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Moltke, Helmuth, comte von

Publié le 22/02/2012

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Général allemand né à Parchim, Mecklembourg, mort à Kreisau, Silésie (1800-1891). Descendant d'une vieille famille noble de la côte baltique et par sa mère du patriciat de Lübeck; d'abord page danois à Copenhague, puis de 1819 à 1822 officier dans l'armée danoise. En 1822, il entra dans l'armée prussienne, fut élève de l'école militaire, puis appelé en 1828 à l'état-major général; de 1835 à 1840, instructeur militaire et conseiller en matière de fortifications auprès de l'armée turque; de 1840 à 1848, il sert dans divers états-majors; de 1848 à 1857, chef d'état-major général du 4e corps d'armée, il fut à partir de 1855 aide de camp du prince royal Frédéric. En 1857, il est le chef du grand état-major général prussien et, en 1871, feld-maréchal. Il démissionna en 1888. S'il ne mena jamais une troupe, Moltke dominait spirituellement toutes les expériences et idées de l'histoire militaire, spécialement celles de Napoléon Ier et de Clausewitz. Lorsqu'il prit la direction-du grand état-major général - créé par Scharnhorst à titre d'expédient provisoire - celui-ci était, avec ses dix-huit membres, sans grande importance. Moltke en fit un modèle de direction des armées et de la préparation opérationnelle et technique de la guerre, en traçant des plans pour toutes les éventualités. Son influence sur les opérations apparut pour la première fois en 1864. Moltke dirigea ensuite les opérations de 1866 et de 1870-1871, non comme subordonné du ministre de la Guerre, mais comme collaborateur direct du roi, donnant ses ordres aux généraux avant la bataille, mais leur laissant pleine liberté d'action pendant le combat. Moltke se révéla au cours de ces guerres l'un des plus grands stratèges de l'histoire. En 1871, sa réussite fut d'obtenir l'annexion de l'Alsace-Lorraine, qui lui semblait indispensable pour éviter le retour des invasions françaises en Allemagne rhénane et donner au Reich une frontière facile à défendre. Après 1871, il perfectionna l'organisation du grand état-major général, dont il fit l'un des modèles des commandements modernes des armées.

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