PALGEN (Paul)
Publié le 11/03/2019
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PALGEN (Paul), poète luxembourgeois de langue française (Audun-le-Tiche, France, 1883 - Liège, Belgique, 1966). Dès son recueil la Route royale (1917), il s'imposa par un tempérament et une écriture lyriques diamétralement opposés à la façon de sentir et d'écrire du « Connétable » distingué et hautain des lettres qu'était Marcel Noppeney, à qui il dédia — ironie ou coup de chapeau ? — ce premier livre. Palgen n'a rien d'un aristocrate. C'est plutôt « un révolté de la lignée des Rimbaud, un rude compagnon de la race des Verhaeren ». Chez Noppeney, le monde s'illumine d'une fraîche clarté d'avril et souvent se transpose en féerie ; chez Palgen, il se change en vision sombre, angoissante, fantasti-
que. Si le style de Noppeney coule avec une souple élégance, celui de Palgen est heurté, cassé, tantôt crispé, tantôt explosant en des fulgurations baroques. Si, par la suite, l'écriture de Palgen est devenue plus subtile et plus secrète, elle a toujours gardé par les cascades d'images, par les mots insolites et rares, par le rythme heurté de la phrase l'empreinte de son tempérament très personnel. Ses recueils majeurs sont les Seuils noirs (1919), la Pourpre et le Crassier (1920), Guanabara (1933), fruit d'un séjour au Brésil et Réveil à minuit (1948).
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