Papen, Franz von

Reichskanzler né à Werl en 1879. Descendant d'une vieille famille patricienne de Werl, il entra, à sa sortie de l'école des cadets, dans un régiment de cavalerie de la garde et s'avéra excellent cavalier. De 1913 à 1915, attaché militaire près l'ambassade allemande à Washington, il contrecarra avec succès l'espionnage et les fournitures de guerre aux Alliés. Rentré en Allemagne à la demande du Gouvernement américain, il fut nommé, en 1917-1918, chef d'état-major général auprès de Falkenhayn d'une armée turque. Il termina la guerre comme lieutenant-colonel L'indépendance que lui donnaient sa fortune et celle de son épouse, issue d'une famille industrielle sarroise, lui permit d'être, de 1921 à 1932, l'un des leaders de l'aile droite du Parti catholique Zentrum dans la Chambre de députés de Prusse. Sous l'influence de Schleicher, Hindenburg le nomme Reichskanzler le 1er juin 1932. Son cabinet de concentration nationale ne se composait que de hauts fonctionnaires, nobles pour la plupart, n'appartenant pas aux partis du Reichtag. Cela explique que le Parlement, pourtant bien incapable de former un gouvernement, ait combattu Papen avec acharnement dès les premier jours. Papen recueillit les fruits de l'action de son prédécesseur, Brüning, en mettant fin aux réparations, mais ne réussit pas à vaincre la crise économique et politique. Après l'échec de sa tentative de neutralise Hitler par des concessions partielles, Papen essaya de ruiner le Parti nazi par des élections répétées, non sans quelque succès en novembre 1932. Sur le conseil de Schleicher, Hindenburg rejeta les plans de Papen pou une réforme de la Constitution, e celui-ci démissionna le 17 novembre 1932. Après l'effondrement politique de son successeur, Schleicher, Papen prépara l'entrée de Hitler dans le gouvernement du Reich, qui devin effective le 30 janvier 1933. Il croyait comme la plupart des politiques allemands, pouvoir maîtriser Hitler et ses trois amis nazis au sein de la majorité du cabinet. Conservateur catholique convaincu, Papen fut le promoteur du concordat de 1933; ensuite il critique très vivement, à Marbourg en 1934 les excès des nationaux-socialistes Ayant quitté le cabinet après le 30 juin 1934, il accepta l'ambassade de Vienne et, en 1939, celle d'Ankara, pour servir son pays. Soutenant la neutralité de la Turquie jusqu'en 1944, il s'y efforça en vain de préparer des pourparlers de paix avec l'Ouest. Acquitté par le Tribunal de Nuremberg en 1946, il fut condamné par les tribunaux allemands, mais libéré en 1949. Décédé en 1969.