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Mycènes.

Publié le 15/11/2013

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Mycènes. en grec Mykênai ou Mikínes. ancienne ville grecque du Péloponnèse. Elle reste célèbre pour sa prépondérance au sein du monde achéen, primauté soulignée par Homère et dont témoignent aujourd'hui encore ses murailles cyclopéennes. La civilisation mycénienne, dont Mycènes fut le centre, régna en effet sur la région égéenne entre le XVe siècle et 1150 avant J.-C. environ. Le site archéologique. Se fondant sur le récit du géographe grec Pausanias (IIe siècle après J.-C.), Heinrich Schliemann entreprit les fouilles du site de Mycènes en 1876. Bâties sur une acropole naturelle surplombant une plaine traversée par un torrent, le Chavos, les murailles de Mycènes englobent un palais, plusieurs dépendances et le « cercle A », ensemble de tombes princières inclues dans une enceinte et recelant un fabuleux trésor funéraire. Des recherches ultérieures révélèrent, à l'extérieur de la muraille, un second cercle de tombes, dit « cercle B » (découvert en 1951), qui côtoie habitations et tombeaux disséminés au pied de la citadelle et le long du Chavos. Le site comporte en outre nombre de tombeaux creusés à flanc de colline, simples excavations (tombes à chambres) ou coupoles en encorbellement, sépultures princières dont l'utilisation, au XVe siècle, succéda à celle des « cercles de tombes ». Histoire et mythologie. Selon la mythologie grecque, l'histoire de Mycènes, fondée par Persée, fils de Zeus, couvrirait une dizaine de générations. Agamemnon, le plus illustre de ses souverains (dont Schliemann crut à tort découvrir la sépulture dans le cercle A) se serait illustré au cours de la guerre de Troie. La ville aurait été ravagée vers 1200 avant J.-C. Imputée par l'histoire traditionnelle à l'arrivée des Doriens (les « Héraclides » dont parlent les récits héroïques grecs), l'origine de ces destructions demeure encore controversée. Le résultat des investigations archéologiques rallonge considérablement la genèse de Mycènes. Occupée dès le début de l'âge du bronze (2500 avant J.-C.), la cité était déjà très évoluée au XVIIe siècle, si l'on en juge par le raffinement du trésor du cercle A ; les ruines actuelles de l'Acropole ne datent toutefois que du XIVe siècle avant J.-C. Leurs remaniements successifs témoignent à la fois de l'importance grandissante de la cité, qui connut son apogée au XIIIe siècle avant J.-C., et de la préoccupation croissante de renforcer ses capacités défensives (construction d'une citerne). À partir de 1250 avant J.C., la ville subit des dommages successifs, puis périclita dès la fin du siècle. Voir aussi égéenne (civilisation).

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