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Freud : Introduction à la Psychanalyse, explication de texte

Publié le 06/02/2022

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« Freud : Introduction à la Psychanalyse, explication de texte Vous vous trompez en pensant que j'agis arbitrairement lorsque j'admets que la première idée du rêveur doit m'apporter ce que je cherche ou me mettre sur la trace de ce que je cherche, vous avez tort en disant que l'idée en question peut être quelconque et sans aucun rapport avec ce que je cherche et que, si je m'attends à autre chose, c'est par excès de confiance.

Je m'étais déjà permis une fois de vous reprocher votre croyance profondément enracinée à la liberté et à la spontanéité psychologiques, et je vous ai dit à cette occasion qu'une pareille croyance est tout à fait antiscientifique et doit s'effacer devant la revendication d'un déterminisme psychique.

Lorsque le sujet questionné exprime telle idée donnée, nous nous trouvons en présence d'un fait devant lequel nous devons nous incliner.

En disant cela, je n'entends pas opposer une croyance à une autre.

Il est possible de prouver que l'idée produite par le sujet questionné ne présente rien d'arbitraire ni d'indéterminé et qu'elle n'est pas sans rapport avec ce que nous cherchons (...). Lorsque je prie quelqu'un de me dire ce qui lui vient à l'esprit à l'occasion d'un élément déterminé de son rêve, je lui demande de s'abandonner à la libre association, en partant d'une représentation initiale.

Cela exige une orientation particulière de l'attention, orientation différente et même exclusive de celle qui a lieu dans la réflexion.

D'aucuns trouvent facilement cette orientation; d'autres font preuve, à cette occasion, d'une maladresse incroyable.

Or, la liberté d'association présente encore un degré supérieur : c'est lorsque j'abandonne même cette représentation initiale et n'établis que le genre et l'espèce de l'idée, en invitant par exemple le sujet à penser librement à un nom propre ou à un nombre.

Une pareille idée devrait être encore plus arbitraire et imprévisible que celle utilisée dans notre technique.

On peut cependant montrer qu'elle est dans chaque cas rigoureusement déterminée par d'importants dispositifs internes qui, au moment où ils agissent, ne nous sont pas plus connus que les tendances perturbatrices des actes manqués et les tendances provocatrices des actes accidentels. Freud, Introduction à la psychanalyse Pouvons-nous choisir de manière tout à fait libre, ou cette liberté n’est-elle qu’illusion, croyance ? Les grands philosophes sont nombreux à avoir traité la question métaphysique du libre-arbitre.

René Descartes croyait en la volonté libre et la définissait comme “volonté infinie”.

Au contraire, de la même manière que Spinoza, Sigmund Freud réfutait l’idée d’un quelconque libre-arbitre, d’une volonté qui n’aurait aucune contrainte. En effet, à la question de la remise en cause du fonctionnement et de l’utilité de la libre association à cause de ce libre-arbitre, Freud affirme que de par l’existence du déterminisme psychique au détriment du libre-arbitre, la libre association et son fonctionnement bien précis permettent de distinguer certains dispositifs internes définissant en partie nos actions.

En d’autres mots, de par l’existence du déterminisme psychique, c’est-à-dire que l’homme est caractérisé par son inconscient et n’est donc pas libre, la psychanalyse peut exister, car elle se base justement sur l’investigation des processus psychiques profonds, de l'inconscient.

Par conséquent, la technique de la libre association, l’analyse des pensées qui viennent à l’esprit du patient à partir d’un élément. »

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