libéraux (partis).

libéraux (partis). partis politiques qui se réclament du libéralisme. Ils sont présents en Australie et au Canada, mais sont, en général, électoralement faibles en Europe, même s'ils entrent dans des alliances, comme en Allemagne ou au Danemark. En France, si des hommes politiques se réclament de la doctrine, aucun parti ne porte ce nom. Les poids successifs du catholicisme, du socialisme, puis du gaullisme y ont, en effet, constitué un obstacle à l'affirmation politique du libéralisme. Les partis libéraux apparaissent plus souvent comme des partis de notables que comme des partis de militants. Ils sont hostiles à l'interventionnisme de l'État, mais ne se réclament pas à proprement parler d'une idéologie, même s'ils sont souvent qualifiés de conservateurs. En Grande-Bretagne, le parti libéral, issu de la tradition whig, alterna au pouvoir avec le parti conservateur de 1830 à la Première Guerre mondiale avant de décliner à partir de 1923. La tentative de créer un parti libéral dans les années quatre-vingt fut un échec. Les libéraux, souvent issus du parti conservateur, alliés à des sociaux-démocrates venant du parti travailliste, se sont heurtés au mode de scrutin, et au bipartisme (parti travailliste, parti conservateur). En Allemagne, le mode de scrutin, qui combine la représentation proportionnelle et le scrutin majoritaire, permet l'existence de partis politiques relativement peu importants. Le parti libéral (FDP : Freie Demokratische Partei), fondé en 1948, a été associé directement ou indirectement au pouvoir : son existence empêche les socialistes (SPD) ou les chrétiens-sociaux (CDU-CSU) de gouverner isolément. En 1969, le FDP s'est allié pour former le gouvernement avec le SPD, permettant ainsi au chef de ce dernier d'accéder pour la première fois à la chancellerie ; en 1982, en revanche, le FDP a voté avec la CDU une motion de censure constructive à l'encontre du gouvernement socialiste du chancelier Schmidt et s'est allié avec ce parti pour l'investiture du chancelier Kohl. En 1990, lors du premier scrutin de l'Allemagne réunifiée, le FDP a obtenu 79 sièges sur 662. C'est un libéral, Hans Dietrich Genscher, qui a joué, en tant que ministre des Affaires étrangères, un rôle essentiel dans la politique de la RFA à l'égard de l'URSS et qui a conduit les négociations sur la réunification. En 1994, cependant, les libéraux ont été les principaux perdants des élections, en accusant un recul de 11 à 6,9 % des voix ; néanmoins, ils font toujours partie de la coalition gouvernementale. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats droite [2] républicain (parti) Royaume-Uni - Histoire - De la puissance mondiale au partenaire européen Thatcher Margaret whig