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ÉTUDE DES "FONDEMENTS DE LA MÉTAPHYSIQUE DES MOEURS" DE KANT ?

Publié le 01/06/2009

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Kant distingue une philosophie formelle et une philosophie matérielle : la première est la logique, qui s'occupe des formes de l'entendement et des règles de la pensée ; la seconde comprend la physique et l'éthique, selon qu'elle étudie les lois de la nature ou les lois de la liberté. Il distingue encore une philosophie empirique, s'appuyant sur l'expérience, et une philosophie pure, reposant sur des principes à priori. Si cette dernière est simplement formelle, elle s'appelle logique; si elle est restreinte à des objets déterminés de l'entendement, elle prend le nom de métaphysique : il y a une métaphysique de la nature et une métaphysique des moeurs.

Dans toute philosophie, il est utile de séparer la partie empirique de la partie rationnelle; cette séparation s'impose pour la philosophie morale, car toute loi morale a un caractère de nécessité absolue et universelle, dont il ne faut pas chercher l'explication dans l'expérience, mais seulement clans les concepts de la raison pure. La métaphysique des moeurs doit examiner non les actions et les conditions de la volonté humaine, en général, mais l'idée et les principes d'une volonté pure possible. C'est pour préparer une métaphysique des moeurs que Kant publie d'abord ces fondements. A la vérité, ces Fondements se confondent avec la critique de la raison pratique, mais il ne veut que donner un travail préliminaire sur la recherche et l'établissement du principe suprême de la moralité. Pour arriver à ce principe, il s'y élèvera analytiquement en partant de la connaissance vulgaire, ensuite il redescendra par la synthèse de l'examen de ce principe à l'application.

Cet écrit est divisé en trois sections :

 

 

  • PREMIÈRE SECTION. — Passage de la connaissance morale commune à la connaissance philosophique.

 

  • DEUXIÈME SECTION. — Passage de la philosophie morale populaire à la métaphysique des moeurs.
  • TROISIÈME SECTION. — Passage de la métaphysique des moeurs à la critique de la raison pure pratique.

kant

« m'oblige à traiter toujours l'humanité comme une fin en soi, et jamais comme un moyen.

Voilà la loi de la volonté, laloi qu'elle se donne à elle-même.« L'action qui peut s'accorder avec l'autonomie de la volonté est permise, celle qui ne le peut pas est défendue.

»Chercher la loi qui doit déterminer la volonté ailleurs que dans cette autonomie, c'est ne lui donner que desimpératifs hypothétiques.

C'est la raison de la fausseté de tous Ies systèmes qui ont voulu chercher le principe deslois morales, soit dans le sentiment physique ou moral, soit dans le concept de la perfection, soit dans la volonté deDieu.

Tous ces systèmes ont le tort de donner comme fondement à la moralité l'hétéronomie de là volonté. TROISIÈME SECTION.

— Passage de la métaphysique des moeurs à la critique de la raison pure pratique. Kant pose en principe que c'est dans la liberté qu'il faut chercher l'explication de l'autonomie de la volonté, car laliberté n'est pas autre chose qu'une « propriété qu'a la volonté d'être à elle-même sa loi ».

Or, la liberté doit êtreattribuée à tout être raisonnable, car une volonté propre ne peut agir que sous l'idée de liberté.

N'y a-t-il pas uncercle vicieux à fonder la moralité sur la liberté, et la liberté sur la moralité? Non, dit Kant, car en nous concevantlibres, nous nous transportons dans le monde intelligible, et, en nous concevant comme soumis au devoir, nous nousconsidérons comme appartenant en même temps au monde intelligible et au monde sensible.

Si nous n'appartenionsqu'au monde intelligible, nos actions seraient toujours conformes à l'autonomie de la volonté ; mais, comme nousappartenons en même temps au monde sensible, nous pouvons ne pas agir conformément à cette autonomie ; c'estce qui rend possible l'impératif catégorique.La moralité découle donc de la liberté.

Mais la liberté existe-t-elle? D'une part, nous nous sentons libres; d'autrepart, nous sommes soumis aux lois de la nature.

N'y a-t-il pas là une contradiction ? Non, dit Kant, parce que; dansles deux cas, l'homme ne se conçoit pas dans le même sens ou sous le même rapport.

Cependant, ajoute-t il, « laliberté est une pure idée dont la réalité objective ne peut en aucune manière être prouvée d'après des lois de lanature...

Elle n'a d'autre valeur que celle d'une supposition nécessaire de la raison dans un être qui croit unirconscience d'une volonté.

» C'est pour cela que nous ne pouvons pas donner l'explication de la liberté; laphilosophie ne peut que réfuter les objections de ceux qui tiennent.

la liberté pour impossible.

La nécessité de lasupposition de la liberté suffit à prouver la légitimité de l'impératif catégorique; il est impossible à la raison humainede pousser plus loin l'explication. APPRÉCIATION On a justement fait remarquer que les Fondements de la métaphysique des moeurs, bien que publiés avant laCritique de la raison pratique, en sont le complément plutôt que la préparation; car ils ont pour but de déterminer lamatière du Bien et du Devoir, ou, en d'autres termes, quelles sont les choses bonnes; tandis que la Critique de laraison pratique examine la forme de l'idée du Bien et son caractère impératif.Le Bien, pour Kant, est dans la volonté, considérée indépendamment de tout résultat utile ou inutile.

En cela, il araison.

Mais le bien ne vient pas de l'obligation : une chose n'est pas bonne parce qu'elle est obligatoire, mais elleest obligatoire parce qu'elle est bonne.De même l'universalité du précepte est une conséquence de l'obligation, et elle peut être une raison de lareconnaître, mais cette universalité ne l'ait pas le précepte.Il y a un principe plus élevé qui fait l'obligation et l'universalité du commandement.

Ce principe est en dehors denous.

Sans doute, ma nature d'être raisonnable et libre est une des raisons de la loi, ce n'est pas la raison dernière.Ma nature raisonnable et libre, je la dois à l'Être qui m'a créé, et qui n'a pas pu me créer sans me vouloir dépendantde lui et soumis à sa loi.

C'est en Dieu que se trouve la raison de l'obligation morale.. »

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