Motet

Né au XIIe siècle, cette forme musicale polyphonique, vocale ou pour voix et instruments, se développe jusqu'au XIXe siècle suivant l'évolution de l'histoire de la musique. A l'origine, le motet a rajouté une ou deux voix à une mélodie grégorienne, en instituant une forme de commentaire, avec des paroles liturgiques différentes en latin ou en français. Musique d'interlude à la messe, le motet médiéval est souvent une oeuvre de circonstance (consécration d'une cathédrale) mais se fonde sur des lois musicales bien établies dès le XIVe siècle. A la fin du XVe, le motet devient une oeuvre chorale à quatre parties minimum, favorisant une fusion toujours plus étroite entre musique et texte. A la Renaissance, Palestrina est l'un des maîtres du genre. Il ouvre avec Roland de Lassus (1532-1594) la voie aux motet-concertati de l'époque baroque (Monteverdi) et motet-cantates (Bach). Sous le règne de Louis XIV, Charpentier et Couperin composent des motets pour des effectifs souvent très importants. En dépit des compositions de Mozart, de Schumann et de Brahms, le motet perd de son importance et finit par désigner toute partition sacrée n'appartenant pas au cycle de la messe.