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motet.

Publié le 13/11/2013

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motet. n.m., terme musical qui désigne des pièces vocales de la musique d'église, dont la forme a évolué au cours des siècles. À partir du XII e siècle et jusqu'à la fin du XIVe siècle, le motet était un genre polyphonique comportant plusieurs voix, d'abord sur des textes latins et religieux, puis sur des textes profanes. À l'origine, chaque voix pouvait chanter un texte différent mêlant religieux et profane (par exemple Guillaume de Machaut). Au XVe siècle, les progrès de l'art du contrepoint vocal amenèrent les compositeurs à créer sous ce nom une forme spéciale de composition religieuse, qui embrassait toutes les variétés de pièces ne faisant pas partie de l'ordinaire de la messe, mais pouvant s'introduire dans l'une ou l'autre partie de l'office. Le texte en fut unifié et le caractère lyrique, plus marqué. Cette forme de motet s'épanouit tout particulièrement au début du XVI e siècle avec les chefs-d'oeuvre de Josquin Des Prés, de Lassus, de Palestrina et de Vittoria. Après l'adoption de la monodie et du chant accompagné à la fin du XVIe siècle, le style du motet fut profondément modifié ; écrit pour une à trois voix avec basse continue (petit motet), il prit des dimensions plus importantes, un caractère plus expressif, fit place à des effets de virtuosité vocale et, par la suite, à des interludes instrumentaux et à des choeurs. Jusqu'à la fin du XVIII e siècle, le motet à grand choeur (ou grand motet) resta en France la forme essentielle de la musique religieuse, identique dans les grandes lignes à l'anthem anglais et à la Kantate allemande ; citons, pour cette période, Carissimi et Alessandro Scarlatti en Italie, Dumont, Charpentier, Delalande en France. En Allemagne, la tradition polyphonique a cappella s e poursuivit du XVIIe a u XXe siècle avec Schütz, Bach, Mendelssohn, Brahms, Liszt, Bruckner, Reger.

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