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manuscrit.

Publié le 08/11/2013

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manuscrit. n.m., texte ou ouvrage écrit ou copié à la main. Avant que l'imprimerie apparaisse, au XVe siècle, tous les textes étaient manuscrits. Les supports étaient fort variés : feuilles de palme, bois, argile, lin, cuir, mais peu résistants. De là le fait que, pour un grand nombre de textes de l'Antiquité, ou encore du bas Moyen Âge, nous ne possédons que des copies ultérieures à leur rédaction, ce qui suppose fautes possibles dans la transmission, ajouts ou retraits faits pour « moderniser » le texte, etc. L'établissement d'un texte nécessite donc la confrontation et l'étude savante des différents manuscrits d'une même oeuvre (c'est l'objet de la paléographie). L'évolution des techniques. Les supports les plus répandus dans l'Antiquité étaient le papyrus (tiges de plantes dont on extrayait la moelle, et que l'on collait les unes aux autres afin de former un rouleau, le volumen, pouvant atteindre jusqu'à 10 ou parfois 50 m de long) et le parchemin (cuir séché et étiré que l'on pouvait plier en cahiers attachés les uns aux autres et qui formaient un codex). Le parchemin était plus solide que le papyrus et surtout réutilisable : on pouvait gratter le texte écrit et en récrire un autre par-dessus ; c'est ce que l'on appelle un « palimpseste ». À partir du IIIe siècle, il fut adopté de façon massive ainsi que le codex, d'un maniement plus facile que le volumen. Les textes anciens furent conservés dans des bibliothèques et copiés par des ateliers de moines (les scriptoria) spécialisés dans cette tâche. On estime que l'écriture d'un manuscrit de dimension moyenne prenait entre trois et quatre mois pour un seul copiste. Afin d'aller plus vite dans la réalisation de la copie, on était déjà passé depuis l'Antiquité du calame (tige de roseau taillée en biseau) à la plume (souvent d'oie). On changea aussi la forme des lettres : de la capitale, issue de l'écriture sur la pierre et l'argile, on passa à la cursive, appropriée aux tâches administratives de la cour papale, puis à la minuscule caroline imposée par l'État carolingien. Mais chaque époque et chaque région eurent souvent leurs propres variantes, ce qui facilite la datation et la localisation des manuscrits. En Chine, pays où l'écriture était depuis longtemps utilisée, se développa la calligraphie sur tissu (en particulier sur soie), puis sur papier, meilleur marché (invention attribuée à Ts'ai Louen en 105, mais probablement antérieure à cette date). Les manuscrits modernes. L'intérêt pour les manuscrits autographes ne se développa qu'avec un certain goût pour les recherches historiques et une sacralisation du statut d'auteur, soit au XVIIIe siècle : JeanJacques Rousseau conserva les manuscrits de ses livres, à la différence d'un Racine, et Goethe sélectionna soigneusement ce qu'il devait détruire ou laisser à la publication posthume. Pour l'analyse de la création littéraire, l'étude des variantes d'un manuscrit offre toujours un certain intérêt. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats autographe Bible bibliothèque Bibliothèque nationale calligraphie codex écriture livre papyrus parchemin Les livres écriture - fragment d'un manuscrit du IXe siècle, page 1574, volume 3 livre - évangéliaire du IXe siècle, page 2888, volume 6 manuscrit datant du IXe siècle, page 3029, volume 6 manuscrit - page initiale, page 3029, volume 6 manuscrit - une page du Coeur d'amour épris, page 3029, volume 6 Moyen Âge - moines copistes rangeant leurs manuscrits, page 3327, volume 6 peinture - manuscrit du XVe siècle, page 3790, volume 7 reliure d'un livre monastique, page 4295, volume 8 roman - page manuscrite de Lamiel, roman de Stendhal, page 4431, volume 8

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