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L'océanographie étudie des domaines variés : la topographie des fonds

Publié le 16/11/2013

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L'océanographie étudie des domaines variés : la topographie des fonds marins, aussi diversifiée que celle des reliefs terrestres ; la composition des eaux marines ; les mouvements de la mer sous l'effet du vent et de la pression atmosphérique ; les marées et leurs variations ; les caractéristiques des masses d'eau océaniques. Récemment, les recherches en biologie marine et en océanographie appliquée ont beaucoup progressé, de même que la médiatisation des découvertes. L'océanographie est la science qui étudie les mers et les océans. On a longtemps cru que les fonds océaniques n'étaient que des surfaces continentales immergées. Les progrès réalisés par les techniques de détection sous-marine montrent qu'il n'en est rien : les océans reposent directement sur le basalte entre les plaques continentales granitiques issues de la Pangée (le continent unique primitif). Les eaux océaniques ont en effet occupé les fissures élargies de ce continent primordial. C'est ainsi qu'au mésozoïque (ère secondaire) apparurent la Méditerranée au trias, l'océan Atlantique à partir du jurassique, l'océan Indien au crétacé supérieur, tandis que le Pacifique, océan primordial, rétrécissait. Il existe aujourd'hui deux catégories bien distinctes de reliefs sous-marins : la marge continentale, ou précontinent, et les cuvettes océaniques. Dans la marge continentale, on reconnaît, en partant du continent, la plate-forme continentale, avec ses formes subaériennes submergées (vallées fluviales, dunes, etc.), puis, à partir de - 200 m, un talus incliné, fréquemment lacéré de vieux cañons, et, enfin, un glacis périphérique. Les cuvettes océaniques, basaltiques en principe, peuvent être des bassins à fond plat, entre - 4 000 et - 6 000 m, des plateaux et seuils porteurs de nombreux pitons sous-marins, des dorsales (qui sont toutes des lignes de haute activité sismique et volcanique, jalonnées de fumerolles à 300 o C et d'îles volcaniques, telle l'Islande) ou encore des fosses abyssales. Ces fosses profondes et allongées au contact de deux plaques affrontées sont situées soit au pied d'arcs insulaires volcaniques (fosse des Mariannes : - 11 034 m), soit au pied de cordillères continentales (fosse d'Atacama : 8 066 m). Les fonds sous-marins comportent au total plus de vingt mille pointements volcaniques. Tous ces reliefs sont voilés par des « boues » d'origines variées, minérale ou organique, les nodules polymétalliques constituant quant à eux un dépôt très particulier. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats abyssales (profondeurs) Atlantique (océan) basaltes bathyales (profondeurs) dérive des continents dorsale eustatisme fosse océanique fumerolle guyot île Indien (océan) marge continentale Méditerranée - Géographie - Le cadre physique mer nodules polymétalliques Pacifique (océan) Pacifique (océan) - Le milieu géographique plateau continental séisme tectonique des plaques - Histoire de la tectonique des plaques tectonique des plaques - L'obduction tectonique des plaques - Les failles transformantes tectonique des plaques - Les zones d'expansion ou d'accrétion océanique tectonique des plaques - Les zones de subduction, ou marges actives tectonique des plaques - Naissance et mort d'un océan volcanologie - L'origine des magmas volcanologie - La différenciation des magmas volcanologie - Le déclenchement des éruptions volcanologie - Les différents mécanismes éruptifs - Les éruptions de lave Les médias océanographie - les océans en chiffres Les livres océanographie - carte des fonds océaniques de l'Atlantique, page 3527, volume 7 océanographie - répartition des terres et des mers, page 3528, volume 7 océanographie - courbe hypsométrique représentant la répartition des surfaces, page 3528, volume 7 L'eau de mer et les mouvements de la mer L'eau qui emplit les creux océaniques jusqu'à la cote zéro est, comme toute l'eau du globe, issue de la condensation de la vapeur d'eau primitive. Elle représente, en