organisation. n.f., groupement différencié, distinct et autonome ; mode d'agencement, structure interne d'un système. Dans le premier cas, on parle des organisations, dans le second de l'organisation. Associations et entreprises. Ces entités rassemblent des individus qui participent plus ou moins directement aux activités initiées par des créateurs qui ont fixé des buts à atteindre par cette construction organique. Relèvent de cette approche générale aussi bien des organismes à but non lucratif (associations, églises, clubs, syndicats, universités, etc.) que des entreprises. Toutes ont en commun de mettre en oeuvre des ressources en vue d'une action collective à l'égard d'autres acteurs de leur environnement. Elles sont donc des constructions qui s'adaptent ou disparaissent face aux difficultés qu'elles rencontrent. Les analyses théoriques opposent deux familles de pensée. Pour certains, l'organisation est une entité complexe qui émerge de l'interaction des individus, qui s'inscrit donc dans la durée, qui a une histoire, où se développent des valeurs communes et où l'apprentissage joue un rôle essentiel. Une autre approche, développée par les économistes, met l'accent sur l'efficacité recherchée et sur les processus rationnels de décision. L'organisation économique, lieu de coordination de facteurs, n'apparaît et ne se développe que si elle est plus efficiente que le marché pour réaliser certains échanges ; en particulier si elle permet des économies dans les coûts de transaction pour procéder à l'allocation des ressources. Les études empiriques montrent en tout cas que, dans leur fonctionnement, toutes les organisations ont nécessairement une rationalité limitée par l'incertitude dans la connaissance de l'environnement et par la distance entre les buts officiels et les préférences personnelles de leurs membres. L'organisation comme structure. Elle fonde les relations à l'intérieur d'une entité collective et permet l'accomplissement de ses activités. Cette structure peut être décrite à partir de trois indicateurs principaux : le degré de spécialisation des tâches, qui conduit à une division du travail plus ou moins poussée ; le degré de formalisation, qui se traduit par des procédures officielles et des règles normales de fonctionnement plus ou moins étendues ; le degré de centralisation de la prise de décision, qui renforce ou non la distance hiérarchique. Ces caractéristiques organisationnelles sont en partie influencées par la dimension (qui renforce la formalisation), par la turbulence de l'environnement (la stabilité de ce dernier pousse à la centralisation), par la variété des activités et des partenaires extérieurs (qui pousse à la décentralisation), par les techniques utilisées, notamment de production (qui ont un fort impact sur la division du travail). Ces contingences multiples laissent une grande marge de liberté dans la fixation des structures réelles, officialisées par les organigrammes, en fonction des stratégies poursuivies. Les configurations les plus fréquentes se regroupent autour de deux formes dominantes : d'une part, l'organisation qui s'appuie sur les ressources et les compétences utilisées, et présente des départements fonctionnels ; elle est courante pour les organisations à activité « spécialisée » ; d'autre part, l'organisation calquée sur les produits ou les services rendus, qui offre des départements divisionnels correspondant aux regroupements d'activités ; elle est mise en place par les organisations diversifiées. De multiples situations intermédiaires, parfois appelées organisation matricielle, participent de ces deux logiques ; les entreprises dites multinationales sont représentatives de ces formes plus complexes. Il semble que, dans les périodes de changement technique rapide et quand l'évolution économique et sociale est heurtée, les gestionnaires préconisent une organisation moins hiérarchisée, plus flexible, favorisant la participation à travers des valeurs partagées et grâce à une information accessible à tous, plus que par des procédures rigides. Il apparaît aussi que d'un pays à l'autre les structures de référence sont marquées par des valeurs nationales (notamment dans le rôle protecteur joué par l'organisation face à l'incertitude ou comme stimulant de la prise de risque). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats association Crozier Michel entreprise - La diversité des entreprises - La structure juridique gestion hiérarchie - 1.ENTREPRISE organigramme société
