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mathématiques - science.

Publié le 27/04/2013

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mathématiques - science. 1 PRÉSENTATION mathématiques, science ayant pour objet l'étude au moyen du raisonnement et de la déduction d'êtres ou d'entités abstraites (nombres, figures, etc.). Nées des besoins pratiques de l'homme (dénombrement, mesures), les mathématiques ont pris leur autonomie surtout avec le développement d'un mode de démonstration rigoureuse de propriétés à partir de prémisses posées pour vraies (méthode axiomatique). Tout en gardant un lien avec le réel -- nombre de concepts ou de problèmes mathématiques sont nés de la physique --, elles ont aussi créé leurs propres objets, concepts et théories. Ceux-ci à leur tour sont devenus souvent des outils très puissants pour l'étude des phénomènes physiques ou pour la modélisation des réalités humaines et sociales. À partir du XIXe siècle, un double mouvement s'est fait jour : vers l'étude des relations et des structures, d'une part, et, d'autre part -- liée à certaines difficultés rencontrées --, vers la refondation complète de la discipline au moyen de la logique mathématique formelle. Plus récemment, les mathématiques, qui ont très largement contribué à l'élaboration conceptuelle de l'ordinateur, ont trouvé dans cette machine et dans sa puissance de calcul un outil précieux pour tester et modéliser des hypothèses ou même « démontrer « des conjectures. Le bref survol de l'histoire des mathématiques qui suit retrace l'évolution des idées et des concepts mathématiques à partir de la préhistoire. En effet, les mathématiques ont pratiquement le même âge que l'humanité elle-même : des preuves du sens géométrique et de l'intérêt pour des formes et des motifs géométriques ont été découvertes sur les poteries préhistoriques et sur les peintures des cavernes. Les systèmes de calcul sont, à cette époque, très probablement fondés sur l'utilisation des doigts de l'une ou des deux mains, comme en témoigne la prédominance des bases 5 et 10 dans la plupart des systèmes de numération actuels (voir chiffres). 2 MATHÉMATIQUES DE L'ANTIQUITÉ Les premiers documents décrivant des mathématiques évoluées et organisées remontent à l'époque de l'ancienne Babylone, en Mésopotamie, et à l'Égypte du III e millénaire av. J.-C. Les mathématiques sont alors régies par l'arithmétique, à laquelle s'ajoute un intérêt particulier pour la mesure et le calcul en géométrie. Les concepts d'axiome ou de démonstration n'existent pas encore. 2.1 Mathématiques égyptiennes Les premiers textes égyptiens, datant de 1800 av. J.-C., révèlent un système de numération décimale, avec des symboles séparant les puissances successives de 10 (1, 10, 100 et ainsi de suite), exactement comme dans le système romain. Pour représenter les nombres, on écrit le symbole désignant 1 autant de fois que le nombre a d'unités, et le symbole mis pour 10 autant de fois que le nombre a de dizaines, etc. Par exemple, le nombre 30 est représenté par 101010. L'addition est effectuée en sommant séparément les unités, les dizaines, les centaines, etc. La multiplication correspond à des doublements successifs du nombre et la division est l'inverse de ce processus. Pour exprimer toutes les fractions, les Égyptiens utilisent des sommes de fractions du type (? plus quelques fractions comme ? ou ? . Par exemple, la fraction ? est la somme des fractions ?et ~ . En utilisant ce système, les Égyptiens peuvent résoudre ), tous les problèmes d'arithmétique sur les fractions, de même que certains problèmes élémentaires d'algèbre. En géométrie, ils parviennent à établir des règles correctes pour déterminer les aires des triangles, des rectangles, des trapèzes et les volumes de solides, tels que les briques, les cylindres et, bien sûr, les pyramides. 2.2 Mathématiques babyloniennes Le système de numération babylonien est totalement différent du système égyptien. Dans le système babylonien, on utilise des tablettes d'argile constituées de différents repères cunéiformes : un seul signe cunéiforme indique 1 et un signe sous forme de flèche indique 10. Les nombres inférieurs ou égaux à 59 sont formés à partir de ces symboles par un procédé d'addition, comme dans les mathématiques égyptiennes. En revanche, pour représenter le nombre 60, on écrit le symbole mis pour 1, suivi d'un symbole de position. Ainsi, les valeurs réelles des 59 premiers nombres dépendent de leur position dans le nombre total. Par exemple, un nombre constitué du symbole représentant 2, suivi du symbole désignant 27 et se terminant par le symbole désignant 10, correspond au nombre 2 × 602 + 27 × 60 + 10 = 8 830. Ce principe est également étendu à la représentation des fractions : la séquence des nombres ci-dessus peut tout aussi bien représenter le nombre 2 × 60 + 27 + 10 × (? ou 2 + 27 × (? + 10 × (? 2. Avec ce système sexagésimal (de base 60), les Babyloniens possèdent un système numérique aussi pratique que le système décimal (de base 10). ), ) ) À cette époque, les Babyloniens développent une mathématique complexe qui leur permet de déterminer les racines positives de toute équation du second degré. Ils savent même déterminer les racines de certaines équations du troisième degré. Ils possèdent différentes variétés de tables, comme les tables de multiplication et de division ou les tables des carrés. Ils savent résoudre des problèmes complexes en utilisant le théorème de Pythagore. Une de leurs tables contient les solutions entières de l'équation de Pythagore a2 + b2 = c2, arrangée de telle sorte que c2 / a2 diminue progressivement de 2 à environ ? . En outre, les Babyloniens sont capables de calculer la somme de séries arithmétiques et de certaines séries géométriques. Ils parviennent également à une bonne approximation de à . 2.3 Mathématiques grecques Les Grecs adoptent les acquis mathématiques des Babyloniens ...

« autres problèmes mathématiques célèbres apparaissent au cours de ce siècle : diviser un angle en trois angles égaux et construire un cube dont le volume est le double d’un cube donné.

Ces trois problèmes seront résolus à l’aide d’instruments beaucoup plus complexes qu’une règle et un compas.

Ce n’est qu’au XIX e siècle que l’on démontrera qu’il est impossible de les résoudre au moyen de ces deux instruments. Dans la seconde moitié du Ve siècle av.

J.-C., une découverte dérangeante est faite : aucune unité de longueur ne permet de mesurer en même temps le côté et la diagonale d’un carré.

En d’autres termes, ces deux longueurs sont incommensurables : la relation numérique existant entre le côté et la diagonale ne peut s’exprimer par le rapport de deux nombres entiers m et n.

Les Grecs considérant que seuls les éléments de dénombrement (1, 2, 3, etc.) sont des nombres, ils n’ont donc pas de moyen numérique pour exprimer le rapport de la diagonale sur le côté.

(Ce rapport, Ã, sera appelé nombre irrationnel.) Ainsi est mise en doute la théorie de Pythagore sur les rapports des nombres.

Une nouvelle théorie apparaît au IVe siècle av.

J.- C., introduite par Eudoxe de Cnide.

On en trouve la présentation dans les Éléments d’Euclide. Les treize livres qui constituent les Éléments contiennent une grande part des connaissances mathématiques élémentaires, découvertes avant la fin du IVe siècle av.

J.-C., et concernent la géométrie des polygones, le cercle, la théorie des nombres, la théorie des incommensurables, la géométrie des solides et la théorie élémentaire sur les aires et les volumes. Le IVe siècle av.

J.-C.

est marqué par un brillant développement des mathématiques, comme en témoignent, par exemple, les travaux d’Archimède de Syracuse et d’Apollonios de Perga.

Archimède utilise, par exemple, une méthode fondée sur la pesée théorique de parties de figures infiniment petites et permettant de déterminer les aires et les volumes des figures issues de sections coniques.

Ces sections coniques, découvertes par Menaechmus, élève d’Eudoxe, ont fait l’objet d’un traité d’Euclide.

Cependant, les écrits d’Archimède sur ces sections coniques sont les premiers connus.

Archimède étudie également les centres de gravité et la stabilité de différents solides flottant sur l’eau.

Une grande partie de ses travaux conduira à la découverte du calcul infinitésimal au XVII e siècle.

Son contemporain Apollonios écrit un traité de huit livres sur les sections coniques.

Ce traité introduit les noms de trois types de courbe : ellipse, parabole et hyperbole, et en donne une présentation géométrique qui restera en usage jusqu’au XVII e siècle. Après Euclide, Archimède et Apollonios, la Grèce ne connaîtra pas de géomètre de stature comparable.

Les écrits de Héron d’Alexandrie, au Ier siècle av.

J.-C., témoignent du fait que les éléments babyloniens et égyptiens concernant les mesures et l’arithmétique survivent à côté des théories des grands géomètres.

Dans la même tradition, mais pour des problèmes beaucoup plus complexes, on peut citer les livres de Diophante d’Alexandrie, du IIIe siècle apr.

J.-C.

Ils permettent de déterminer des solutions rationnelles d’équations à plusieurs inconnues.

De telles équations, appelées équations diophantiennes, sont le sujet de l’analyse diophantienne. Parallèlement à ces travaux proprement mathématiques, de nombreuses études sont faites en optique, en mécanique et en astronomie.

Des auteurs, tels qu’Euclide ou Archimède, écrivent des ouvrages dans certains domaines d’astronomie.

Peu après Apollonios, les astronomes grecs adoptent le système babylonien de notation des fractions et établissent des tables pour les mesures des cordes d’un cercle.

Pour un cercle de rayon donné, ces tables donnent la longueur des cordes sous-tendant une séquence d’arcs dont les mesures augmentent suivant un pas fixe.

Ces tables sont équivalentes à la table des modernes sinus et leur invention marque les débuts de la trigonométrie.

Dans les premières tables (celles d’Hipparque, vers 150 av.

J.-C), la mesure des arcs est donnée par 7,5°, de 0° à 180°.

À l’époque de Ptolémée, au IIe siècle apr.

J.-C., la maîtrise grecque des procédures numériques a tellement progressé que ce dernier peut introduire dans son Almageste une table donnant les cordes d’un cercle par pas de 0,5°.

Ce pas, exprimé en système sexagésimal, correspond, en fait, à une précision d’environ 10 -5. Dans le même temps, des méthodes sont développées pour résoudre des problèmes impliquant des triangles plans, et un théorème — portant le nom de l’astronome Ménélaüs d’Alexandrie — permet de déterminer les longueurs de certains arcs sur une sphère, connaissant la mesure d’autres arcs.

Ces progrès permettent aux astronomes grecs de résoudre les problèmes de l’astronomie sphérique et de développer un système qui servira jusqu’à l’époque de Johannes Kepler. 3 MATHÉMATIQUES DU MOYEN ÂGE ET DE LA RENAISSANCE Après Ptolémée apparaît une tradition consistant à étudier les connaissances mathématiques des siècles antérieurs et qui aura pour heureux corrélat la préservation des ouvrages anciens.

Cependant, les premiers développements fondés sur ces connaissances n’apparaîtront que dans le monde arabo-islamique. 3. 1 Mathématiques indiennes et arabes L’islam, né dans la péninsule Arabique, connaît pendant un siècle une expansion rapide et règne sur un territoire s’étendant de l’Espagne aux frontières de la Chine.

Cela amène les musulmans à prendre connaissance des « sciences étrangères ».

Dans des centres tels que la Maison de la Sagesse, à Bagdad, des traducteurs, soutenus par les califes et par de riches mécènes, donnent les versions arabes des ouvrages mathématiques grecs et indiens. Vers l’an 900, ce travail s’achève.

Les savants musulmans utilisent ces acquis auxquels ils apportent de nouvelles contributions.

Ainsi, les mathématiciens élargissent le système de numération positionnel indien, en introduisant les fractions décimales. Au XII e siècle, Omar Khayam, généralisant les méthodes indiennes d’extraction des racines carrées et cubiques, introduit les racines quatrièmes, cinquièmes et d’ordres supérieurs.

Al-Karadji complète l’algèbre de Muhammad al-Khuwarizmi sur les polynômes, en introduisant des polynômes avec un nombre infini de termes — le nom d’al-Khuwarizmi a donné le mot algorithme, et le titre de l’un de ses livres est à l’origine du terme algèbre. Des géomètres, tels que Ibrahim ibn Sinan, poursuivent les études d’Archimède sur les aires et les volumes.

Kamal al-Din, entre autres, applique la théorie des sections coniques pour résoudre des problèmes d’optique.

De Habas al-Hasib à Nasir al-Din al-Tusi, les mathématiciens créent la trigonométrie plane et la trigonométrie sphérique, en utilisant la fonction sinus indienne et le théorème de Ménélaüs.

Ces nouvelles disciplines ne prendront place dans la mathématique occidentale qu’avec la publication de De Triangulis Omnimodibus, par l’astronome allemand Regiomontanus. Enfin, plusieurs mathématiciens musulmans font d’importantes découvertes en théorie des nombres, tandis que d’autres exposent différentes méthodes numériques pour résoudre les équations.

Le monde occidental latin fera sien une grande partie de ce savoir au cours du XII e siècle, le grand siècle de la traduction.

Avec les traductions des classiques grecs, tous ces travaux musulmans seront à l’origine du développement des mathématiques occidentales au cours du Moyen Âge. 3. 2 Mathématiques en Europe Les connaissances des mathématiciens italiens, tels que Leonardo Fibonacci et Luca Pacioli, dépendent beaucoup des travaux arabes.

Luca Pacioli, l’un des nombreux auteurs du XVe siècle, publie des traités d’algèbre et d’arithmétique pour les marchands. À la fin de l’époque médiévale, des auteurs tel que Nicole Oresme introduisent des considérations mathématiques sur l’infini.

Ce n’est cependant qu’au début du XVI e siècle qu’une découverte mathématique vraiment importante est faite en Occident.

Il. »

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