volume, 97,4 % de toute l'eau de la Terre. Mais elle n'est pas douce comme le sont les eaux continentales, et sa teneur en sels est notable : 35 ? en moyenne, se composant de chlore (19 ?), de sodium (10,5 ?), de sulfates (2,6 ?), de magnésium (1,3 ?), puis de calcium, de potassium, de bicarbonates, etc., et de gaz dissous (oxygène et gaz carbonique). Le pH y est alcalin. Cette salinité est maximale sous les tropiques (37 ?) et minimale au pôle Nord (21 ?). La température des eaux marines dépend à la fois de la latitude et de la profondeur (maximum moyen de + 30 o C, minimum moyen de - 1,9 o C ; - 1,3 o C étant le point de congélation et la température du maximum de densité de l'eau de mer). Avec la profondeur, la pression augmente (d'environ 100 décibars par 100 m) et la lumière s'atténue : les derniers rayonnements disparaissent entre 100 et 200 m. La mer paraît bleue en surface, parce qu'elle réfléchit cette couleur complémentaire de la couleur rouge, qui est la première à être absorbée ; des substances diverses, d'origine terreuse ou organique, peuvent modifier cette coloration, qui tire alors sur le jaune, le vert ou le pourpre. Cette eau, enfin, n'est jamais immobile. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats eau - Les propriétés physico-chimiques de l'eau - L'eau de mer glaciologie - La glace mer salinité Les vagues. Les mouvements de la mer les plus évidents et les plus connus sont les vagues. Ce sont des mouvements ondulatoires qui prennent naissance en des points précis de l'océan, les « mers du vent », sous l'action de variations barométriques et, surtout, des bourrasques de vent. Anarchiques à leur naissance, les vagues divergent ensuite et s'ordonnent en ondulations, que l'on appelle la houle et dont on peut mesurer l'amplitude, la longueur d'onde, la périodicité et la célérité. Ces caractéristiques sont imposées non seulement par la force du vent, mais aussi par la longueur de course de celui-ci (le fetch). Par exemple, un vent de 8 degrés Beaufort (de 34 à 40 noeuds), soufflant pendant au moins trente-six heures sur un fetch minimal de 520 milles marins, entretient des houles de 7 à 14 m d'amplitude, de 37 à 440 m de longueur d'onde et d'une période de 6 à 20 secondes. Pour les navires, une houle courte et cambrée, de type méditerranéen, est plus dangereuse qu'une houle longue, haute et impressionnante, de type atlantique. Soit la houle s'amortit d'elle-même, soit elle heurte un rivage où elle se déforme et rebondit. La déformation consiste en un déferlement vers l'avant (brisant) dès que la profondeur du fond avoisine la hauteur de la vague : ce déferlement en volute, en déversant ou à gonflement, provoque toujours une projection d'eau (jet de rive), suivie d'un retour à la mer (le swash). Le rebondissement combine une réflexion, qui est fonction de l'angle d'attaque du rivage par la vague, et une réfraction, fonction de la topographie du fond. Si l'angle d'attaque est aigu, il détermine un déplacement d'eau parallèlement au rivage, dit courant littoral, d'une grande importance. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Beaufort (échelle de) houle mer mille onde vague vent Les livres océanographie - la houle et les vagues, page 3531, volume 7 vague, page 5395, volume 10 Les autres ondulations. Elles peuvent être plus discrètes ou, au contraire, plus violentes que les vagues. Parmi les oscillations périodiques faibles, les seiches sont des ondes stationnaires déclenchées par des différences régionales de pression atmosphérique. Elles ont été décrites pour la première fois sur le lac Léman, mais elles existent aussi dans les mers épicontinentales (c'est-à-dire qui s'étendent sur la plate-forme continentale) comme la Baltique ou dans les grandes baies marines. Les ondulations violentes sont des vagues occasionnelles géantes, à effets catastrophiques. Ainsi, les tsunami sont des raz-de-marée de 10 à 30 m de haut qui se propagent, surtout dans l'océan Pacifique, à des vitesses terrifiantes, en fonction de la profondeur océanique (par exemple, à 368 noeuds pour 3 600 m de fond). Ils sont déclenchés par de gigantesques effondrements sous-marins d'origine sismique. Les ondes de tempête sont, quant à elles, de très fortes vagues dont la puissance est exaspérée par la convergence des rivages et la médiocrité des profondeurs : elles envahissent parfois les pays riverains (3 m d'eau sur les Pays-Bas côtiers en 1953). Les vagues de 2 à 4 m enfin, poussées à l'avant des cyclones tropicaux, peuvent être responsables de dégâts considérables comme au Bangladesh, la première fois en 1974, puis en 1991. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats catastrophes naturelles cyclone épicontinentale (mer) raz tsunami Les médias houle tsunami Les marées. Ce sont des mouvements périodiques réguliers et prévisibles, qui rythment toute l'activité littorale. La marée consiste en une montée (le flot) et en une descente (le jusant) du niveau de la mer, la différence entre haute et basse mer étant l'amplitude, ou marnage. Mais le phénomène est extrêmement variable en amplitude et en périodicité, dans le temps et dans l'espace. Ainsi, en un même lieu, des amplitudes maximales (marées de vive eau) et des amplitudes minimales (marées de morte eau) se succèdent au cours de l'année. L'amplitude maximale n'est d'ailleurs pas la même en tout point du globe : elle atteint plus de 14 m dans la baie du Mont-Saint-Michel et moins de 1 m dans les Caraïbes. On donne le coefficient 120 à l'amplitude maximale et le coefficient 20 à l'amplitude minimale. Ce maximum et ce minimum dépendent de facteurs cosmiques variables. En ce qui concerne la variation de périodicité, on relève deux marées par jour lunaire en Bretagne, une seule en Extrême-Orient, et une périodicité mixte en mer d'Arabie... Le mécanisme des marées est extrêmement compliqué. La montée des eaux résulte fondamentalement de l'attraction luni-solaire ; or cette attraction est différente selon la position des corps célestes : même axe avec la Terre (syzygie) ou alignement à angle droit (quadrature), ou toute autre position intermédiaire... L'analyse harmonique de la marée intègre plus de vingt-cinq paramètres, auxquels il faut ajouter l'inertie de la masse marine, et des facteurs géographiques tels que la topographie sous-marine et le dessin des côtes, qui facilitent ou retardent la progression de l'onde de marée. Cette progression est exprimée sur les cartes par des lignes dites « isocotidales ». Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats estran Lune - Les mouvements et les phases marée Mont-Saint-Michel (Le) niveau de la mer quadrature - 2.ASTRONOMIE syzygie Les médias marée Les livres océanographie - onde de marée en mer du Nord, page 3530, volume 7 océanographie - l'influence de la force de Coriolis sur les marées, page 3530, volume 7 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats mer Les livres houle, page 2413, volume 5 marée, page 3039, volume 6 Les masses d'eau et les courants océaniques Il existe une relation étroite (et mutuelle) entre les eaux océaniques et les climats. C'est en profondeur que l'on trouve les eaux les plus froides, issues des régions polaires, puisque ce sont les plus denses, quoique les plus douces : de - 1 à + 4 o C, avec une teneur en sel de moins de 35 ?. La proportion d'eau arctique et d'eau antarctique varie selon les océans. C'est en surface, sur une faible épaisseur, que les eaux sont à la fois les plus « chaudes » (+ 8 à + 25 o C) et les plus salées (36 ?), puisqu'elles sont soumises à évaporation : la couche est dite « eau centrale ». Entre cette eau centrale et l'eau sous-jacente, la brusque diminution de température définit une ligne « thermocline », couche de transition thermique que les courants de convection, trop lents (de 1 à 2 cm par seconde), ne peuvent effacer. On distingue plusieurs types de courants selon la cause des déplacements des masses d'eau ou selon la nature de celles-ci. En surface existent d'abord les courants pulsés par les vents dominants : sous l'action des alizés, chaque océan est, de part et d'autre de l'équateur, le siège d'une circulation tourbillonnaire de sens anticyclonique. Le Gulf Stream, courant chaud, est l'un de ces grands courants dus aux vents. Les courants de densité résultent des différences de densité entre les masses d'eau : les eaux denses plongent obliquement sous les plus légères, lesquelles tendent à les remplacer en surface. Les courants de marée, généralement alternatifs, sont violents dans les détroits (tel le Fromveur, en Bretagne, qui peut atteindre 10 noeuds), parfois tourbillonnaires (les maelströms). Il se produit aussi des échanges corrélatifs dans le sens vertical. Lorsque deux courants de surface convergent, les eaux s'enfoncent sous la ligne de convergence, et inversement en cas de divergence. Le placage des courants de surface sur la façade occidentale des océans provoque une remontée d'eau compensatrice, dite upwelling, sur l'autre façade : venant des profondeurs, cette eau est relativement froide et surtout riche en sels minéraux (courant de Humboldt, dans le Pacifique, par exemple). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats alizé arctique (océan Glacial) Austral (océan) Benguela (courant de) climat - Les facteurs du climat eau - L'eau et la vie Gulf Stream Humboldt (courant de) hydrographie Kuroshio Niño (El) Les livres Gulf Stream, page 2286, volume 4 océanographie - les courants marins, page 3528, volume 7 océanographie - les courants en été dans l'océan Indien, page 3529, volume 7 océanographie - masses d'eau et courants dans l'océan Atlantique, page 3531, volume 7 océanographie - les courants marins, page 3529, volume 7 Les mers Alors que les océans entourent les continents, les mers, elles, sont entourées de rivages continentaux, dont elles ressentent grandement l'influence. Pour les mers largement ouvertes sur l'Océan mondial, le poids des facteurs géographiques est cependant minime. C'est le cas de la Manche, par exemple : mer épicontinentale de 100 m de profondeur seulement, elle est facilement refroidie par l'hiver dans toute son épaisseur (homothermie à + 5 o C). La Manche n'est qu'une annexe de l'Océan mondial, de même que la mer du Nord ou la mer de Behring. En revanche, les mers fermées, qui ne communiquent avec l'Océan que par des détroits étroits et peu profonds, subissent facilement l'influence des facteurs locaux. La mer Noire constitue un excellent exemple de mer sous climat plutôt froid. Comme elle reçoit beaucoup d'eaux fluviales et subit peu d'évaporation, en raison du froid relatif en hiver, son bilan hydrologique est excédentaire, et elle exporte de l'eau de surface par le Bosphore vers la Méditerranée. Or la faible profondeur de ce détroit (250 m) interdit les arrivées d'eau de la Méditerranée, de telle façon que les eaux profondes de la mer Noire (de - 1 000 à - 2 245 m) ne sont jamais renouvelées : elles sont donc pauvres en oxygène et riches en hydrogène sulfuré (ce phénomène de confinement est appelé euxinisme). Située sous climat à été chaud et sec, la Méditerranée, quant à elle, perd chaque année près de 1 m d'eau par évaporation. Son équilibre hydrologique est rétabli par les apports de la mer Noire et, surtout, par ceux de l'océan Atlantique, grâce au détroit de Gibraltar. À la différence de la mer Noire, la Méditerranée est brassée en hiver dans toute son épaisseur, qui est grande (- 5 121 m), et elle acquiert une homothermie de + 13 o C. Cette température, supérieure de 3 à 6 o C à ce qu'elle devrait être compte tenu de la latitude, élève les moyennes thermiques du climat et entretient plusieurs minimums barométriques. La Méditerranée a, en outre, ses propres courants, ses propres marées : elle constitue donc un véritable petit océan à elle seule. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Behring (mer de) Bosphore détroit épicontinentale (mer) Gibraltar Manche Méditerranée - Géographie - Le cadre physique mer Noire (mer) Nord (mer du) L'océanographie biologique Les organismes vivants de la mer peuvent être étudiés, dans un premier temps, selon leur habitat. La distinction la plus simple s'établit entre le pelagos - tout ce qui vit en pleine mer, en flottant (le plancton microscopique) ou en nageant (les poissons) - et le benthos, ensemble des organismes qui vivent sur le fond (mollusques et crustacés, éponges et coraux, etc.). La profondeur de ces habitats constitue un second axe d'étude : aux organismes de l'étage superficiel, ou littoral (moins de 200 m), succèdent les organismes de l'étage bathyal (de 200 à 2 500 m), ceux de l'étage abyssal (de 2 500 à 6 500 m), puis ceux de l'étage hadal (les fosses au-dessous de 6 500 m). Les composants bactériens, végétaux et animaux de cette vie peuvent ensuite être considérés par rapport à leur rôle dans les chaînes alimentaires. Comme sur les continents, les végétaux, qu'ils soient minuscules ou de grande taille, sont les producteurs : ils sont mangés par les animaux consommateurs, de la globigérine microscopique à la baleine, qui sont à leur tour dévorés par les animaux carnivores, de l'étoile de mer au requin. Une fois morts, tous ces organismes sont la proie des bactéries détritivores, qui les transforment en minéraux nutritifs, lesquels sont repris par les végétaux, et le cycle recommence. Ces chaînes trophiques sont compliquées dans le détail par certains facteurs, notamment l'intervention des oiseaux de mer. Il est important de savoir d'où cette vie tire son énergie. On pense, classiquement, que cette vie vient du Soleil, puisque c'est par l'assimilation chlorophyllienne, excitée par la lumière solaire, que les végétaux fixent le carbone. La vie est donc riche dans la pellicule marine qui admet les rayons solaires (étage photique, ou phytal), là où est produite la majeure partie de l'oxygène mondial (89 %). Elle est pauvre en profondeur. Mais les substances fournies par les détritivores des fonds apportent aussi leur contribution à la nutrition du plancton. C'est donc à l'émergence des remontées marines (divergences et upwellings) que la vie abonde et que les pêcheries sont prospères. Toutefois, les immenses progrès réalisés dans la connaissance des fonds sous-marins ont bousculé ces vues simples. On a en effet découvert depuis les années soixante-dix des colonies de moules géantes et de vers géants bourrés d'hémoglobine à la sortie des fumerolles des rifts médio-océaniques par 4 000 m de fond ! La fabrication des protéines animales peut donc se faire directement à partir des minéraux, par chémosynthèse et en dehors de toute photosynthèse... Cette alchimie profonde bouleverse toutes nos connaissances sur l'origine de la vie. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats abyssales (profondeurs) bathyales (profondeurs) chaîne alimentaire corail crustacés écosystèmes - La productivité des écosystèmes éponge fosse océanique halieutique IFREMER (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer) mollusques moule pêche - La pêche industrielle - Les formes d'exploitation de la mer pélagique photosynthèse plancton poissons - Biologie et écologie rift Les livres océanographie - la Grande Barrière d'Australie, page 3526, volume 7 océanographie - récif-barrière autour de Bora Bora, en Polynésie française, page 3526, volume 7 océanographie - coraux de la Grande Barrière d'Australie, page 3532, volume 7 océanographie - le laboratoire de microbiologie marine de l'IFREMER, à Brest, page 3533, volume 7 La connaissance de l'océan Cette connaissance a été fonction à la fois de la curiosité des hommes et des progrès des techniques d'exploration. Dès l'Antiquité, les marins pratiquaient des sondages à la main pour apprécier la profondeur de l'eau. Le développement de la navigation, notamment lors des Grandes Découvertes à la fin du XVe et au début du XVIe siècle, puis lors des grandes expéditions maritimes du XVIIIe siècle, a enrichi notre connaissance des vents et des courants. Des progrès importants ont été accomplis grâce aux observations effectuées par les navigateurs. Ainsi, Benjamin Franklin fit en 1770 une description du Gulf Stream à la suite d'une enquête auprès des capitaines qui traversaient l'Atlantique. Plus tard, entre 1843 et 1845, l'officier de marine américain Matthew Maury dépouilla quelque 12 000 journaux de bord, ce qui lui permit d'établir les premières cartes des vents et des courants. À partir de 1850, la pose des premiers câbles sous-marins donna lieu à des observations plus précises sur les fonds marins. La composition chimique de l'eau de mer fut donnée par le Danois Johann Georg Forchammer en 1864. