page 1780, volume 4 Les méthodes de l'éthologie animale L'enquête éthologique et l'éthogramme. On peut difficilement observer et enregistrer des comportements sans chercher à comprendre, voire à expliquer leur signification et à tenter d'établir certaines corrélations avec les activités semblables d'autres espèces.

L'enquête éthologique pose donc des questions à plusieurs niveaux : quelles sont les causes directes de tel ou tel comportement ? (Mais, à la différence de la physiologie qui peut étudier les mécanismes les uns après les autres, l'éthologie doit intégrer l'ensemble des mécanismes sous- jacents.) Comment tel ou tel mécanisme comportemental fonctionne-t-il, à quoi cela peut-il « servir » ? En quoi permet-il la survie ? Quel est le rôle de ce comportement dans l'évolution ? Autrement dit, comment le comportement étudié s'est-il installé dans l'espèce au cours de l'évolution de celle-ci ? Comment ce comportement s'est-il installé au sein de l'individu tout au long de sa vie et même avant, pendant son embryogenèse ? La première tâche du chercheur, quand il commence l'étude d'une espèce, est d'établir son éthogramme, c'est-à-dire le répertoire, la description et la classification de ses divers comportements.

Le film est devenu un instrument irremplaçable qui a permis d'étudier les diverses capacités sensorielles et motrices de nombreuses espèces. Beaucoup de ces éthogrammes établis chez des oiseaux, des mammifères ou d'autres espèces ont permis de comprendre la part de l'inné dans les comportements sexuels, parentaux ou sociaux. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats inné Les comportements innés et les comportements acquis. L'éthologie, avec ses méthodes et ses préoccupations propres (le caractère adaptatif du comportement, son développement au cours de l'évolution), s'est opposée à la « psychologie animale » (behaviorisme, psychologie comparée), plus ancienne, où apprentissage et conditionnement étaient les principaux centres d'intérêt.

On a mis alors l'accent sur la notion d'« instinct », définie par Grassé.

Pour celui-ci, un comportement « instinctif », ou inné commun, se retrouve chez tous les individus appartenant à une même espèce.

Ce comportement est déterminé à la fois par des stimulations internes (état endocrinien, nutritionnel) et par des stimulations externes : un ou plusieurs signaux parvenant de l'environnement ou des congénères.

Lorsqu'un comportement est véritablement inné, il se manifeste d'emblée, sans apprentissage. En réalité, il y a presque toujours intrication dans le comportement entre ce qui provient de l'inné et ce qui est acquis au sein du milieu.

L'analyse scientifique a bien du mal à démêler les deux : les expériences d'isolement complet dès la naissance (ou même avant) sont délicates ; elles sont souvent si traumatisantes pour l'animal qu'elles en perdent toute signification.

Quelques exemples montrent pourtant la réalité de ces comportements instinctifs : des pigeons, élevés dans des cages si petites qu'elles ne leur permettent pas de s'ébattre, volent aussi bien que les pigeons d'un groupe témoin qui évoluent librement ; les espèces migratrices – poissons ou oiseaux – effectuent leurs voyages au long cours et en connaissent tous les repères sans aucun. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles