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MÈRE (psychanalyse)

Publié le 22/02/2012

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psychanalyse
Étant donné que la théorie psychanalytique est formulée en fonction de ce que les anthropologues appellent la famille nucléaire qui comprend le père, la mère et les enfants, il est présumé que la personne qui donne des soins à un enfant et la personne qui lui a donné naissance sont une seule et même personne. D'où il découle que les formulations relatives aux soins maternels sont énoncés en fonction de la « relation à la mère », les complications de la vie réelle provenant des contributions des grand-mères, tantes, nourrices, soeurs aînées et des filles « au pair » étant traitées, si elles ne sont pas simplement ignorées, sous l'angle de ce qu'on appelle des « figures maternelles ». Même les pères à l'occasion peuvent être des figures maternelles. Suivant la plupart des conceptions, la mère est la personne centrale dans la vie d'un enfant tout au long des phases PRÉOEDIPIENNES du DÉVELOPPEMENT, quoique Mélanie Klein fasse remonter le début du COMPLEXE D'OEDIPE à la première année de la vie, c'est-à-dire au cours de ce que la THÉORIE CLASSIQUE considère comme le STADE ORAL. De même, selon la plupart des formulations, mais pas à l'unanimité, la mère est un OBJET qui assure la satisfaction instinctuelle ou OBJET PARTIEL au cours des premiers mois de la vie : elle est « aimée » uniquement parce qu'elle est capable d'assurer la SATISFACTION et ce n'est que plus tard qu'elle devient un OBJET TOTAL, dont la personnalité propre et les besoins sont tant soit peu admis par le jeune enfant. Les expressions la bonne mère, la mauvaise mère, la mère idéale et la mère persécutrice se rapportent toutes à des conceptions de la mère qui existent dans l'esprit de l'enfant et sont formées par le CLIVAGE de l'image de la mère. La mère phallique est aussi à proprement parler une conception dans l'esprit de l'enfant, quoique le terme s'applique parfois aux femmes dont la personnalité favorise une telle conception. La mère rejetante, la mère hyperprotectrice et les mères de schizophrènes sont des mères réelles ainsi décrites par les psychiatres et les analystes qui leur attribuent des effets pathogènes sur leur progéniture. La mère normalement dévouée de Winnicott est la mère qui assure à son enfant les soins maternels appropriés à son développement et qui est capable de préoccupation maternelle primaire. En ce qui concerne les effets de carence maternelle et de séparation d'avec la mère.

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