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, l'expédition du navire britannique Challenger (1872-1876), effectuée dans les océans Atlantique, Pacifique et Indien, permit de livrer une fantastique masse de documents sur les profondeurs, les caractéristiques de l'eau de mer, la composition des fonds et les aspects de la vie marine. L'expédition mit en évidence la présence des boues calcaires et des sédiments siliceux sur les fonds marins, ainsi que les exceptionnelles concentrations de nodules polymétalliques dans certains océans. La division des eaux marines en masses de densité, de salinité et de température différentes fut établie. Quatre mille espèces marines nouvelles furent identifiées, certaines d'entre elles vivant à 4 500 mètres de profondeur. Quelques années plus tard, le prince Albert I er d e Monaco conduisit plusieurs voyages d'exploration dans l'Atlantique et l'Arctique, dont les résultats scientifiques furent jugés intéressants ; il fonda alors le Musée océanographique de Monaco (1899) et l'Institut océanographique de Paris (1906). La Première Guerre mondiale eut pour effet la mise au point de techniques nouvelles avec les sondeurs à ultrasons. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Albert - MONACO - Albert Ier arctique (océan Glacial) Atlantique (océan) bathomètre cartographie - Histoire de la cartographie Challenger (expédition du) découverte du monde - L'âge des Grandes Découvertes découverte du monde - L'exploration systématique de la planète eau - Les propriétés physico-chimiques de l'eau - L'eau de mer Franklin Benjamin Gulf Stream Indien (océan) M onaco nodules polymétalliques Pacifique (océan) sonde ultrason Les livres océanographie - prélèvements d'échantillons rocheux sur le rift atlantique, page 3532, volume 7 océanographie - illustration de Vingt Mille Lieues sous les mers, pour une édition de 1877, page 3533, volume 7 océanographie - le laboratoire de Challenger, page 3533, volume 7 Une indispensable collaboration internationale Entre les deux guerres, les campagnes scientifiques se sont multipliées et ont pris de plus en plus un caractère international. Ainsi, l'Année géophysique 1932-1933 comportait un important volet océanographique. Après la Seconde Guerre mondiale, on a pu craindre qu'avec l'ampleur des moyens techniques nécessaires seules les grandes puissances puissent faire avancer la connaissance. En effet, les États-Unis, qui comptent des organismes comme la Scripps Institution de Californie, la Wood Hole Institution du Massachusetts ou l'US Marine (qui collabore à des activités scientifiques) et l'URSS, avec son célèbre navire Vityaz, venaient en tête de la recherche. Mais, très vite, la coopération internationale, qui s'est révélée nécessaire, s'est développée. Ainsi, après le succès de l'Année géophysique 1957-1958, la Commission océanographique intergouvernementale a été chargée de coordonner les recherches concernant les océans. Cette commission, qui rassemble aujourd'hui presque tous les États du monde, anime les études sur les rapports entre le milieu marin et les ressources biologiques, entre la mer et l'atmosphère, établit des cartes des profondeurs (cartes bathymétriques), ainsi que des cartes des fonds marins avec leurs caractéristiques géologiques et géophysiques. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats découverte du monde - L'exploration systématique de la planète hydrographie Les médias océanographie - recherches et applications de l'océanographie Les livres océanographie - manipulation expérimentale de fûts contenant des produits toxiques, page 3533, volume 7 découverte du monde - le bathyscaphe Archimède au cours d'essais à Toulon, page 1405, volume 3 Des progrès techniques constants De nouveaux engins et équipements ont été mis au point pour l'observation directe : le scaphandre autonome d'Yves Le Prieur (amélioré par le détendeur automatique de Jacques-Yves Cousteau), le bathyscaphe d'Auguste Piccard, la soucoupe plongeante de Cousteau. Ce dernier, qui a équipé le navire océanographique Calypso, a en outre inventé une caméra sous-marine qui lui a permis de faire connaître au grand public les résultats de ses plongées et de ses recherches. Le bathyscaphe de Piccard a constitué une étape décisive dans l'exploration des grands fonds. Le premier appareil, le FNRS 2, construit avec l'appui du Fonds national de la recherche scientifique belge, atteignit en 1948 la profondeur de 1 300 m dans le golfe du Mexique. Le même engin, remanié et baptisé FNRS 3, dépassa la profondeur de 4 000 m au large de Dakar, en 1954. Le professeur Piccard construisit un autre bathyscaphe, le Trieste, qui plongea en 1953 à 4 000 m et qui, acheté par les Américains, atteignit en 1960 la profondeur de 10 916 m dans la fosse des Mariannes. La France lança l'Archimède, qui, en 1962, descendit à 9 545 m de profondeur dans la fosse des Kouriles et participa en 1973 à l'exploration de la dorsale atlantique, dans le cadre d'une campagne franco-américaine : French American Mid-Ocean Under Survey, désignée sous ses initiales FAMOUS. Les bathyscaphes étant des engins lourds et coûteux, des submersibles plus légers et adaptés à l'exploration des fonds jusqu'à 6 000 m furent réalisés. Les années soixante-dix furent celles des soucoupes plongeantes. Légères, manoeuvrables et dotées d'éléments de flottabilité nouveaux (mousse synthétique et billes de verre), elles sont pourvues de bras articulés qui permettent les prélèvements au sol jusqu'à 3 000 m de profondeur ; leur autonomie de quelques heures en fait d'excellents instruments d'observation. Le prototype Cyana est entré en service en 1972. En 1985, le Nautile français a effectué une plongée avec trois hommes à 6 746 m au large de Porto Rico. L'Alvin, petit sous-marin américain à deux places construit en 1964, a exploré les fonds voisins des Galápagos, avant de participer à différentes expéditions (notamment FAMOUS) et à la recherche de l'épave du Titanic. De plus en plus, on utilise, notamment pour des travaux sur le fond de la mer, des robots remorqués, télécommandés, câblés ou sans câbles (comme l'Épaulard, qui descend à 6 000 m). L'utilisation des satellites d'observation rend de nouveaux services en océanographie ; elle permet d'enregistrer les conditions météorologiques au-dessus des océans et de mesurer les températures de l'eau, la teneur en eau de l'atmosphère (donc l'importance de l'évaporation), la vitesse du vent à partir de la hauteur des vagues et l'ampleur des déplacements liés aux courants. En outre, les nécessités techniques de l'exploitation pétrolière en mer, c'est-à-dire off-shore, stimulent la création de matériels complexes utiles aux océanographes. La lutte contre la pollution marine suscite également de nouvelles pistes de recherche. Le contrôle des ressources biologiques afin d'améliorer les conditions de pêche et la conservation des espèces conduisent à une politique de plus en plus mondiale. Le 30 avril 1982, après plus de huit ans de négociations, la Convention sur le droit de la mer, qui porte sur l'ensemble des océans et sur toutes leurs utilisations imaginables, était adoptée par la conférence des Nations unies sur le droit de la mer... Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats bathyscaphe Beebe Charles William Calypso Cousteau Jacques-Yves dorsale fosse océanique Galápagos hydrologie météorologie - La prévision du temps navires - Les navires spéciaux off-shore pêche - La pêche industrielle - Évolution et perspectives Piccard Auguste plongée scaphandre télédétection Titanic Les livres bathyscaphe, page 573, volume 1 océanographie - le Griffon, de la Marine nationale française, page 3534, volume 7 océanographie - le Nemo, engin de l'US Navy pour l'observation et l'étude biologique des fonds marins, page 3534, volume 7 océanographie - le sous-marin de recherche PX15 (ou le Benjamin-Franklin), page 3535, volume 7 archéologie - épave retrouvée aux abords de Carry-le-Rouet, page 325, volume 1 Complétez votre recherche en consultant : Les indications bibliographiques H. Lacombe, les Mouvements de la mer : courants, vagues, houle et marées, Doin, Paris, 1971. J.-F. Minster, les Océans, Flammarion, Paris, 1994. M. Revault d'Allonnes, les Océans, PUF, « Que sais-je ? », Paris, 1994.

« volcanologie - La différenciation des magmas volcanologie - Le déclenchement des éruptions volcanologie - Les différents mécanismes éruptifs - Les éruptions de lave Les médias océanographie - les océans en chiffres Les livres océanographie - carte des fonds océaniques de l'Atlantique, page 3527, volume 7 océanographie - répartition des terres et des mers, page 3528, volume 7 océanographie - courbe hypsométrique représentant la répartition des surfaces, page 3528, volume 7 L'eau de mer et les mouvements de la mer L'eau qui emplit les creux océaniques jusqu'à la cote zéro est, comme toute l'eau du globe, issue de la condensation de la vapeur d'eau primitive.

Elle représente, en volume, 97,4 % de toute l'eau de la Terre.

Mais elle n'est pas douce comme le sont les eaux continentales, et sa teneur en sels est notable : 35 ‰ en moyenne, se composant de chlore (19 ‰), de sodium (10,5 ‰), de sulfates (2,6 ‰), de magnésium (1,3 ‰), puis de calcium, de potassium, de bicarbonates, etc., et de gaz dissous (oxygène et gaz carbonique).

Le pH y est alcalin.

Cette salinité est maximale sous les tropiques (37 ‰) et minimale au pôle Nord (21 ‰).

La température des eaux marines dépend à la fois de la latitude et de la profondeur (maximum moyen de + 30 oC, minimum moyen de - 1,9 oC ; - 1,3 oC étant le point de congélation et la température du maximum de densité de l'eau de mer).

Avec la profondeur, la pression augmente (d'environ 100 décibars par 100 m) et la lumière s'atténue : les derniers rayonnements disparaissent entre 100 et 200 m.

La mer paraît bleue en surface, parce qu'elle réfléchit cette couleur complémentaire de la couleur rouge, qui est la première à être absorbée ; des substances diverses, d'origine terreuse ou organique, peuvent modifier cette coloration, qui tire alors sur le jaune, le vert ou le pourpre.

Cette eau, enfin, n'est jamais immobile. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats eau - Les propriétés physico-chimiques de l'eau - L'eau de mer glaciologie - La glace mer salinité Les vagues. Les mouvements de la mer les plus évidents et les plus connus sont les vagues.

Ce sont des mouvements ondulatoires qui prennent naissance en des points précis de l'océan, les « mers du vent », sous l'action de variations barométriques et, surtout, des bourrasques de vent.

Anarchiques à leur naissance, les vagues divergent ensuite et s'ordonnent en ondulations, que l'on appelle la houle et dont on peut mesurer l'amplitude, la longueur d'onde, la périodicité et la célérité.

Ces caractéristiques sont imposées non seulement par la force du vent, mais aussi par la longueur de course de celui-ci (le fetch).

Par exemple, un vent de 8 degrés Beaufort (de 34 à 40 nœuds), soufflant pendant au moins trente-six heures sur un fetch minimal de 520 milles marins, entretient des houles de 7 à 14 m d'amplitude, de 37 à 440 m de longueur d'onde et d'une période de 6 à 20 secondes.

Pour les navires, une houle courte et cambrée, de type méditerranéen, est plus dangereuse qu'une houle longue, haute et impressionnante, de type atlantique.

Soit la houle s'amortit d'elle-même, soit elle heurte un rivage où elle se déforme et rebondit.

La déformation consiste en un déferlement vers l'avant (brisant) dès que la profondeur du fond avoisine la hauteur de la vague : ce déferlement en volute, en déversant ou à gonflement, provoque toujours une projection d'eau (jet de rive), suivie d'un retour à la mer (le swash).

Le rebondissement combine. »

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